Migrant.e.s en transit – LETTRE OUVERTE – mai 2019

A la veille d’un triple scrutin électoral, un ensemble de collectifs de citoyens et d’associations (dont le CAI) décide d’interpeller le pouvoir politique à tous les niveaux face à la situation déplorable des migrants de passage en province de Namur et au-delà. Ils souhaitent faire entendre leur voix et faire remonter la réalité que vivent ces personnes et les difficultés que rencontrent les collectifs citoyens qui tentent de leur venir en aide en espérant que les autorités publiques prennent enfin leurs responsabilités et que soit mise à l’agenda des débats politiques cette situation de crise humanitaire dramatique et insoutenable.
Si cette réalité est connue depuis des mois et largement médiatisée à Bruxelles autour du Parc Maximilien, aujourd’hui, certaines aires d’autoroute de Wallonie deviennent à leur tour des lieux de transit. En province de Namur, à Spy, Wanlin, Gembloux ou encore à Hulplanche, des camps de fortune naissent, des collectifs citoyens se constituent et de nombreuses formes de solidarité apparaissent (soutien moral, distribution alimentaire, hébergement, information sur la procédure d’asile ou soutien vers une procédure d’asile, etc.).
Mais aujourd’hui ces solidarités s’épuisent, les collectifs et associations qui gravitent autour de ces zones de transit manquent de ressources de tout genre (ressources matérielles, alimentaires, vêtements, lieux d’accueil et d’hébergement, aide et soutien psychologique, juridique,…), des interventions policières ont lieu, la situation sanitaire se dégrade jusqu’à menacer la santé publique. Aujourd’hui, le souhait le plus cher des collectifs citoyens est de pouvoir ne plus exister, de ne plus avoir à assumer les responsabilités qui sont celles de l’Etat et des différents pouvoirs publics. Ils attendent une réponse structurelle qui puisse apporter une reconnaissance à ces invisibles.

Lire la lettre ouverte




#wearebelgiumtoo – Pour la régularisation des sans papiers !


#wearebelgiumtoo

Nous nous permettons de nous adresser à vous aujourd’hui sans détours. Régulièrement, nous nous croisons. Vous nous connaissez comme la mère d’un·e camarade de classe de votre enfant, comme l’épicier du coin de la rue, la personne qui fait le ménage dans vos bureaux ou qui dépanne votre chaudière. Comme vous, nous travaillons, nous payons un loyer, nous trions nos déchets, …

Bref, nous sommes des citoyennes et citoyens ordinaires. À un détail près… aux yeux de l’État nous n’existons pas.

On dit de nous que nous sommes environ 150.000 en Belgique, à vivre sans papiers. Nous y vivons parfois depuis 5, 10 ans, voire beaucoup plus. Certain·e·s d’entre nous sont né·e·s ici…

Aussi, nous voulons faire le pari qu’il est possible de mobiliser un·e citoyen·ne pour représenter chacun·e d’entre nous et d’arriver au résultat symbolique de 150.000 porte-voix.

Pour démontrer aux responsables politiques qu’aux yeux des Belges, nous sommes aussi la Belgique, nous vous prions aujourd’hui de vous manifester. Portez avec nous, nos revendications.

https://www.wearebelgiumtoo.be