2009 – Un travail en réseau pour accompagner les personnes étrangères en insertion socioprofessionnelle


2009 – Un travail en réseau pour accompagner les personnes étrangères en insertion socioprofessionnelle

L’emploi est un vecteur important de l’intégration des personnes étrangères et le CAI malgré qu’il n’en n’ai pas la mission officielle par la Région wallonne estime qu’il est important de développer cette dimension.

Il introduit donc cette dimension dans l’appel à projets du Fonds social européen (FSE) pour permettre l’amélioration de l’insertion socioprofessionnelle des migrants sur le territoire de la province de Namur, différentes actions sont mises en œuvre.

Avant la mise en œuvre de ce projet européen dénommé DISIE, le CAI s’est cependant déjà impliqué dans plusieurs projets visant à renforcer l’insertion professionnelle, projets bénéficiant de plusieurs financements, dont des fonds européens.

Il développe un projet  « Relance » à Namur. Ce financement européen, qui se jumelle à d’autres (FIPI par exemple), lui permet de renforcer un axe de travail qu’il a depuis longtemps investi et pour lequel il possède déjà une expertise.

 Par ailleurs, le CAI collabore à la création de la cellule d’insertion sociale « L’EnTrain » à Sambreville et ce dans le cadre d’un projet européen piloté par la Commune.

Le projet DISIE ne marque pas le début de l’action d’insertion socio-professionnelle (ISP) du Centre, qui, depuis sa création, a engagé différentes initiatives dans ce domaine. Lors de l’agrément des Centres régionaux d’intégration (CRI) en 1997, la Région wallonne n’a pas suffisamment de budget pour financer les missions qui leur sont demandées. Elle soutient donc les CRI dans l’introduction d’un projet européen (« Now et Intégra ») destiné à soutenir l’insertion socio-professionnelle des immigrés de manière large, en cofinançant toutes les missions. C’est dans ce cadre que le CAI commence à développer des actions d’ISP, notamment le séminaire « Un parrain, un jeune, un emploi » dans le cadre de son projet de parrainage de l’époque.

Le projet DISIE, financé par le FSE, vise à améliorer l’insertion socioprofessionnelle des migrants sur le territoire de la province de Namur. Il entend construire un dispositif de partenaires complémentaires, avec des initiatives variées coordonnées au réseau existant de l’insertion professionnelle, pour réduire les obstacles et les discriminations rencontrés par les personnes, et ainsi faciliter leur intégration dans le monde du travail. Autrement dit, la finalité de ce projet est de permettre à tous les citoyens d’être égaux devant le marché du travail. 

Différents services sont proposés au public :

  • un accompagnement individuel (« Un coup de pouce pour l’emploi ») ;
  • un accompagnement collectif mettant l’accent sur la mise en réseau du public (« L’interculturalité au service des personnes ») ;
  • la prise en compte des freins à l’emploi ; 
  • la valorisation des compétences particulières des personnes migrantes ;
  • la diffusion d’informations facilitant l’accès à l’emploi. 

À Namur, le CAI met en place ou participe à différents lieux de concertation, notamment ceux des plateformes partenariales du Forem. Le Centre prend l’initiative de co-organiser, en 2010, le salon « Place à l’Emploi ».

Le dispositif DISIE permet aussi la mise en place du projet « Relance » qui repose sur les relations entre divers partenaires au sein des quartiers namurois.  Ce projet se développe de 2010 à 2015 (date de la fin du financement FIPI) et est impulsé par le CAI dans le cadre du Plan de cohésion sociale (PCS) qui réunit la Ville de Namur, la Mirena (Mission régionale pour l’Emploi des arrondissements de Namur et Dinant) et le CAI. Des permanences sont organisées par la Mirena au sein des sept quartiers namurois. Elles bénéficient de l’appui du CAI pour accompagner les personnes étrangères ou d’origine étrangère dans leurs démarches spécifiques (équivalence de diplôme, permis de travail, droit des étrangers, etc.). Le rôle du CAI consiste aussi à faire le lien avec les lieux communautaires des quartiers communautaires et d’y attirer le public immigré pour les orienter vers la Mirena.

En avril 2010 puis en mars 2012 le CAI co-organise avec le Forem, la Ville de Namur, le CPAS et la Mirena, des salons “Place à l’Emploi” ,Un salon pas comme les autres, à la Bourse. Des stands d’opérateurs de mobilisation, d’orientation, de formation sont présents, des séances d’information, des ateliers, mais aussi des rencontres d’entreprises sont proposées au public.  Ces deux grosses organisations rencontrent  du succès grâce à la complémentarité des partenaires…

À Sambreville, en 2008, le CAI co-organise le premier rallye « Métier-Formation-
Emploi »
avec le CPAS, la Commune, le CRAC’S (centre culturel local de Sambreville) et la Plateforme communale des quartiers (projet déjà financé par Urban dans le cadre du Fonds social européen). Il s’implique ensuite, en 2010, dans le Salon « Destination Emploi ».

A Sambreville c’est aussi la cellule d’insertion sociale « L’En Train » qui est mise en place.

Sa création, en 2009, s’inscrit dans le cadre du projet PIPSISS (Portefeuille intégré de projets structurants en insertion sociale à Sambreville) qui bénéficie également d’un financement du FSE (URBAN). Elle est cogérée par deux acteurs publics, la Commune et le CPAS, et deux acteurs associatifs, le GABS (Groupe d’animation de la Basse-Sambre) et le CAI. La cellule L’En train est composée d’une équipe pluridisciplinaire comprenant une éducatrice de rue, un médiateur interculturel, une assistante sociale et un psychologue. Son objectif est de sensibiliser et de mobiliser les populations en situation d’exclusion en organisant des actions de socialisation et d’insertion socioprofessionnelle de manière individuelle ou collective. Elle a une double mission d’accrochage et d’accompagnement du public le plus précarisé, et a pour ambition de travailler en partenariat avec l’ensemble des opérateurs existants sur le territoire. Le CAI s’investit dans ce projet en mettant à disposition son médiateur interculturel jusqu’à la fin 2014.

Au fil des ans, le CAI s’est spécialisé dans l’accompagnement à l’insertion socio-professionnelle, qui, depuis la dernière modification du décret de 2024, est devenu une mission officielle.

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Axes stratégiques d’intervention :

☑ Accompagnement
☑ Interpellation
☑ Travail en réseau

Thématiques traversées par l’activité :

Générales :

☑ Citoyenneté
☑ Enseignement / formation / emploi
☑ Juridique / justice
☑ Logement
☑ Mobilité
☑ Santé

Spécifiques :

☑ Intégration
☑ Interculturalité
☑ Lutte contre les discriminations
☑ Lutte contre le racisme

 





2007 – Faciliter l’accès aux droits fondamentaux et le vivre-ensemble : la mise en place du plan local d’intégration

2007 – Faciliter l’accès aux droits fondamentaux et le vivre-ensemble : la mise en place du plan local d’intégration

Dans un contexte politique favorable à l’inclusion et à la cohésion sociale, le CAI s’engage, avant même d’en avoir reçu la mission, dans l’élaboration de plans locaux d’intégration. Deux ans plus tard, cette mission est officiellement octroyée à tous les Centres régionaux d’intégration (CRI) dans le cadre du nouveau décret de 2009, modifiant celui de 1996 relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère. Ces plans d’intégration entendent impulser une logique de cohabitation harmonieuse des cultures au sein des villes et communes. À partir de l’analyse des barrières rencontrées par les personnes étrangères dans l’accès aux droits fondamentaux, l’objectif est de construire collectivement, avec l’ensemble du réseau d’acteurs de terrain (associations, communautés d’immigrés, etc.) et les pouvoirs locaux, des solutions pour en faciliter l’accès.

En réalité, la mise en place de plans d’intégration visant à faciliter l’accès aux droits fondamentaux des personnes étrangères démarre bien avant que cette mission ne soit officiellement confiée aux Centres régionaux d’intégration en 2009.

Pour en comprendre les prémices, il faut remonter aux années 1980 et se rappeler que la Wallonie connaît alors un déclin socio-économique, qui la pousse à réfléchir à de nouvelles politiques pour redynamiser son économie. Un ensemble de rapports, parmi lesquels le bilan du Commissariat royal à l’Immigration en 1992, puis le Rapport général sur la pauvreté (RGP) en 1995, font apparaître que la Région wallonne ne pourra se contenter de stimuler les secteurs d’activités économiques pour redresser la situation, mais qu’elle devra aussi « s’attaquer plus profondément aux causes structurelles de la pauvreté et de la précarité » de sa population, au sein de laquelle figurent aussi des personnes immigrées. 

Si, en 1992, les besoins spécifiques en matière d’accès aux droits fondamentaux des personnes immigrées sont englobés dans la politique générale de l’Action sociale (et plus particulièrement de la Cohésion sociale, à travers la création de la Direction interdépartementale de l’Intégration sociale, DIIS), progressivement, les pouvoirs politiques en place prennent conscience des freins et obstacles spécifiques rencontrés par cette population originaire d’ailleurs. C’est ainsi qu’en 1996, l’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère devient une matière à part entière, tout en restant liée à l’Action sociale (voir Fiche 37 – Parcours d’intégration).  

En 2000, un premier Contrat d’Avenir pour la Wallonie (CAW) voit le jour. Il définit des actions prioritaires en matière d’emploi, de formation, d’enseignement, de recherche, de lutte contre la pauvreté, d’aménagement du territoire, etc. Il a pour ambition de créer une Wallonie active et solidaire. Le Gouvernement wallon doit mettre en œuvre douze objectifs, parmi lesquels figure le renforcement de la cohésion sociale. 

Ce contrat est renouvelé en 2005. Le Contrat d’Avenir renouvelé (CAR) définit des actions prioritaires et les moyens pour les mettre en œuvre. Il repose sur quatre plans stratégiques : la création d’activités, le développement du capital humain, des connaissances et des savoir-faire, l’inclusion sociale et le développement territorial équilibré et durable. 

Plus spécifiquement, le 19 octobre 2005, le Gouvernement adopte le Plan stratégique transversal – Inclusion sociale 2006-2009 (PST 3) « pour plus de cohésion sociale en Région wallonne ». Il doit contribuer à ce que chaque personne en Wallonie puisse vivre dignement, accéder à l’ensemble des droits fondamentaux et participer à la vie de la société, sans subir de discrimination. À travers ce plan, le Gouvernement s’engage à poursuivre ses efforts et à créer ou renforcer les mesures qui, au sein des compétences régionales, peuvent rencontrer l’objectif d’une meilleure prise en compte de ceux qui ont le plus besoin du soutien des politiques publiques. Le PST 3 s’articule en six axes : « Un logement décent pour tous » ; « Une société seniors admis » ; « Les personnes handicapées : des citoyens à part entière » ; « Les personnes précarisées : des citoyens à soutenir » ; « L’intégration des personnes d’origine étrangère » et « Les demandeurs d’emploi : des personnes à accompagner ». 

Sur le plan local, dès 1992, 250 communes wallonnes, bénéficiant d’un soutien de la DIIS et d’une subvention de la Région wallonne, s’engagent à lutter contre les inégalités et la pauvreté, à travers notamment les plans sociaux intégrés, les plans de prévention de proximité, les plans « Habitat permanent » et d’autres projets comme « Été solidaire, je suis partenaire ». Elles entreprennent des actions de proximité en partenariat avec le tissu associatif, telles que des animations de quartier ou de l’accueil extrascolaire. Il faut cependant attendre 2008 pour qu’il soit confié aux Villes et Communes, l’élaboration de Plans de Cohésion sociale basé sur l’approche des droits fondamentaux définie par le Conseil de l’Europe. La Région wallonne participe, en revanche, dès 1999 aux travaux de réflexion du Conseil de l’Europe pour tenter de définir la Cohésion sociale et ses indicateurs. 

Ce contexte explique pourquoi le CAI se lance anticipativement dans la construction des plans locaux d’intégration, car, tant au niveau local que régional, les politiques s’inscrivent déjà en faveur d’une société plus solidaire et plus juste. Même si les responsables politiques ne prévoient pas encore de complémentarité entre les Plans locaux d’intégration (PLI) et les Plans de cohésion sociale (PCS), le CAI commence stratégiquement à le faire localement dès 2007, profitant de la convergence des volontés entre les deux niveaux de pouvoirs.

 

Dès 2006, soit quelque temps après l’adoption du PST 3, le CAI réalise un premier cahier de revendications (« À nous la parole ») à destination des candidats des élections communales et provinciales, pour une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des personnes étrangères en province de Namur. Cette production, fruit d’un travail collectif entre le CAI, des opérateurs namurois et des personnes étrangères, permet d’élargir le débat démocratique pour une société plus juste et plus solidaire grâce à leurs témoignages.  

Dans le prolongement de cette initiative, le CAI poursuit le processus de concertation et de collaboration avec les mandataires communaux et provinciaux pour identifier, ensemble, les leviers existants d’une politique locale favorable à la diversité. C’est ainsi qu’en novembre et en décembre 2007, un colloque est organisé à Namur, en collaboration avec Carrefour des Cultures, puis un séminaire à Dinant, pour entamer la construction des futurs Plans locaux d’intégration dont l’objectif est de faciliter l’accès de tous aux droits fondamentaux. Un nouveau cahier des charges est rédigé par le CAI dans ce cadre sous le titre «  Pour une ville respectueuse des droits et de la diversité », proposant des pistes concrètes à inscrire dans la politique locale. 

Entre 2007 et 2008, le CAI se lance dans de nombreux chantiers « Plan local d’intégration » avec différentes communes. La méthode est inductive, c’est-à-dire, qu’elle part des besoins des personnes et des associations communautaires, pour construire des réponses avec les services communaux et les acteurs associatifs présents sur le territoire communal concerné. Ceci est à mettre en perspective avec le nouveau décret de la Cohésion sociale de 2008, qui confie désormais aux Villes et Communes wallonnes un cadre réglementaire plus précis pour mettre en œuvre l’accès aux droits fondamentaux à l’échelon communal. Le plan de cohésion sociale apparaît pour soutenir les communes wallonnes qui s’engagent à promouvoir la cohésion sociale sur leur territoire. La cohésion est vue comme l’accès de tous aux droits fondamentaux et au bien-être social, culturel et économique. Il couvre, à l’époque, quatre axes : l’insertion socioprofessionnelle ; l’accès à un logement décent ; l’accès à la santé et le traitement des assuétudes ; le retissage des liens sociaux.  Pour construire un tel plan, les communes partent d’un diagnostic des besoins des populations présentes et de l’offre existante sur leur territoire avec les acteurs, tout comme la méthodologie du PLI. 

De 2008 à 2016, les premiers plans locaux d’intégration (PLI) sont mis en place selon une logique géographique de proximité, afin d’œuvrer à « l’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère (PEOE), en mettant en évidence leurs besoins spécifiques et en définissant les stratégies à développer pour mieux les rencontrer… ». Les entités communales retenues pour mettre en pratique cette approche sont Namur, Sambreville et Gembloux, Dinant, puis Florennes (PLIC : plan local d’intégration et de cohabitation, vu la présence du centre d’accueil sur le territoire communal). Le choix de ces différentes localités n’est pas anodin, car on y retrouve une part plus importante de communautés d’immigrés de première et seconde générations. D’autres communes de la province sont également interpellées par la suite, notamment dans le Sud : Viroinval, Beauraing, Philippeville et Couvin. 

Après ces années de mise en pratique collective, menée en partenariat avec la majorité des acteurs du secteur associatif, des associations d’immigrés et des services publics impliqués dans l’Accueil et la Cohésion sociale, plusieurs constats d’importance ressortent : 

  • La similitude, malgré des différences de contexte, des freins et problématiques pour accéder pleinement aux droits fondamentaux. Ces barrières ne sont pas ancrées et spécifiques au substrat local, mais relèvent de « logiques » plus structurelles que l’on retrouve à une échelle plus large. 
  • Le faible intérêt des communes au niveau local, qui s’investissaient plutôt dans les plans de cohésion sociale.
  • Le besoin d’appréhender la notion d’intégration selon une logique à double sens, soit : 
    • Accompagner les personnes étrangères dans leur parcours d’apprentissage des codes culturels belges et de leur insertion dans la société wallonne : langue française, citoyenneté, insertion socioprofessionnelle, etc. ; 
    • Œuvrer à l’ouverture de la société d’accueil en travaillant sur les freins et réticences de celle-ci qui reste toujours « dominante et majoritaire » à accepter l’autre dans sa différence sans que celle-ci n’engendre la peur de la perte de son identité – ou un sentiment non fondé d’invasion. 

Déjà conscient de ces enjeux, le CAI a entrepris de diversifier son offre de services afin de l’étoffer et de la rendre plus accessible géographiquement en ouvrant sept autres Bureaux d’accueil des primo-arrivants (BAPA). Ce faisant, les personnes invitées dans un premier temps à suivre le parcours d’accueil et qui, depuis 2016, sont dans l’obligation légale d’adhérer au parcours d’intégration, ont désormais un relai de proximité. Elles ont ainsi accès à l’ensemble des services proposés par le CAI ainsi qu’à l’ensemble des acteurs du réseau associatif de proximité, étant donné la capacité du Centre à connecter tant les personnes que les institutions. 

Afin d’anticiper ce changement majeur et de capitaliser sur les principaux constats des Plans locaux d’intégration (PLI), le CAI en partenariat avec la Province et le Centre local de promotion de la Santé (CLPS) de Namur ont décidé de donner une autre envergure au dispositif PLI en passant à un plan d’intégration à l’échelon provincial – tout en gardant ses spécificités au niveau local. C’est ainsi que naît le premier Plan provincial et local d’intégration (PPLI) des personnes étrangères et d’origine étrangère à l’échelon de la province de Namur. Ce Plan d’action 2017-2019 du PPLI (soit 3 années civiles) se base sur la réalisation d’un diagnostic provincial, participatif et interactif. Au cours des années 2015 et 2016, c’est le CAI qui est chargé de réaliser ce diagnostic dont l’objectif premier est de collecter les informations nécessaires pour identifier les difficultés, les freins, ainsi que les besoins des personnes étrangères et d’origine étrangère dans leur démarche d’intégration en province de Namur.

Dans la foulée, différents espaces de concertation traitant des questions d’accès aux droits fondamentaux se développent pour mettre en œuvre les différentes actions pensées. En 2018, ceux-ci permettent l’élaboration d’un mémorandum dans le cadre des élections locales. Une soirée de rencontre entre le réseau d’acteurs de l’intégration et les candidats politiques est l’occasion de leur transmettre les recommandations co-construites pour améliorer cet accès. Courant 2019, quinze groupes de travail et plateformes, regroupant près d’une centaine d’associations et représentants des services publics, y sont encore actifs.

 

À la tête du dispositif de pilotage du PPLI, nous retrouvons alors les acteurs clés que sont la Province, le CLPS de Namur et le CAI. Ce trio y assure conjointement le respect de la méthodologie et le suivi des axes de travail, dont le fil rouge reste l’accès aux Droits fondamentaux pour les personnes étrangères. Son assemblée plénière annuelle permet de faire un état des lieux des actions réalisées et des perspectives pour l’année suivante. 

Aujourd’hui, après le retrait du CLPS et de la Province de Namur du pilotage du PPLI, le CAI se retrouve seul aux commandes. Si l’accompagnement des personnes, le travail en réseau et le développement d’activités s’organisent encore sur l’ensemble du territoire provincial, le Plan provincial et local d’intégration est passé à une version 2.0. Il repose dorénavant sur une planification pluriannuelle (6 ans) qui se cale sur la programmation des Plans transversaux stratégiques des Plans de Cohésion sociale. Il s’agit d’une structure plus souple qui permet d’intégrer les nouveaux besoins, les nouveaux publics et les nouvelles situations qui se présentent sur le territoire, tout en conservant la méthodologie de travail (qui consiste à partir des constats de terrain pour œuvrer avec le réseau à apporter des solutions) et les espaces de concertation au niveau sous-local (coordinations locales). Seuls les espaces de concertation à l’échelon provincial sont revus à la baisse et certains droits fondamentaux font l’objet d’une nouvelle stratégie d’action, qui vise à investir des espaces de concertation existant pour y apporter l’expertise du CAI sur les besoins des personnes étrangères. Cette adaptation résulte d’un travail d’évaluation du fonctionnement du précédent plan provincial et local d’intégration.

Des mémorandums au service du PLI : 

Depuis 2006, avec la rédaction de la publication « À nous la parole », une tradition d’interpellation s’est instaurée au sein du CAI pour conscientiser les représentants politiques locaux (communaux et provinciaux) aux besoins spécifiques des personnes en matière d’accès aux droits fondamentaux. Dans les années qui suivent, plusieurs publications, sous forme de mémorandums, sont rédigées avec le réseau de partenaires et les personnes elles-mêmes, à destination des candidats politiques dans le cadre des élections communales et provinciales. Elles sont des outils incontournables pour favoriser une articulation cohérente et pertinente entre les plans de cohésion sociale et les plans locaux d’intégration, conformément aux exigences de la Région wallonne vis-à-vis des Centres régionaux d’intégration.

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☑ Interpellation
☑ Travail en réseau

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Générales :

☑ Citoyenneté
☑ Enseignement / formation / emploi
☑ Juridique / justice
☑ Logement
☑ Mobilité
☑ Santé

Spécifiques :

☑ Intégration
☑ Interculturalité
☑ Lutte contre les discriminations
☑ Lutte contre le racisme

 




Plénière PPLI 2023

Accès aux droits fondamentaux des personnes étrangères : quels messages voulons-nous porter pour alimenter les programmes des partis ?  

Journée plénière du PPLI – 6 juin 2023 

 

Dans le cadre des prochaines élections communales et provinciales, nous saisissons l’occasion de vous inviter à penser, échanger et débattre autour de l’accès aux droits fondamentaux des personnes étrangères, avec d’autres acteurs de terrain ainsi que les représentants des partis politiques présents dans notre province.   

Vous avez été nombreux et nombreuses à répondre au sondage que nous avons lancé, en mars dernier, sur les recommandations pour un meilleur accès et nous vous en remercions. Il est à présent temps de communiquer nos recommandations communes pour qu’elles soient prises en compte dans les futurs programmes électoraux locaux et provinciaux.  

L’objectif est également de rappeler que toute avancée positive dans l’accès aux droits des personnes étrangères ou d’origine étrangère, profite également à toute la population résidant en Belgique.

INSCRIPTIONS CLOTUREES

Programme  

09h00 : Accueil
09h30 : Introduction et intervention de InES (Think Tank)

10h10 : ateliers (2 aux choix parmi 4)

  • Offrir une réponse adéquate/adaptée aux besoins de base des personnes
  • Faciliter les démarches d’intégration/d’insertion des personnes
  • Œuvrer à un vivre ensemble inclusif, sans racisme ni discrimination
  • Soutenir les acteurs, leurs actions et encourager le développement d’initiatives en faveur des personnes 

12h30 : repas de midi (réservation via le formulaire d’inscription)

14h00  : rencontre avec les partis traditionnels – Echanges – Témoignages
16h00 : conclusion et perspectives 

une collaboration

logo cai




Séance d’info sur l’Appel à projets PCI 2025

Les Centres régionaux d’intégration pour les personnes étrangères et d’origine étrangère des provinces de Namur, du Brabant wallon et de Luxembourg ont le plaisir de vous convier à la présentation de l’appel à projets « Promotion de la citoyenneté et de l’interculturalité 2025 » lancé par la Fédération Wallonie-Bruxelles et qui sortira fin février.

Séance d’information hybride sur l’appel à projets PCI

Promotion de la citoyenneté et de l’interculturalité 2025

Cette séance aura lieu le jeudi 20 février 2025 à 14h (accueil dès 13h45)

14h : Présentation

15h : Questions-réponses

Dans un souci d’organisation, nous vous invitons à vous inscrire au plus tard pour le 14 février 2025 inclus au moyen du formulaire ci-dessous

Pour toute information complémentaire, vous pouvez prendre contact auprès du centre régional de votre province en cliquant sur le logo approprié ci-dessous.

 

Plus d’infos sur l’appel à projets sur www.pci.cfwb.be.

    

 

 




Analyse de l’IRFAM (2022)


Le lundi 26 septembre 2022 était l’occasion pour le CAI de rencontrer les associations issues des migrations afin de leurs présenter les résultats d’une analyse menée, avec eux,  par l’Irfam et le CAI.

Cette analyse se veut le reflet des préoccupations relevées par ces associations sur le terrains avec leurs publics respectifs. Elle est le résultat d’un travail de concertation des associations débutée au début de l’année 2022. Chacun a alors pu, via un questionnaire, mettre en avant les objectifs poursuivis, les problématiques auxquels ils répondent et les difficultés pour y parvenir.

Les résultats analysés et traduit par l’Irfam ont conduit les équipes du CAI à construire tout une série de propositions, soumises aux associations pour répondre à ces problèmes : de la mise en place de séances d’information à la rencontre avec des organismes pour les interpeller sur les publics cibles, la volonté du CAI est de pouvoir assurer à ces associations un soutien et un suivi nécessaire dans les missions d’intérêts publics qu’elles remplissent au quotidien.

Cette réunion a également été l’occasion de confronter l’analyse aux représentants des associations pour vérifier si celle-ci était bien le reflet de leurs préoccupations et envisager ensemble des nouvelles pistes d’actions.

Les associations issues de l’immigration constituent un maillage important et nécessaire du tissu associatif que le CAI s’engage à soutenir encore plus.

Synthèse des résultats

Durant le premier semestre 2022, le CAI a réalisé un sondage auprès de 23 associations de la Province de Namur, avec l’appui de l’IRFAM. L’objectif de cette démarche est d’actualiser le cadastre des associations de la province et de proposer des activités utiles pour ces associations.

Les associations consultées sont pour la plupart créées au début des années 2010 et se répartissent sur l’ensemble de la Province de Namur. Au sein de l’échantillon, une majorité apparaît comme structurée et oriente ses actions dans le champ de l’intégration. Pour autant, moins de la moitié des associations disposent de subsides publics comme les activités et les dons sont leurs principales, et parfois uniques, sources de financement. Les associations manifestent une volonté de mise en réseau et d’échange. La plupart d’entre elles mènent déjà des partenariats de longue durée.

« Parmi les thématiques suivantes, quelles sont celles qui vous préoccupent le plus ? »

Les principales préoccupations des responsables associatifs concernent les champs de l’éducation et l’avenir professionnel des jeunes. Dans ces domaines, les équivalences de diplômes et la validation des compétences sont jugées comme problématiques. Par ailleurs, le racisme et les discriminations sont fortement dénoncés. Ils semblent particulièrement manifestes au sein de l’enseignement, de l’insertion socioprofessionnelle et de l’accès au logement, de même que dans les relations avec les services publics.

Les répondants soulignent aussi un besoin de formations permettant le développement de leur structure, à savoir des formations en gestion associative, en gestion de projets, ainsi qu’en matière d’interculturalité et un appui pour l’obtention de subsides. Les associations souhaitent en outre développer des actions de co-développement au sein d’une région extra-européenne, ou développer leurs activités déjà existantes en ce domaine. Cependant, ce type d’actions semblent particulièrement souffrir d’un déficit de financement.

Pour lire l’analyse complète, cliquez ici





Rencontre des associations de migrants : inscription