Le CAI vous présente ses vœux pour 2023

En ces temps moroses, instables et incertains, l’équipe du CAI vous souhaite une année 2023 riche en humanisme, en courage et en audace. Parce que c’est bien de cela dont nous aurons besoin, toutes et tous, pour que les personnes comme les professionnel.le.s puissent retrouver une société plus juste et plus solidaire.




Lutte contre la radicalisation : où en est-on ?

Les matinées des thématiques interculturelles

Formation de 4 matinées indépendantes

Présentation

Ce mini-cycle de formation vise à permettre aux opérateurs de l’intégration des personnes étrangères, aux travailleur.euse.s de la sphère sociale et socioculturelle et à toute personne intéressée, d’accéder à différentes thématiques de l’interculturalité. Une formule courte qui tient compte de la disponibilité parfois compliquée des participants. Un espace de dialogue et d’échanges dans lequel les exposés des intervenant.e.s sont enrichis par les expériences et les connaissances des participant.e.s.

- Lutte contre la radicalisation : où en est-on ?
Vendredi 16 juin 2023 de 9h30 à 12h30 en ligne

En 2016, la Belgique était frappée par plusieurs attentats terroristes, comme d’autres pays de l’Union Européenne durant cette période. Ces attentats, et plus largement la mobilisation pour le djihad en Syrie et en Irak, soulignaient la dimension endogène de la problématique du terrorisme et de la radicalisation.

En Belgique, un vaste dispositif de prévention et de traitement de la radicalisation a été déployé à tous les échelons de pouvoir depuis près de dix ans. En 2023, alors que débute le procès des attentats de Bruxelles, où en sommes-nous dans la prévention et la lutte contre le radicalisme ? Y a-t-il une évolution du phénomène et/ou de nouveaux visages ? Quelles sont les perspectives des services en place ?  Aujourd’hui, à l’heure d’une société de plus en plus polarisée et face à la montée de l’extrême droite, quels sont les nouveaux défis à relever ?

Objectif

- Retracer l’évolution de la lutte contre la radicalisation violente en Belgique et mieux comprendre ses perspectives.

Intervenant

Thomas Renard, Directeur de l’ICCT (International Centre for Counter-Terrorism), l’un des principaux centres de recherche sur le terrorisme, basé à La Haye, et Chercheur Associé à l’Institut Egmont – le centre de recherche basé à Bruxelles.

Ce mini-cycle de formation comporte 3 autres matinées : 

- L’accueil des migrant.e.s en Belgique et en Europe : une question de volonté politique !
Lundi 13 mars 2023 de 9h30 à 12h30 en ligne
- L’instabilité de l’Est du Congo : causes et conséquences
Jeudi 13 avril 2023 de 18h à 20h
-Les « Harraga », ces migrant.e.s qui cherchent à traverser la Méditerranée au péril de leur vie
Lundi 2 octobre 2023 de 9h30 à 12h30 en ligne

Contact

Responsable formations : Véronique BOURGEOIS – veronique@cainamur.be – 081 71 35 28

Responsable inscriptions : Ghislaine DE BLOCK – ghislaine@cainamur.be – 081 71 35 27




Marché public de la Ville de Namur

La Ville de Namur fait de la lutte contre toutes les formes de racisme et de discriminations une priorité. Dans ce cadre, elle vient de publier un marché public dont l’objet est la mise en place d’actions, sur le territoire namurois, visant à renforcer la lutte contre les discriminations envers les personnes d’ascendance africaine. Ce marché entend placer la parole et le vécu des populations afro-descendantes namuroises au centre tant de la finalité que du processus.

Pour découvrir le cahier des charges et déposer une offre, vous pouvez vous rendre sur la plateforme E-tendering https://eten.publicprocurement.be/etendering/home.do.

Vous devez alors vous enregistrer en tant qu’entreprise et ensuite rechercher le marché en question. La date limite de remise des offres sur la plateforme E-tendering est fixée au 13 décembre 2022 à 10 heures. Sur cette plateforme, vous avez également accès à un forum ouvert jusqu’au 12/12 inclus et sur lequel vous pouvez poser vos éventuelles questions. Nous insistons sur le fait que toute autre forme de communication ne sera pas prise en considération, considérant le fait que les soumissionnaires doivent être informés de manière équitable.

L’introduction du marché public ne doit pas constituer un frein pour rentrer sa candidature. Le CAI peut vous aider dans cette formalité technique. N’hésitez pas à nous contacter : info@cainamur.be.




Regards croisés sur la lutte contre le racisme : colloque

C’est avec plaisir que nous vous invitons au colloque, réalisé par l’ensemble des centres régionaux d’intégration, autour de la question de la lutte contre le racisme.

Regards croisés sur la lutte contre le racisme
Enjeux et perspectives en Wallonie

En 2013, le mouvement Black Lives Matters naissait et mettait en lumière de nouvelles manières de penser la lutte contre le racisme avec de nouveaux acteurs et de nouveaux enjeux. Cette visibilité n’a pas été sans créer des émules partout autour du globe et donc en Belgique. Par rapport à l’ensemble de ces courants, le Discri souhaite aujourd’hui mener une réflexion de fond autour des nouveaux courants et des polarisations qui apparaissent aujourd’hui dans la lutte contre le racisme pour pouvoir faire la synthèse de ceux-ci et trouver un moyen de construire des ponts entre des acteurs aux objectifs communs.  C’est en ce sens que nous avons le plaisir de vous inviter aujourd’hui au colloque  qui sera organisé le 30 novembre à la Marlagne de 9h30 à 16h.

Le programme est le suivant :

Matinée :

  • Accueil
  • Introduction : Approfondir nos connaissances sur les fondements du racisme
    Plénière thématique 1 : Le racisme systémique (explication du concept et zoom sur une bonne pratique chez Actiris)
    Plénière thématique 2 : Les différents courants de la lutte contre le racisme

     Après-midi :

    • Plénière thématique 3 : Blanchité et privilège blanc – Qui sont les victimes du racisme ? Qui sont les « chevilles ouvrières » du combat antiraciste ?
    • Plénière thématique 4 : Intersectionnalité
    • Conclusion générale par les Centres Régionaux d’Intégration

    Le programme plus détaillé ainsi que le nom des différents intervenants vous seront communiqués sous peu. Nous soulignons que le nombre de places est limité et vous invitons donc, si le programme vous intéresse, à vous inscrire au plus vite via le lien suivant : cliquez ici.

    Inscrivez-vous gratuitement

    Découvrez le positionnement du CAI sur la question de la lutte contre le racisme




    Améliorer l’accès à l’avortement pour les femmes sans-papiers !

    Journée mondiale du droit à l’avortement :
    le parcours du combattant pour les femmes sans-papiers

    A l’occasion de la journée mondiale du droit à l’avortement, le mercredi 28 septembre, Médecins du Monde publie un rapport qui décrit les obstacles auxquels les femmes sans-papiers sont confrontées lorsqu’elles souhaitent recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG). Médecins du Monde adresse notamment des recommandations, en collaboration avec une cinquantaine d’organisations, dont La Fédération Laïque des Centres de Planning Familial, le CHU Saint-Pierre et la Fédération des Associations des Médecins Généralistes de Bruxelles.

    Entre 4 à 9 semaines d’attente administrative pour une demande d’avortement
    En Belgique, les filles et femmes qui n’ont pas accès aux soins de santé doivent entamer une procédure afin de bénéficier de l’Aide Médicale Urgente (AMU), une intervention financière du CPAS dans les frais médicaux d’une personne en séjour précaire en Belgique. Elles doivent parfois entrer en contact avec 6 à 8 prestataires de soins, obtenir une dizaine de rendez-vous et attendre 9 semaines avant d’avoir accès à une IVG prise en charge par le CPAS.

    Cette procédure qui conditionne l’accès aux soins de santé pour les personnes sans-papiers manque de clarté, comprend des contradictions et de nombreux obstacles. De plus, les délais imposés concernant l’IVG étant très courts (avant la fin de la 12e semaine de grossesse), les femmes et les prestataires doivent donc entreprendre une véritable course contre la montre afin de mettre un terme à la grossesse dans le délai légal.

    Cette lourdeur administrative est renforcée par le fait que tous les CPAS n’interprètent pas la procédure de la même manière, ce qui complique l’accès à l’avortement dans certaines communes. De plus, de nombreux CPAS collaborent avec un nombre limité de centres de planning familial: « Prenons l’exemple d’une commune où il y aurait 5 centres de planning familial pratiquant l’IVG, mais que le CPAS de cette commune n’est conventionné que avec deux d’entre eux. Si ces deux centres conventionnés n’ont pas de disponibilité et qu’une femme doit donc se rendre dans un autre centre de planning familial, elle va devoir entamer une procédure administrative supplémentaire dans son CPAS afin d’avoir accès à une IVG dans cet autre centre», explique Céline Glorie, référente santé et droits sexuels et reproductifs pour Médecins du Monde. Cette procédure supplémentaire peut encore prendre 30 jours.

    « De nombreuses femmes, le personnel de santé ainsi que les centres pratiquant l’IVG  sont dépendants de la réponse du CPAS, ce qui engendre une série de dilemmes moraux et financiers inacceptables : les prestataires de soins doivent-ils prendre à leur charge les soins de santé ? Ou bien faut-il demander aux patientes d’avancer les frais ou de les payer ? », commente Sarah Melsens, chargée de plaidoyer pour Médecins du Monde.
    Manque de connaissances de la part des travailleurs.euses sociaux
    De plus, au fil des entretiens et des études de cas, il est apparu que des travailleur.euses sociaux manquaient de connaissances relatives à l’IVG et à l’AMU, et ne faisaient pas toujours preuve de neutralité: « Il arrive, par exemple, que des femmes soient encouragées à ne pas avorter par certains membres du personnel, en fonction de leurs propres valeurs morales. Ce n’est pas acceptable dans un pays comme la Belgique, qui défend fermement les droits des femmes. D’autant plus qu’il est fréquent que les femmes concernées aient subi des violences sexuelles», ajoute Céline Glorie. « L’accès à l’IVG sécurisé et pris en charge est donc compliqué pour les femmes sans-papiers en Belgique, et cette situation n’est pas acceptable », conclut Sarah Melsens.

    Médecins du Monde et les organisations partenaires adressent donc des recommandations politiques urgentes :

    • Simplifier et harmoniser la procédure administrative afin de permettre aux patientes d’avoir un accès effectif à l’interruption de grossesse volontaire, en assurant notamment :
      • une prise en charge immédiate et temporaire (‘carte temporaire’) durant l’attente de la réponse du CPAS
      • Une procédure administrative accélérée et simplifiée
    • Garantir le libre choix du prestataire de soins de santé (comme c’est le cas pour les personnes de nationalité belge)
    • Informer, former et sensibiliser les travailleur.euses de première ligne, sur l’accès aux soins pour les personnes précarisées et à l’avortement
    • Etendre le délai légal de l’avortement en Belgique de 12 semaines à 18 semaines
    • Supprimer le délai de réflexion obligatoire de 6 jours

    Contact presse
    Médecins du monde :

    Elise Cartuyvels : 0491 53 54 93

    Pour voir la liste des signataires et pour plus d’infos :

    medecinsdumonde.be