Le Mentorat au CAI

Le Centre d’Action Interculturelle soutient et invite au volontariat des nouveaux arrivants, mais également des citoyens résidant de la province de Namur. A cette fin, le CAI développe, depuis plusieurs années, des projets de mentorat selon le principe suivant : « La mise en relation entre une personne étrangère Mentee et une personne bénévole expérimentée Mentor désireuse de jouer un rôle de guide afin de soutenir et d’accompagner le mentee dans son intégration. »

> Je suis un citoyen et je voudrais devenir volontaire

Vous êtes ouvert, vous avez du temps libre et vous aimeriez le consacrer à un projet riche de sens  ?
Vous avez envie de vous investir dans un projet sociétal et de mettre à profit vos compétences  ?
Le projet MIN (Mentorat interculturel namurois) est fait pour vous !
En duo avec une personne étrangère, vous partagerez vos expériences professionnelles et humaines et vos compétences pour répondre à ses besoins en matière de réseau, d’emploi, de scolarité ou plus généralement pour échanger sur les différentes représentations que l’on peut avoir d’une même chose.
> Voir le témoignage d’une participante

> Je suis un employeur et j’ai envie de faire découvrir le monde du travail aux nouveaux arrivants

La situation des demandeurs d’asile vous touche ?
Vous aimez transmettre vos expériences et compétences ?
Vous avez envie d’agir ?

Le projet Net2Work est un dispositif de mentorat en entreprise mettant en lien un demandeur d’mploi (=Mentee) avec un travailleur expérimenté et volontaire (=Mentor) qui va lui faire découvrir les réalités et les subtilités du travail en Belgique tout en entamant une réflexion professionnelle avec le soutien du Mentor.
> Voir le témoignage d’un travailleur

Contact : Nicolas Verkens, responsable de projet au CAI, au 081 71 35 16

 

> Je viens d’arriver en Belgique et souhaite devenir volontaire

Le bénévolat en Belgique, c’est quoi  ? : une action gratuite que vous faites librement, par envie, solidarité, ou conviction dans une organisation non commerciale  : association, commune, hôpital public, club de sport, école…
Pourquoi  ?
Pour rencontrer des personnes
Pour parler français
Pour comprendre l’organisation de la Belgique
Pour mettre vos expériences de vie au service des autres
Pour défendre vos idées Pour aider des personnes en difficulté
Pour découvrir des domaines d’activités
Pour vous amuser, vous épanouir, vous sentir utile…

N’hésitez pas à en parler à notre équipe lors de votre rendez-vous  ! Votre assistant social, formateur de français ou de citoyenneté, référent en centre d’accueil, vos amis et vos voisins peuvent vous renseigner  !

Plus d’infos : https://www.levolontariat.be/ 
namur@volontariat.be

> Je suis une association et souhaite accueillir un volontaire primo-arrivant

En tant qu’association, vous pouvez diversifier vos équipes de volontaires en élargissant la diffusion de vos offres vers le secteur de l’accueil et de l’intégration, en proposant à vos bénéficiaires de devenir volontaires, en aménageant l’accueil et l’accompagnement de vos volontaires…

Plus d’infos  :
Plateforme Francophone du Volontariat
Réseau Volonterre d’asile

Envie de tenter l’expérience ?

Contactez Nicolas Verkens
au 081 71 35 16




Accompagnement socio-juridique


Une question en droits des étrangers  ?
Deux sources sont à votre disposition  :
- Les services socio-juridiques de proximité
- Les sites de références
Les services socio-juridiques en province de Namur
Les services d’accompagnement sociaux et juridiques spécialisés en droit des étrangers sont une ressource de proximité et de référence pour répondre aux questions des personnes étrangères, des citoyens solidaires et des associations qui sont en contact avec des personnes étrangères.
Quelles sont leurs missions ?
En province de Namur, il existe plusieurs services spécialisés dans l’accueil et l’accompagnement des personnes étrangères  :
- Ils apportent une information et un accompagnement à travers différentes démarches administratives en lien à la vie quotidienne  ;
- Ils sont accessibles gratuitement lors de permanences hebdomadaires ou sur rendez-vous  ;
- Ils peuvent éventuellement se déplacer pour assurer un rendez-vous dans un bureau mis à disposition par une association  ;
- Ils travaillent avec des interprètes professionnels si nécessaires.

Certains de ces services sont spécialisés pour accompagner les personnes étrangères à réaliser les démarches liées à l’obtention d’un titre de séjour. Dans ce cadre, ils analysent la situation de séjour de la personne, l’informent de ses droits, l’aident à préparer la procédure et l’orientent vers une aide juridique (accompagnement d’un avocat).

Les initiatives locales d’intégration accompagnement social et juridique
La Région Wallonne via l’appel à projet initiative locale d’intégration subventionne des associations pour mettre en place un accompagnement social ou une aide juridique spécialisés pour les personnes étrangères.
Vers le financement Initiative locale d’intégration

Personne de contact au C.A.I.
Catherine Hachez

Liens utiles

Droits des étrangers
Information juridique simplifiées
Droits liés à la santé
Droits des étrangers et lutte contre la traite des êtres humains
Demandeurs d’asile, réfugiés et personnes étrangères avec ou sans titre de séjour
Guide pratique d’orientation des personnes migrantes de la Ligue des droits humains





2020 Covid-19 Les droits humains mis à l’épreuve

Un rapport d’Unia sur l’impact de la crise sanitaire sur les droits humains épingle des éléments alarmants

Un article de D. Watrin

Première vague, deuxième vague, confinement, déconfinement, reconfinement, drames et vies perdues en cascade, la crise sanitaire mondiale autour de la pandémie de Covid-19 aura été l’événement marquant de l’année 2020. Au-delà des conséquences médicales, économiques et financières directes de la pandémie, il est des dégâts humains moins flagrants dont il conviendra de tenir compte au moment de faire le bilan de celle-ci. Unia, le service public indépendant de lutte contre la discrimination et de promotion de l’égalité des chances, vient de publier un rapport intitulé « 2020 Covid-19 Les droits humains mis à l’épreuve » dont le contenu sera à ajouter au dossier à l’heure de ce bilan.

Dans une analyse détaillée courant sur 72 pages, l’ex-Centre pour l’Égalité des Chances et la Lutte contre le Racisme dresse un tableau panoramique de la pandémie en quatre chapitres distincts reprenant chacun un volet de la thématique. D’abord, en premier lieu, la question des vulnérabilités, des droits fondamentaux et de la participation. Ensuite, en deuxième lieu, la protection des droits fondamentaux. En troisième lieu, la mesure de l’impact de la crise. Et enfin, en quatrième lieu, la liste des recommandations de l’institution. Et, dans cet ensemble, une attention particulière est forcément accordée au public des personnes étrangères ou d’origine étrangère.
Avec quelques constats qui n’incitent pas vraiment à l’optimisme…

Une analyse sur 200 jours

Les premiers signalements d’actes discriminatoires en lien avec la propagation du coronavirus qui sont parvenus à Unia sont apparus au début du mois de février 2020, à une époque où la Covid-19 était encore considérée comme un virus limité à la Chine. Sans surprise, ces actes concernaient les personnes d’origine asiatique et témoignaient d’une peur latente. Le phénomène a alerté d’emblée le personnel de l’organisme.

Particulièrement réactif sur la question, Unia a démarré une double action. La première consistait à assister les victimes de ces discriminations et à prévenir les phénomènes discriminatoires. Il s’agissait de mobiliser différents dispositifs réglementaires d’« anti-discrimination », ainsi que la jurisprudence qui y est associée, pour cerner les situations dans lesquelles le cadre légal peut être convoqué. La seconde était de positionner la crise sanitaire comme un facteur de risque en matière de respect des droits humains fondamentaux. C’est cette deuxième dimension qui sert de base au rapport publié aujourd’hui en se basant sur les signalements reçus, la première prenant place ultérieurement dans le rapport annuel d’Unia.

Le corpus servant de support à l’analyse est constitué de témoignages importants de ce que la population a vécu pendant la période étudiée, c’est-à-dire 200 jours entre le 1er février et le 19 août 2020. L’idée de l’institution est, comme elle le fait dans chaque rapport et dans l’approche de chaque thématique, de prendre en compte le vécu des diverses catégories de population impactées. Dans le cas présent, il s’agit notamment des jeunes, des personnes âgées, des personnes handicapées, des personnes vivant en institution, des personnes à la santé précaire et des personnes étrangères ou d’origine étrangère.

Une augmentation de 32% du nombre de signalements

Le propos du rapport a été construit sur base des situations rapportées à Unia. Il s’agit donc de signalements pris en compte avant toute analyse sur leur fondement et leur véracité, mais qui sont intéressants en tant que reflet de ce que vit une partie de la population. Cette option s’explique par la nécessité de formuler rapidement des observations. Il s’agit de proposer une photographie des signalements à trois niveaux  : les témoignages des requérants au sujet de leur quotidien, le climat de méfiance au sein de la population et un éclairage des faits évocateurs positionnés sur un fil temporel.

Le principal indicateur qui peut être considéré comme le chiffre choc de l’étude est l’augmentation de 32% du nombre de signalements reçus pour la même période, par rapport à l’année 2019. Et, parmi ces signalements reçus de février à août 2020, 29,4% sont liés à la Covid. Sur le plan de la répartition par sexe, un peu moins de 6 signalements sur 10 proviennent d’hommes (1055 sur 1846 pour 745 femmes, le reste relevant de personnes morales ou autres). L’évolution mensuelle de ces signalements montre une grande variabilité qui peut être imputée au fait que ceux-ci s’inscrivent dans les réactions aux mesures prises successivement par les autorités.

Les tableaux établis sur les sept mois d’étude illustrent parfaitement cette irrégularité, avec deux mois de pic (mai et août avec respectivement 472 et 580 signalements) et des mois beaucoup plus calmes comme février (15 signalements, mais la crise ne faisait que démarrer), mars (181), avril (267), juin (215) et juillet (133). En ce qui concerne les personnes étrangères ou d’origine étrangère, les faits évoqués relèvent de thématiques individuelles personnelles parmi lesquelles, on peut mentionner la séparation avec des partenaires hors Union Européenne suite à la fermeture des frontières (124), la situation d’enfants d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (103) ou le refus de rapatriement du Maroc (23).

L’imbroglio des configurations non « classiques »

D’une manière générale, ce sont les situations sortant des configurations dites « classiques » qui ont donné lieu à des problèmes entraînant des signalements. Unia a, par exemple, reçu les signalements de personnes ayant la double nationalité. Il s’agissait de Belgo-Marocains retenus au Maroc, des ressortissants pour lesquels les autorités belges ont organisé des vols de rapatriement, mais pas assez nombreux pour ramener tout le monde en Belgique. Parmi les individus concernés, il y avait entre autres des personnes en urgence médicale, des enfants mineurs séparés de leurs parents, etc., avec une coopération parfois réticente des autorités marocaines vis-à-vis de personnes qu’elles considéraient comme leurs propres ressortissants.

Le cas des couples dont un des membres était ressortissant de certains pays de l’UE est également symptomatique. Alors que d’autres pays avaient fait une exception pour ces cas de figure, d’autres s’étaient montrés intransigeants, entraînant l’impossibilité pour les partenaires de se rejoindre. De plus, le déblocage général de la situation à partir du 1er septembre n’a pu s’appliquer qu’aux couples s’inscrivant dans une relation « durable », soit deux ans (ou avec un an de cohabitation, ou avec un enfant en commun).

L’émergence de propos et comportements haineux

Dans un registre plus général, grâce aux signalements, Unia a observé l’émergence de discours stigmatisants, voire d’attitudes haineuses. Grosso modo, à travers ces comportements, il s’agissait d’attribuer la responsabilité de la diffusion du virus à certains groupes (essentiellement les personnes asiatiques), d’effectuer un contrôle social avec des signalements de non-respect supposé des mesures en faisant un lien entre celui-ci et une caractéristique des personnes (comme leur origine, leur droit de séjour sur le territoire…) et de remettre en question des mesures semblant favoriser certains groupes de population. Des cas de propos ou d’attitudes vexatoires ont été signalés. Par exemple, des insultes dans les transports en commun, des refus de réservation hôtelière, des violences raciales, etc., tous liés à des accusations d’être responsable de la propagation du virus en Belgique touchant des personnes aux caractéristiques asiatiques.

Des comportements et propos similaires ont également visé les sans-papiers, les accusant de divers problèmes. Une fake news diffusée en avril par le Vlaams Belang a, par exemple, affirmé que « le stock stratégique de millions de masques (et son renouvellement) a dû céder la place à l’accueil des réfugiés », propos également relayé par le Parti National Européen. Des requérants se sont aussi inquiétés des pratiques du bourgmestre de Coxyde envers les résidents du centre d’accueil de Fedasil présent sur la commune. Ces personnes accusaient l’homme de refuser que les enfants hébergés dans ce centre se rendent à l’école, allant jusqu’à dépêcher des policiers aux portes de l’école pour leur en empêcher l’accès.

D’autres signalements ont épinglé des propos touchant au critère de la couleur de peau, notamment un tweet de Filip De Winter (Vlaams Belang) s’exprimant sur les consignes de lavage des mains. Les convictions religieuses et philosophiques n’ont pas non plus été épargnées durant cette période. Ce volet a bien sûr concerné les musulmans et l’islam, avec des signalements de propos choquants (émanant notamment, une fois de plus, des politiciens du Vlaams Belang). Les personnes juives n’ont pas non plus échappé au phénomène, tant dans la vie quotidienne que sur la toile et les réseaux sociaux.

Les minorités ethniques surreprésentées

L’analyse d’Unia concerne également directement la pandémie. Un des éléments relevés par l’organisme est l’absence en Belgique d’indicateurs sur l’origine ethnique ou le passé migratoire des personnes contaminées et décédées, alors que ces chiffres sont disponibles au Royaume-Uni, aux États-Unis et même en France, pourtant longtemps réfractaire à l’établissement de telles statistiques. Ces chiffres mettent en lumière une surreprésentation des minorités ethniques au sein des populations contaminées et décédées du virus.

Les recherches effectuées dans ces pays avancent toutes les mêmes raisons pour expliquer cette surreprésentation. La principale est que ces personnes travaillent plus dans des secteurs de première ligne comme les soins de santé ou d’autres services essentiels où le télétravail n’est pas possible. Elles vivent également dans des logements plus exigus et dans des quartiers défavorisés et très peuplés, les familles sont plus souvent nombreuses et sont de santé plus précaire. Autant de facteurs nettement défavorables dans le cadre de la pandémie…

Le rapport complet « 2020 COVID-19 Les droits humains mis à l’épreuve » est disponible ici




Matélé – Migrants : huit questions que vous nous avez posées

Pourquoi quittent-ils leur pays ? Pourquoi ne demandent-ils pas le statut de réfugié ? Pourquoi viennent-ils (souvent) sans leur famille ? Ces questions et d’autres ont été abordées lors de d’un Facebook Live sur la page de Matélé (et en direct sur la nôtre).

En collaboration avec la Cantine Famennoise, le CNCD 11.11.11, le MOC et le CAI, Matélé a organisé un question-réponse en direct sur Facebook à propos des migrants. La présence de migrants dans notre région est un phénomène récent, depuis 3 ans ; de nombreux citoyens aident ces migrants de passage chez nous, ce qui suscite parfois des questions, des doutes, voire des craintes. Mardi soir, des bénévoles et des réfugiés ont répondu en direct à vos questions

> aller sur le site de Matélé




Documentaire sur les migrants en transit


La migration de transit est un axe d’action que le CAI – avec l’ensemble de ses partenaires – a inscrit à l’ordre de ses priorités depuis le second semestre 2018.
Notre investissement et travail en réseau a débouché sur la mise en place de la Coordination wallonne des collectifs et association en soutien aux migrants en transit dont la finalité est d’obtenir la mise en place d’une solution structurelle et concertée pour la prise des besoins fondamentaux de ces personnes. Nous n’avons eu de cesse de rappeler par différents biais, du niveau communal au fédéral, cette obligation morale d’assistance envers les personnes vulnérables en respect de l’état de droit que nous contribuons tous à concrétiser au quotidien.

Dans la capsule audiovisuelle, nous n’avons pas voulu être redondant avec les productions précédentes en vous livrant une série de portraits de migrants en transit ou en détaillant les innombrables souffrances endurées avant d’arriver ici.
Nous avons voulu plutôt mettre l’accent sur le potentiel du partenariat entre la société civile (les collectifs) et le premier niveau de représentativité de notre démocratie (les autorités communales) afin :
-  De donner un exemple concret et créatif de ce type de synergie ;
-  Ce faisant, de déconstruire plusieurs préjugés – brandis tel un porte étendard légitimant l’indifférence et l’absence de solidarité – dont ceux de l’appel d’air et de l’augmentation de la criminalité ;
-  De donner une reconnaissance de l’action de nos collectifs citoyens et pourquoi pas, susciter quelques vocations supplémentaires ;

Bon visionnage et n’hésitez pas à partager cette création originale de nos collègues de Télévision du Monde.
En savoir plus sur la thématique des migrants en transit
En savoir plus sur la thématique du volontariat





Tables de conversation en français en province de Namur

 

Les acteurs de formation à la langue française organisent des tables de conversation, des ateliers et des activités pour permettre à ceux qui apprennent le français de pratiquer de façon ludique et conviviale.

  Consultez le répertoire des opérateurs de formation à la langue française.

Si vous souhaitez plus d’informations :
Catherine Hachez