Manifestation pour la régularisation des sans-papiers de Belgique

Communiqué

Première manifestation nationale
“WE ARE BELGIUM TOO” le 3 octobre 2021

Dans le cadre de la campagne « We are Belgium too », la Coordination des Sans-Papiers de Belgique, Sans-Papiers TV et leurs partenaires co-organisent une manifestation nationale le dimanche 3 octobre 2021 à la Gare du Nord de Bruxelles, à partir de 14h.

La campagne « We are Belgium too » a pour objectif de reclamer la régularisation des personnes sans-papiers qui se trouvent en Belgique sur base de critères clairs et permanents. Elle est soutenue par plus d’une centaine d’associations partenaires francophones et néerlandophones listées sur le site web www.wearebelgiumtoo.be

Après avoir lutté pendant plus de six ans sans ne jamais avoir été entendue par les autorités politiques en charge de la migration, la Coordination des Sans-Papiers de Belgique s’est adressée aux citoyen.ne.s belges, qui sont leurs ami.e.s, leurs voisin.e.s et leurs collègues de travail, par le biais d’une lettre ouverte et d’une pétition lancée le 10 mars 2021. Au moment où s’écrit ce communiqué, 45.251 citoyen.ne.s de ce pays ont deja signé la pétition et ont  exprimé ainsi leur soutien à la régularisation des personnes sans papiers de Belgique. Ce n’est qu’un début. Les instigateurs de la campagne attendent de tou.te.s les citoyen.ne.s qu’ils prennent position à leur tour en faveur du respect des droits humains des personnes sans-papiers de Belgique.

Par cette campagne, nous entendons exprimer haut et fort ce que les autorités politiques semblent vouloir refuser aux personnes sans-papiers de ce pays: le sentiment de bel et bien appartenir à ce pays et de participer à construire son histoire actuelle. N’en déplaise à certain.es: “We are Belgium too”!

Pour rappel, étant exclus du système d’aides sociales, la majeure partie des personnes sans-papiers de ce pays travaillent au quotidien, et la plus part du temps sans protection sociale ni filet de sécurité en cas de perte d’emploi. Sans reconnaissance légale, ils se retrouvent régulièrement à la merci d’employeurs véreux.ses et de marchand.es de sommeil. De plus, leurs soins de santé ne sont pas remboursés, sans parler du fait que les femmes sans-papiers sont exclues des dispositifs de protection des violences liées au genre. Enfin, les droits fondamentaux des enfants sans papiers ne sont pas non plus respectés.

Nos revendications

En conséquence, les instigateurs de la campagne “We are Belgium too” revendiquent la régularisation des personnes sans-papiers qui se trouvent sur le territoire sur base de critères clairs et permanents inscrits dans la loi de 1980, ainsi que l’instauration d’une commission de régularisation independante. Ces critères clairs et permanents sont les attaches sociales durables, le travail, l’inéloignabilité et le risque d’atteinte à un droit fondamental en cas de retour.

Aujourd’hui, au nom de cette mobilisation nationale d’envergure et face à l’urgence de la situation, la Coordination des Sans-Papiers de Belgique, Sans-Papiers-TV et leurs partenaires organisent le dimanche 3 octobre 2021 à 14h à la Gare du Nord de Bruxelles une manifestation nationale dans le cadre de la campagne « We are Belgium too ». Venez vous joindre à nous!

La Coordination des Sans-Papiers de Belgique, Sans-Papiers TV et les partenaires de la campagne WABT

Porte-paroles:

  • Abdul Azim Azad : 0466/44.63.63
  • Maria Freire : 0455/10.25.75
  • Bintou Touré : 0466/28.14.42
  • Serge Bagamboula : 0493/29.19.74




Plénière du PPLI


Après une édition virtuelle de notre assemblée plénière annuelle autour du Plan Provincial et Local d’Intégration (PPLI), nous avons le plaisir de vous annoncer la date de notre prochain rendez-vous !

Le 17 novembre 2021 de 9h30 à 16h00

Au Centre Culturel de La Marlagne

Pas d’intégration réussie sans un travail sur la société d’accueil !

Une société où chacun doit faire des pas vers l’autre pour avancer ensemble vers une société interculturelle, voici le projet que nous défendons. En effet, si le parcours d’intégration permet aux personnes étrangères d’évoluer en toute autonomie dans la société dans laquelle elles se trouvent, la société belge doit également travailler sur elle-même pour inclure cette diversité et la reconnaître comme une richesse.
Aujourd’hui, la polarisation et le repli sur soi contraignent le CAI et d’autres acteurs de la société civile à s’engager davantage dans la lutte contre le racisme et les discriminations dans l’accès aux droits fondamentaux. Ce n’est malheureusement pas neuf puisque le Plan Provincial et Local d’Intégration initié en 2016 prévoyait déjà ce type d’action avec le lancement de la plateforme de lutte contre le racisme en province de Namur. Aujourd’hui, le contexte politique est favorable à l’avancée d’un certain nombre de chantiers importants qui permettront de tendre vers davantage d’égalité de droits entre tous les citoyens belges ou non belges, nés ici ou là-bas.

Infos et inscriptions à venir très bientôt…

»Mais

Formulaire d'inscriptions disponible très bientôt...





Plan provincial et local d’intégration

Théoriquement et historiquement, le PLI est défini par le gouvernement wallon dans sa politique d’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère comme suit :

« le plan local d’intégration : le plan qui favorise l’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère, en mettant en évidence leurs besoins spécifiques et en définissant les stratégies à développer pour mieux les rencontrer, sur chaque territoire couvert par un centre visé au titre IV ; »

Concrètement, le C.A.I. procède à un diagnostic du territoire du futur Plan local d’intégration, ou à son renouvellement. À partir de cet état des lieux, le C.A.I. propose un plan composé de recommandations en vue d’atteindre les objectifs déterminés par la Région wallonne dans le Décret. Afin de les mener à bien, ce plan met en rapport ces recommandations avec les moyens (financiers, humains, logistiques), les ressources locales (associatives, publiques et privées) et la population étrangère en proportion avec l’ensemble de la population.
Sur le terrain, nous travaillons en collaboration avec les Plans de Cohésion sociale des communes namuroises. Le Centre œuvre à associer au maximum les acteurs associatifs, privés et publics.

En 2016, le PLI s’étend à l’échèle provinciale pour devenir le PPLI

Porté par trois entités faîtières – la Province de Namur, le CLPS et le C.A.I. – le Plan provincial et local d’intégration (PPLI) est avant tout un méta-diagnostic réalisé en 2016 qui a permis de définir plus de 30 priorités d’action. C’est aussi un dispositif qui s’articule autour de 15 espaces de concertation et a permis d’œuvrer à un accès « plus égalitaire » aux droits fondamentaux en faveur des personnes étrangères. Celui-ci s’inscrit toujours dans la lignée des Plans de Cohésion Sociale à travers 6 axes majeurs d’accès aux droits fondamentaux. Depuis a création, il a mobilisé près de 50 partenaires issus des secteurs associatif et public.

L’année 2019 a marqué la fin de la première mouture du PPLI et celle-ci s’est clôturée par une assemblée plénière qui s’est tenue fin novembre à la Marlagne.

PPLI 2.0 : nouvelle démarche à deux axes

Nous avons décidé de maintenir des espaces de concertation portés tant par le C.A.I. que par des partenaires et de valoriser les outils développés entre 2017 et 2020 au sein de nos réseaux.
Nous allons tout d’abord commencer par réactualiser nos constats via une démarche :

  1. – de questionnement de la validité des principaux constats du diagnostic 2016-2017 ;
  2. – en phase avec nos missions décrétales d’accompagnement des ILI ;
  3. – de prise en compte des PCS et PST, sous leurs aspects personnes étrangères et interculturalité ;
  4. – de prise en compte des structures spécifiques « personnes étrangères », telles que les CADA, les structures MENA et les ILA ;
  5. -de valorisation des constats de terrain.

Nous mettrons ensuite en place d’un dispositif de mobilisation d’expertise afin de répondre à une demande formulée par le terrain ou découlant d’un contexte spécifique « sociétal ».

>>> Avec l’ensemble des membres de notre réseau, nous voulons :
• Poursuivre nos missions décrétales et continuer d’animer les différentes plateformes statutaires ;
• Contribuer à construire des solutions locales et concrètes en rejoignant les espaces de concertation décentralisés afin d’y apporter notre expertise en interculturalité et d’assurer la mobilisation des ressources de notre réseau ;
• Veiller à être réactif et inclusif dès que des questions critiques d’accès aux droits fondamentaux en faveur des publics d’origine étrangère émergent au sein de l’espace public ;
• Veiller à être réactif et proactif dès qu’un enjeu de société lié à la question de l’interculturalité émerge au sein de l’espace public ;
• Continuer à formuler des recommandations et interpellations à l’intention du niveau politique afin de faire remonter la voix des acteurs de terrain.