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Réforme du droit pénal sexuel : théorie et pratique – REPORTE EN 2024
– REPORTE EN 2024
Cette matinée de formation, assurée par le Service Droit des Jeunes de Namur, se compose dans un premier temps d’une partie théorique sur la « Loi modifiant le Code pénal en ce qui concerne le droit pénal sexuel » du 21 mars 2022. Plusieurs concepts essentiels vont êtes abordés tels que : la majorité sexuelle, le consentement, l’atteinte à l’intégrité sexuelle, le voyeurisme, la diffusion non consentie, le viol et l’exploitation sexuelle des mineurs. Un retour sur les réalités de terrain depuis la réforme sera également abordé.
Dans un second temps, une analyse de situations sera proposée afin de vous approprier la matière de manière plus concrète.
Contenus
Présentation de la « Loi modifiant le Code pénal en ce qui concerne le droit pénal sexuel » du 21 mars 2022
Des pistes, ressources, échanges de pratique concernant l’accompagnement et l’orientation en Fédération Wallonie Bruxelles de personnes étrangères ou d’origine étrangère, dont les MENA, auteur ou victime de délits tombant sous cette loi
Objectifs
- Découverte de la « Loi modifiant le Code pénal en ce qui concerne le droit pénal sexuel » du 21 mars 2022 par toute personne non experte/non juriste concernée par le sujet
- Compréhension des changements légaux suite à la réforme
- Aperçu des réalités de terrain des professionnel·le·s suite à la réforme
- Appropriation des différentes notions reprises dans la loi par l’analyse de cas
Public
Les travailleurs et travailleuses de terrain qui sont en contact avec les personnes étrangères ou d’origine étrangère dans leur travail quotidien (services d’accompagnement social), ainsi que les bénévoles et le grand public intéressés par la thématique, et non juristes.
Méthodologie
Dispositif interactif, mêlant apports théoriques, temps d’échanges entre participant·e·s et intervenantes, analyse de cas. Un support visuel et écrit type PowerPoint, un feuillet reprenant la réforme et un carnet d’exercices.
Date et lieu
Courant 2024 (de 9h30 à 12h30 au CAI)
Programme de formations et séances d'information 2023
Contact
Responsable formations : Véronique BOURGEOIS – veronique@cainamur.be – 081 71 35 28
Responsable inscriptions : Ghislaine DE BLOCK – ghislaine@cainamur.be – 081 71 35 27
Retour sur la formation « L’instabilité de l’Est du Congo : causes et conséquences »
Comment la guerre, l’exploitation des ressources naturelles et la corruption s’auto-entretiennent dans l’Est du Congo …
Le 13 avril dernier, nous organisions une conférence sur la situation problématique dans l’Est du Congo, dans le cadre de la tenue de l’exposition Sakife (pour rappel, des photographies que Christophe Smets a réalisées aux deux Kivu, illustrant les initiatives des femmes pour améliorer notamment l’infrastructure des soins de santé).
Au fil de son exposé, Hubert Leclercq, intervenant du jour, journaliste spécialiste de la RDC à La Libre Belgique, a expliqué comment la guerre, les conflits ethniques, l’exploitation des ressources naturelles et la corruption s’auto-entretiennent dans l’Est du Congo.
Il a commencé par retracer les origines des conflits ethniques : le tracé des frontières du continent africain par les Européens lors de la Conférence de Berlin en 1885, sans tenir compte des ethnies qui occupaient les territoires ; la politique de migration des Rwandais vers le Nord Kivu, encouragée par la Belgique entre 1934 et 1957, pour y développer l’agriculture ; et à partir de 1963, après l’indépendance, la guerre du Kanyarwanda.
Monsieur Leclercq a ensuite mis en lumière l’exportation des conflits entre Hutus et Tutsis par le Rwanda dans l’Est du Congo, l’ingérence de l’Ouganda et du Burundi, le pillage des ressources naturelles (or, coltan, caoutchouc, …) par ces pays voisins, les pays occidentaux, les mutlinationales. On comprend ainsi l’intérêt pour les pouvoirs en place de ne pas sécuriser l’est du Congo afin de continuer ce pillage. Il a aussi rappelé la complexité de gérer un pays gigantesque (2e pays d’Afrique après l’Algérie, 80 fois plus grand que la Belgique), dont la partie Ouest et la partie Est, Kinshasa et Bukavu par exemple, sont distantes d’au minimum 1517 km à vol d’oiseau !
Si cette exploitation des ressources naturelles était à l’origine un moyen de financement des conflits, elle en est devenue le but, et donc la cause de la continuité de la guerre, et l’explosion du nombre de mouvements rebelles : plus de 120 groupes dans les trois provinces. Or, pour Global Witness, « la situation actuelle dans l’est de la RDC illustre le fait que l’on ne s’attaque pas, à l’échelle internationale, aux liens entre le conflit armé et le commerce mondial des ressources naturelles ». Lorsque l’on sait que des proches des chefs d’État de la région sont impliqués, et que le pouvoir congolais en place « régularise » une petite quantité du Traffic d’or par des contrats de vente officiels avec Dubaï….
Et Tshisekedi de continuer sa politique du mensonge, et son discours de haine « M23 = Tutsis = Rwandais » pour fédérer et assurer sa réélection, afin de poursuivre la spoliation d’un peuple par une petite élite.
Monsieur Leclercq nous a gracieusement transmis son intervention par écrit. Dominique Watrin, travailleur du Discri, était présent lors de cette rencontre, et nous a partagé une synthèse de son contenu et des nombreux échanges entre participants et intervenant.
Texte de Hubert Leclercq
Article de Dominique Watrin
L’instabilité dans l’Est du Congo : un conflit oublié de tous qui profite à beaucoup de monde
La vie sexuelle et affective des MENA : quelle prévention face aux risques et enjeux de leur parcours migratoire et leur installation en Belgique ?
Présentation
Lors de leur long et dangereux parcours migratoire, parfois sous forme d’une errance de plusieurs années, les MENA, en tant que mineurs étrangers non accompagnés, sont particulièrement à risque de subir différents traumas : des maltraitances, abus sexuels, viols. Expériences douloureuses qui les marqueront à vie et fragiliseront leur construction identitaire et leur sentiment d’appartenance. L’arrivée et l’accueil en Belgique ne signifient pas une élimination de tous les risques : l’attente de l’obtention d’un droit de séjour, le risque d’expulsion à leurs 18 ans, leur isolement, leur solitude, leur vulnérabilité ne les mettent pas à l’abri d’être victime de traite des êtres humains, de réseaux de prostitution. Ou, a contrario, de prendre un rôle d’agresseur envers d’autres personnes encore plus vulnérables qu’eux, lorsque toute confiance envers autrui a été blessée voire rendue impossible, lorsque tout repère culturel est perdu, lorsque les valeurs sont en question. Lors de cette formation de deux journées, nous envisagerons comment accompagner au mieux les jeunes dans la construction de leur identité, de leur vie relationnelle, affective et sexuelle, dans une optique de prévention. Les intervenants aborderont les thèmes et concepts suivants : l’adolescence en tant que période particulière de vie, comment elle est vue et vécue dans différentes sociétés dont les sociétés traditionnelles, les différents profils et parcours de MENA, les traumas et leurs manifestations à l’adolescence, l’identité et le genre, la sexualité, la nouvelle « loi sur le droit pénal sexuel qui modifie le droit pénal » du 21 mars 2022, l’éducation relationnelle et affective. Enfin, durant cette formation, les participant.e.s pourront mener des analyses de cas et découvrir la démarche interculturelle.
Intervenant·e·s
- Masha Khaskelberg, psychologue clinicienne, asbl Tabane
- Yousra Ben Azzuz, psychologue clinicienne, asbl Tabane
- Luc Snoeck, assistant social et coordinateur du dispositif Tabane
- Anne-Laure Le Cardinal, Point Cardinal
- Service Droit des jeunes de Namur
- Véronique Bourgeois, formatrice en interculturalité, CAI Namur
Objectifs
- Acquérir une meilleure compréhension des risques et enjeux du parcours migratoire des MENA et de leurs conséquences sur leur vie affective et sexuelle
- Identifier les leviers de prévention et d’accompagnement pour aider les MENA à construire une vie relationnelle, affective et sexuelle épanouissante et minimiser les risques
- Découvrir des outils d’analyse de situations problématiques complexes, notamment la démarche interculturelle
Public visé
Professionnel.le.s ou volontaires en lien avec un public MENA. De même que toute personne intéressée par le sujet.
Infos pratiques
Lieu : CAI
Date(s) : 19 et 23 juin 2023, de 9h30 à 16h30