2002 – Construction du projet politique du CAI


2002 – Construction du projet politique du CAI

Dès sa reconnaissance comme Centre régional d’intégration en 1997 et le changement délibéré de son nom en “Centre d’action interculturelle de la province de Namur”, le CAI se penche sur le sens de son action. Une large réflexion est engagée avec les associations concernées, l’équipe, les membres de l’AG, du CA et du Conseil représentatif autour des concepts d’intégration et de l’interculturalité. Ainsi l’association revisite la notion d’intégration du décret et se positionne par un projet politique fort. Depuis lors, celui-ci est le socle des orientations et actions du Centre.

La nécessité de ce projet politique s’est imposée à partir d’un double constat. D’une part, la notion d’intégration est trop souvent réduite ou instrumentalisée ; le CAI a voulu se doter de ses propres définitions, articulées autour de la réciprocité. D’autre part, les missions définies par décret de la Région wallonne nécessitaient d’être recontextualisées et appropriées : il ne s’agissait pas d’appliquer un cadre de manière neutre, mais bien d’en faire le levier d’un projet émancipateur, centré sur l’égalité, la participation et la transformation de la société d’accueil vers davantage d’interculturalité.

Sur base de cette dualité, le Centre d’Action Interculturelle (CAI) engage donc entre 1998 et 2002 une réflexion collective de fond pour construire un projet politique qui soit à la fois porteur de sens, fidèle à son histoire et adapté aux réalités du terrain. Ce dernier y énonce ses principes fondateurs et ce qui fait la spécificité de son action ; les contextes géographique, social, politique et historique qui l’ont façonné et qui ont influencé son évolution mais aussi  la composition même du Centre. Ce dernier peut s’appuyer sur trois éléments essentiels, à savoir : son histoire depuis sa fondation, l’apport des expériences menées avec les pouvoirs publics et le monde associatif et l’expérience acquise par les travailleurs. C’est sur ces éléments qu’il forge son identité.

Ce projet n’est ni un simple énoncé de principes, ni un document figé : il se veut une boussole partagée, construite par et pour l’ensemble des acteurs du Centre.

En effet, le processus d’écriture a reposé sur une méthodologie participative, alliant des moments de réflexion en assemblée associative, puis en assemblée générale, en conseil d’administration, et au sein de l’équipe. Chacun a été invité à interroger le sens de son travail, à faire remonter les obstacles rencontrés sur le terrain, et à exprimer ses attentes. Cette dynamique a permis de dégager une vision partagée de l’action du CAI, basée sur une complémentarité entre expertise, sensibilisation, médiation et mobilisation.

Le projet politique du CAI affirme ainsi une posture non neutre et engagée : il reconnaît les rapports de pouvoir, les discriminations systémiques et la nécessité d’une action structurelle. Il invite chaque acteur du Centre, mais aussi chaque partenaire, à se positionner, à adhérer à ce cadre et à y inscrire son action. Il affirme également que l’interculturalité ne se décrète pas : elle se construit dans la relation, dans la négociation, dans le conflit parfois – mais toujours avec pour horizon une société plus juste, plus inclusive et plus démocratique.

Entre 2015 et 2018, le projet politique a fait l’objet d’un important travail de réactualisation en équipe, lors de journées de mise au vert. Cette mise à jour visait à l’ancrer davantage dans les réalités contemporaines du secteur de l’intégration en constante évolution, mais aussi à favoriser son appropriation par les équipes. Il ne s’agissait pas finalement de le redéfinir formellement mais de permettre à chaque travailleur de s’y reconnaître, de le questionner, de le faire vivre au quotidien et de l’incarner dans ses pratiques.

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2024 –  Nouvelle mission des CRI : l’accompagnement en insertion socio-professionnelle (ISP) des personnes étrangères

2024 –  Nouvelle mission des CRI : l’accompagnement en insertion socio-professionnelle (ISP) des personnes étrangères

Pendant des années, le travail d’accompagnement en insertion socio-professionnelle (ISP) mené par les Centres régionaux d’intégration (CRI) demeure peu reconnu, soutenu et valorisé. À partir de 2018 cependant, les politiques d’accueil et d’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère évoluent, avec une demande croissante de voir les CRI, dont le CAI, devenir des acteurs clés en matière d’insertion socio-professionnelle de ce public. 

C’est pour répondre à cette demande que le CAI développe au fil des ans plusieurs projets innovants en matière d’ISP, en renforçant ses partenariats notamment avec le FOREM et la Mirena et en mettant en place des dispositifs adaptés aux besoins des migrants, tout en favorisant une collaboration entre les acteurs du secteur, tant associatifs que publics, mais également avec le monde des entreprises. Depuis le changement de décret de 2024 mis en application en 2025, cet accompagnement fait pleinement partie des missions des CRI.

Entre 2017 et 2020, le CAI copilote une plateforme ISP-Diversité avec le Forem et sa cellule Migrant. Cette plateforme se réunit deux fois par an et a pour but de coordonner les actions des partenaires liées à l’insertion socio-professionnelle des migrants. Évoluant d’une année à l’autre, cette plateforme rassemble des initiatives locales d’intégration (ILI), des centres d’insertion socioprofessionnelle (CISP) accueillant des primo-arrivants, des chargés de projets œuvrant au sein des centres d’accueil de demandeurs d’asile, l’Instance Bassin Enseignement qualifiant-Formation-Emploi (IBEFE), ainsi que la cellule Migrant du Forem. L’objectif est de créer des synergies entre les acteurs du secteur et harmoniser le dispositif Migrant du Forem avec le parcours d’intégration. Cette initiative permet notamment de structurer les collaborations entre les acteurs de l’insertion socio-professionnelle et de l’intégration.

 

Début 2020, un important travail est mené pour organiser le Forum Emploi Diversité, qui s’ouvre le 13 février. En lien direct avec la plateforme ISP-Diversité, celui-ci vise à rassembler des partenaires pour mettre en lumière des projets ISP réussis. L’événement se déroule au Bureau économique de la Province de Namur (BEP) et attire une centaine de participants. À cette occasion, six capsules vidéo sont réalisées avec Télévision du Monde, mettant en avant des témoignages, des projets ISP et des acteurs du secteur. L’accent y est mis sur les facteurs de succès de ces initiatives.

C’est aussi dans le cadre de ses activités ISP que le CAI développe en 2015 un important projet de mentorat

Comme on le voit, le CAI porte des projets d’insertion socio-professionnelle depuis de nombreuses années, mais l’année 2022 marque un tournant

À partir de 2021, le parcours d’intégration des primo-arrivants reprend l’insertion socio-professionnelle comme étape obligatoire du parcours de la personne. Elle prend la forme d’un module qui bien que se limitant à quatre heures, fournit néanmoins une introduction aux questions d’emploi et plus largement au monde du travail. Bien que les Centres régionaux d’intégration (CRI) revendiquent depuis de nombreuses années d’être reconnus comme des acteurs-clé en matière d’emploi et de diversité, cette mission ne leur est pas immédiatement confiée. Ces 4 heures peuvent en effet être dispensées par le Forem et/ou par le CRI.

En 2022, les centres régionaux d’intégration, dont le CAI, ont désormais l’opportunité de répondre à l’appel à projets du Forem d’accompagnement et de formation en matière d’ISP, leur permettant ainsi de renforcer leurs équipes. Au CAI, la reconnaissance du projet « Levons les freins » entraîne des changements importants au sein de l’équipe ISP. Une nouvelle offre d’accompagnement en insertion socio-professionnelle est alors proposée. Une nouvelle offre d’accompagnement en insertion socio-professionnelle est alors proposée. Elle comprend vingt-trois modules mis en place pour mieux répondre aux besoins et profils des personnes accompagnées et faciliter leur intégration sur le marché du travail.

L’année 2023 marque une nouvelle période de transition et de consolidation pour les projets ISP du CAI, en effet le projet FSE (Fonds Social européen), intitulé “Go to Job”, développé conjointement avec d’autres CRI, est validé. Ce projet offre un nouveau renfort de son équipe ISP pour mieux répondre aux nombreuses demandes. celui-ci permet un accompagnement individuel des personnes à Namur et en décentralisé, mais aussi des séances d’information collectives à Namur. Dorénavant, le Centre propose trois dispositifs d’insertion socio-professionnelle, complémentaires et répondant à un même besoin d’accompagnement spécifique en ISP des personnes étrangères ou d’origine étrangère :

  1. Le module de quatre heures intégré au parcours d’intégration pour les personnes étrangères.
  2. Le projet « Levons les freins », financé par le Forem.
  3. Le projet « Go to Job », financé par le FSE.

Ces dispositifs offrent une gamme d’accompagnements variés, comprenant des sessions collectives et des suivis individuels adaptés aux besoins et attentes des participants.

En 2023, le CAI bénéficie d’un financement spécifique du secteur de la digitalisation (DigitalEES), pour s’équiper d’ordinateurs portables et en faire bénéficier le public dans le cadre des modules numériques récemment élaborés. 

Si l’insertion socio-professionnelle prend de l’importance au sein du CAI, c’est également tout le développement des partenariats et du travail en réseau qui connait alors un nouveau souffle. Le CAI construit de nouvelles collaborations avec des secteurs clés en lien avec l’emploi, notamment les agences d’intérim et les structures agréées pour l’autocréation d’emploi. Il met également en place de nouvelles collaborations avec le monde des entreprises, désormais considérées comme des partenaires incontournables pour mettre les personnes en relation avec le monde du travail. Le CAI continue d’élargir son réseau de contacts avec de nouvelles entreprises, chacune considérée comme un partenaire pour témoigner de la réalité d’un secteur, permettre un stage, une découverte d’un jour, voire offrir de l’emploi. Par ailleurs, il renforce son implication auprès des entreprises et des institutions pour les sensibiliser aux enjeux de l’insertion des personnes étrangères sur le marché de l’emploi. Un exemple clé de cette démarche est le projet « Briller Ensemble à Namur », mené avec des associations issues de l’immigration et l’IRFAM (Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations), qui permet de recueillir des témoignages d’entrepreneurs étrangers sur leurs succès et difficultés. Ce projet trouve son aboutissement lors d’un colloque organisé le 7 décembre 2022, en marge de la Semaine de l’Emploi de la Ville de Namur.

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2022 – « Guide du migrant en province de Namur » : une base de données sur les services utiles pour les personnes étrangères

2022 – « Guide du migrant en province de Namur » : une base de données sur les services utiles pour les personnes étrangères

Après avoir durant de nombreuses années imprimé des bases de données et répertoires sous format papier et ceux-ci s’avérant rapidement obsolètes, le CAI décide de créer un outil adapté en éditant en ligne un site internet : le Guide du migrant en province de Namur. Consultable sur ordinateur ou smartphone, il rassemble les informations de base sur les services actifs auprès du public d’origine étrangère ; ceux dont le rôle est d’informer, d’orienter ou d’accompagner ces personnes dans diverses démarches.

Le « Guide du migrant » est un outil développé en ligne pour faciliter l’intégration des migrants dans la province de Namur et est destiné prioritairement à ce public. Édité par le CAI, il constitue une aide précieuse pour les migrants qui cherchent à s’orienter parmi les services offerts en province de Namur. 

Concrètement, ce site internet (https://guidedumigrant-provnamur.be) s’organise sous la forme d’un répertoire. S’y retrouvent des données pratiques relatives à une multitude d’acteurs et d’opérateurs présents en province de Namur : implantation géographique, type d’offres et de services, coordonnées de contact, horaires, etc. Pour faciliter la recherche, tous ces partenaires sont classés dans des rubriques thématiques.  

L’objectif de ce répertoire en ligne est clair : aider toutes les personnes étrangères installées sur le territoire namurois à trouver les bons interlocuteurs ou structures pour avancer dans ses démarches, qu’elles soient administratives, de formation, juridiques ou autre. Plus largement, ce site a l’ambition de renseigner aux personnes étrangères des points de contact à proximité de chez elles, de manière à répondre à toute question qu’elles souhaiteraient aborder auprès d’un acteur local. 

Le tournant du numérique pris par le CAI en 2022 a pour but de renforcer la connexion avec le public en s’ajustant à l’évolution des pratiques de celui-ci en matière de recherche d’informations. Cet outil est aussi consulté par l’équipe de première ligne du CAI et par les services généralistes de différentes structures, comme source d’informations utile pour informer et orienter les personnes. 

Par ailleurs, le CAI travaille aussi avec la Ville de Namur pour identifier les références des services namurois, afin d’éditer l’outil « Bienvenue à Namur », complémentaire au site « Guide du migrant ». Celui-ci est édité en version papier, également téléchargeable en ligne[1]. Il s’agit d’un bel exemple d’outil pratique construit de manière collaborative avec les acteurs du secteur de l’accueil et de l’intégration.

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  • [1] bienvenue-a-namur-2022.pdf

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2022 – Accueil des réfugiés ukrainiens : deux poids, deux mesures dans l’accueil des publics immigrés

2022 – Accueil des réfugiés ukrainiens : deux poids, deux mesures dans l’accueil des publics immigrés

Février 2022 est marqué par le début de la guerre en Ukraine. S’ensuit un départ massif des populations touchées vers les pays européens, notamment frontaliers de l’Ukraine, mais aussi vers la Belgique. Un grand élan de solidarité se manifeste parmi les citoyens, conforté par les politiques européennes qui octroient le statut inédit de « Protection temporaire » aux personnes fuyant cette guerre. Constatant une différenciation de traitement selon l’origine des réfugiés, le CAI appelle à ce que cette souplesse momentanée de l’accueil soit uniformisée à l’ensemble des demandeurs d’asile. Depuis le 10 mars 2022, la Belgique a délivré 81.880 attestations de protection temporaire. Une fois encore, le CAI et le réseau d’accueil dans son ensemble se mobilisent pour répondre aux besoins du public. Mais très vite, les demandes dépassent largement leurs capacités d’actions. Constatant une différenciation de traitement selon l’origine des réfugiés, le CAI appelle à ce que cette souplesse momentanée de l’accueil soit uniformisée à l’ensemble des demandeurs d’asile. 

  • Un statut inédit aux contours imprécis :

Au départ, les contours du statut inédit de « protection temporaire » ne sont pas tracés clairement : si la procédure et l’accès à ce statut sont bien facilités, les obligations et les avantages sociaux associés ne sont précisés que progressivement. Ceci oblige des réajustements constants pour le Centre d’action interculturelle (CAI) et pour l’ensemble des acteurs concernés. Des éléments sont laissés dans le flou, notamment l’obligation de suivi du parcours d’intégration, question pourtant centrale aux yeux du CAI. Le 29 septembre 2022, le Gouvernement wallon adopte finalement un arrêté prévoyant une nouvelle catégorie de dispense à l’obligation de suivre le parcours d’intégration[1]. Mais entretemps, entre mars à septembre, le CAI considère par prudence ce public comme « obligés », avec les potentielles sanctions associées. Cette obligation créé une tension bien réelle pour ce nouveau public, ainsi que pour l’équipe de première ligne forcée de le rencontrer dans les délais impartis, avec trop peu de ressources. De nombreux réfugiés ukrainiens sont orientés vers le CAI, notamment par les Communes. Le Centre a d’ailleurs communiqué en ce sens. Le public ukrainien doit figurer dans leurs relevés, comme tous les primo-arrivants. Les demandes affluent, mais le CAI manque de ressources internes, tant pour l’accompagnement, que pour l’interprétariat. 

  • Un positionnement clair, dès le début :

Un réfugié est un réfugié… Le CAI dénonce, sur la place publique, l’existence de différences dans l’accueil des réfugiés ukrainiens par rapport aux réfugiés d’autres régions du monde. Il se réjouit évidemment des mesures positives prises par les gouvernements européens et belge pour accueillir les Ukrainiens, ainsi que de la solidarité manifestée par les citoyens. Cependant, il remarque que cette position contraste avec le traitement réservé aux autres réfugiés (notamment syriens) depuis 2015, alors que l’actualité est plutôt marquée par la de fermeture des frontières, de sous-traitance de la gestion des flux migratoires à des pays non respectueux des droits humains, de tragédies en Méditerranée, de conditions inhumaines dans les hot spots et de non-régularisation des sans-papiers. Avant la guerre en Ukraine, la Belgique a, en outre, été accusée de ne pas avoir respecté ses engagements en matière d’accueil, notamment envers les mineurs étrangers non accompagnés.

Avec d’autres intervenants, le CAI revendique alors une politique d’accueil plus humaine et uniforme pour tous les réfugiés, indépendamment de leur origine, en espérant que la solidarité envers les Ukrainiens entraîne une prise de conscience et des améliorations pour tous les réfugiés.

  • Adaptation des pratiques pour répondre aux demandes : 
  1. Une approche collective pour faire face aux demandes
    Face aux listes d’attentes, le CAI doit adapter sa stratégie de premier contact et de rencontre du public. Il privilégie les rencontres collectives à travers des séances d’information. Le contenu de ces séances, basé sur les séances « droits et devoirs » classiques, est spécifiquement adapté à ce nouveau public. Il est le fruit d’un groupe de travail inter-CRI mis en place avant la crise. C’est grâce au travail des coordinations locales et des liens tissés tout au long de l’année et grâce à sa connaissance du terrain que le CAI peut proposer ces séances d’information dans plusieurs localités. Ces séances sont principalement organisées en collaboration avec les CPAS et les PCS des différentes communes de la province et répondent clairement à un besoin des personnes présentes, mais aussi des travailleurs débordés par cette crise. Véritables outils, ces séances permettent également au CAI de recenser les personnes en attente d’un suivi et d’organiser son travail pour faciliter l’accompagnement. En fonction des besoins, des travailleurs du CAI peuvent renforcer leurs permanences décentralisées. 
  2. Renforcement des liens avec le réseau et la présence au niveau local.
    Dès le début du conflit, le CAI sonde régulièrement les opérateurs sur l’impact de l’arrivée du public ukrainien sur leurs activités, en particulier pour les formations en français et le soutien sociojuridique. Il intensifie sa présence dans les espaces de coordination locale, collaborant étroitement avec les communes et les CPAS qui accueillent alors les réfugiés ukrainiens. Le Centre met aussi en ligne un répertoire d’outils sur son site Internet. En parallèle, il participe activement aux groupes de travail mise en place par le Gouverneur de la Province de Namur pour l’accueil des ukrainiens.
  3. Développement d’un pool de volontaires interprètes.
    Face à la surcharge de travail pesant sur le SETIS-wallon, naît la nécessité de créer un pool d’interprètes parlant ukrainien, bénévoles, sensibilisés aux démarches sociales. Pour ce faire, trois Centres régionaux d’intégration, le CAI (Namur), le CRILUX (Luxembourg) et le CRIBW (Brabant wallon), collaborent à l’organisation d’une séance de information à leur destination. Ces mêmes constats amènent le CAI à travailler de façon rapprochée avec les CPAS pour pouvoir accueillir des facilitatrices interculturelles sous contrat « Article 60 ». Deux travailleuses sont engagées par ce biais, ce qui permet de soulager l’équipe déjà au maximum de ses capacités de travail. Cette place centrale occupée par le CAI lui permet d’organiser, avec le Centre de Médiation des Gens du voyage et des Roms (CMGV), une matinée de formation sur les Roms venant d’Ukraine et de Moldavie et de former les professeurs dans une école sur le contexte historico-culturel ukrainien. Enfin, le CAI dédie un moment spécifique à cette question lors de la plénière du Plan provincial et local d’intégration (PPLI). Vu l’ampleur de la tâche à mener, la Région wallonne débloque des moyens pour aider les Initiatives locales d’insertion (ILI) et les Centres régionaux d’intégration (CRI) dans leurs missions, ce qui permet à l’offre de formations à la langue française et d’accompagnement social de s’étoffer, et au CAI d’engager une personne à temps plein dédiée à ce projet.
  4. Les collaborations et un temps pour tirer des leçons pour l’avenirL’OIM pour la création d’un modèle de coordination pour les crises à venir :
    Le travail constant d’adaptation des secteurs publics et associatifs révèle un besoin accru de soutien et de coordination de l’accueil. En septembre 2022, le CAI est invité à participer au projet « Be with U ». Il s’agit d’une initiative conjointe du Service public de Wallonie Intérieur et Action sociale (SPW IAS), de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) et de la Direction générale de l’appui aux réformes structurelles de la Commission européenne (DG REFORM). Le projet vise à améliorer l’accueil et l’intégration des personnes déplacées d’Ukraine en Wallonie. Une enquête est lancée pour recueillir des données sur le secteur, avec une analyse des résultats prévue début 2023. L’objectif poursuivi est d’optimiser la coordination des parties prenantes et de servir de modèle pour d’autres crises futures.
  • Les hébergements collectifs

La stratégie initiale du Gouvernement s’appuie sur la générosité des citoyens pour accueillir les Ukrainiens fuyant le conflit. Avec l’épuisement de cette solution, les gouverneurs des provinces de Wallonie sont chargés de trouver des logements collectifs, gérés opérationnellement par la société Profirst. Plusieurs lieux d’accueil d’urgence sont maintenant actifs, notamment en province de Namur, et les CPAS peuvent solliciter les gouverneurs pour des relogements urgents. le CAI collabore dès lors avec ceux-ci pour accompagner les personnes ukrainiennes qui y résident.

  • Et aujourd’hui…

À partir de 2023, la gestion sociale liée à l’accompagnement des réfugiés ukrainiens passe à un niveau plus habituel. Le renfort de l’équipe du CAI par des personnes russophones/ukrainophones et un subside exceptionnel de la Région wallonne permettent de gérer la charge de travail. Face à l’incertitude de la fin du conflit, de nombreuses personnes souhaitent suivre le parcours d’intégration et reçoivent un accompagnement adapté à l’évolution de leurs besoins.

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Sources :

  • [1] « 29 septembre 2022 – Arrêté du Gouvernement wallon modifiant certaines dispositions du Livre III de la Partie deuxième du Code règlementaire wallon de l’Action sociale et de la Santé, en matière de dispense du parcours d’intégration » [En ligne] https://wallex.wallonie.be/eli/arrete/2022/09/29/2022033768.

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2018 – La solidarité citoyenne et associative s’organise autour des migrants en transit

2018 – La solidarité citoyenne et associative s’organise autour des migrants en transit

Le CAI accompagne les collectifs de citoyens se mobilisant pour aider les migrants qui, en transit vers l’Angleterre, font étape à proximité de certaines entités de la province de Namur. Il participe à coordonner l’action, à interpeller les pouvoirs politiques sur cette réalité, à sensibiliser et informer le grand public, de manière à apaiser les tensions générées par cet afflux migratoire. Le CAI œuvre aussi à ouvrir un dialogue avec les jeunes migrants de manière à éviter des drames. 

En 2015, l’Europe vit une crise migratoire majeure. Plus d’un million de réfugiés affluent vers l’Europe, en provenance principalement de Syrie alors en guerre. De nombreux migrants tentent de rejoindre l’Angleterre. La situation devient tendue au sein de la « jungle de Calais », dont le gouvernement français ordonne le démantèlement définitif pour la fin 2016. Mais le problème se déplace. Les migrants qui fuient leur pays en quête d’un avenir meilleur de l’autre côté de la Manche, se retrouvent alors le long des autoroutes, près des aires de repos, notamment sur le tracé de l’E411 et de l’E42. Dès 2018, on constate ainsi la présence de migrants en transit en province de Namur, principalement autour des communes de Rochefort, Spy, La Bruyère et Gembloux. Mais alors que l’Europe se crispe, des citoyens de ces entités se mobilisent pour aider ces migrants en route vers l’Angleterre. Pendant deux ans, ces citoyens s’organisent en collectifs pour leur fournir un accueil temporaire décent. Ils interpellent notamment le CAI sur la situation et sollicitent son appui, qui immédiatement rassemble ses partenaires afin de créer un réseau de soutien. 

Le CAI met dès lors en place une coordination provinciale de soutien aux collectifs citoyens. le premier objectif est de leur permettre de se rencontrer, d’échanger notamment sur les bonnes pratiques de chacun et de recevoir des informations utiles juridiques notamment. Le deuxième est de créer un réseau de soutien avec des associations de la société d’accueil (réseau wallon de lutte contre la pauvreté, le MOC et le PAC, le GABS etc…. Le troisième est d’interpeller les pouvoirs politiques et les institutions de la grande précarité, de même que de sensibiliser et informer le grand public, de manière à apaiser les tensions générées par ce flux migratoire. enfin un quatrième objectif est de faire connaître aux jeunes migrants les voies légales d’entrée sur le territoire, leur évitant des traversées clandestines périlleuses.

Avec les collectifs concernées et associations le centre prend ainsi plusieurs initiatives dont celle d’interpeller les communes concernées pour obtenir la mise à disposition de locaux et de sanitaires ou pour gérer les relations avec la police. Le Gouverneur et la Province de Namur sont également sollicités. Le Centre organise des séances d’information à l’adresse des citoyens solidaires des migrants sur le cadre juridique entourant l’accueil de réfugiés et la lutte contre la traite des êtres humains. D’autres rencontres d’information sont organisées sur l’aide médicale urgente avec l’inspection des CPAS et entre le CPAS et les collectifs citoyens. Des actions de sensibilisation, en collaboration avec différents partenaires, sont aussi mises sur pied à destination de la population, jeune et moins jeune. Elles visent à informer le public sur la situation, mais aussi à tenter d’apaiser les tensions au sein d’une population locale parfois divisée sur la présence de ces personnes migrantes.

Avec les collectifs citoyens et des opérateurs sociojuridiques actifs dans la province, le CAI entame également un dialogue avec les jeunes migrants pour les encourager à déposer une demande de protection internationale en Belgique et éviter le risque mortel d’une traversée clandestine. C’est dans le contexte de ce travail de sensibilisation qu’un jeune Érythréen, ancien migrant en transit, est engagé au CAI. Il intègre alors une expérience pilote visant à faciliter la communication entre les collectifs de citoyens, les associations et les migrants en transit. Cette nouvelle fonction, créée clé sur porte, de “facilitateur interculturel” sera introduite au CPAS de Namur qui la soutiendra dans le cadre du dispositif article 60. Le travailleur concerné postulera ensuite avec l’appui du CAI au Setis wallon ou la langue Tigrinya faisait défaut face au nombre croissant de demandes pour ce public.

Parallèlement, le Crilux développe comme le CAI un soutien dès qu’il identifie les difficultés qui se posent sur son territoire. A ce moment aucune institution n’estime que c’est son rôle de s’occper de ce public spécifique. Le centre interpelle la plateforme citoyenne de bruxelles dont l’action jusque là est centrée sur Bruxelles.

Après plusieurs mois, en collaboration avec le CRILUX (Centre régional d’intégration de la province du Luxembourg) et avec l’appui de la plateforme citoyenne, le CAI crée la Coordination walllonne des collectifs citoyens solidaires. Avec les collectifs citoyens, celle-ci interpelle  notamment la Région wallonne pour obtenir un soutien financier pour les collectifs de Wallonie.

Grâce à cette action, un appel à projets voit le jour en 2020, qui permet aux collectifs citoyens de subvenir aux besoins de base des personnes migrantes en transit. La Coordination demande aussi au ministre des Pouvoirs locaux d’envoyer une circulaire aux communes soulignant qu’il n’est pas illégal d’octroyer une aide humanitaire aux migrants en transit. Cette circulaire aura un effet positif sur plusieurs communes de Wallonie.

Cette subvention tant bien que mal sera à nouveau octroyée tant pour les collectifs que pour la coordination elle-même.

En 2023, a vérifier la date  c’est la plateforme citoyenne qui prend le pilotage de cette coordination, toujours avec l’appui des deux CRI.

2018 — Migrants en transit (vignette)

* Brochure CAI – « Migrants en transit » (13 p.), 2019.

* Documentaire sur l’appui des collectifs et associations envers les migrants en transit en Wallonie. Produit par le C.A.I. et réalisé par Télévision du monde dans le cadre du Plan provincial et local d’intégration – Novembre 2020

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2017 – Chartes et motions pour un meilleur accueil des personnes étrangères en province de Namur

2017 – Chartes et motions pour un meilleur accueil des personnes étrangères en province de Namur

Dans le cadre de la campagne « Justice migratoire » du CNCD 11.11.11, le CAI se mobilise, aux côtés de citoyens, pour faire voter les motions « Communes hospitalières » aux majorités politiques communales et provinciale en province de Namur. Cet engagement symbolique permet d’obtenir des avancées en matière d’accueil, d’intégration et de vivre-ensemble. 

Dès 2013, le Centre d’action interculturelle de la province de Namur (CAI) affiche sa volonté de renforcer le développement de l’interculturalité dans les politiques communales et provinciale. C’est pourquoi il élabore la Charte interculturelle et la propose aux différentes communes.

Cette charte fait référence à la notion de « Villes ou Cités interculturelles », définie par le Conseil de l’Europe, ainsi qu’à la notion de charte associative. En effet, le constat posé par le Conseil de l’Europe met en évidence l’aspect de plus en plus diversifié des communautés, d’où la nécessité d’une gestion de cette diversité, qui devient un enjeu d’avenir. La charte de Modène en Italie l’énonce ainsi :

« Car les villes (et les sociétés) de demain devront être interculturelles ; elles devront donc être capables de gérer et de valoriser leur diversité culturelle afin de stimuler la créativité et l’innovation et, ainsi, assurer leur prospérité économique et améliorer leur qualité de vie.

[La] ville interculturelle sera le résultat d’une vision partagée et d’efforts communs d’un panel d’intervenants de la société civile et institutionnelle, respectant la complexité des aspects qui ont été pris en considération dans l’enjeu de la diversité. Les concepts d’intégration et d’interculturalité nécessitent un projet global dans lequel un processus dynamique de co-construction et de partage contribue à l’élaboration d’un meilleur vivre ensemble et surtout à l’accès aux droits fondamentaux pour toutes et tous[1].

 

En  Wallonie, la gestion de cette diversité est mise en place localement, notamment par le Plan local d’intégration (PLI) piloté par chaque centre régional d’intégration. Celui-ci met en évidence les besoins spécifiques des personnes étrangères ou d’origine étrangère dans l’accès aux droits et définit les stratégies à développer pour mieux les rencontrer sur le territoire de la Ville, tout en stimulant un travail en réseau.

Dans ce cadre, la Charte interculturelle  précise le cadre de partenariat des opérateurs/intervenants/acteurs de terrain. Elle propose une mise en oeuvre concrète des intentions politiques afin de faire progresser l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère et favoriser le vivre-ensemble. Elle définit – en les rappelant – les concepts de base qui fondent cette finalité : l’interculturalité et l’intégration. Celle-ci est adoptée par la commune de Sambreville en 2014, puis par plusieurs communes et villes en province de Namur.

Il s’agit en  pratique de :

  • Valoriser les initiatives, les actions et les réflexions des associations adhérant au projet de société interculturelle.
  • Favoriser l’appropriation de l’espace public par les minorités.
  • Créer des synergies entre les différents acteurs de l’immigration / intégration et de l’interculturalité tant du secteur privé que du secteur public.
  • Favoriser la visibilité de ces acteurs par une politique de communication appropriée.
  • Agir pour le dépassement de toute communautarisation ou ghettoïsation des diverses communautés.
  • Offrir à l’intégration un sens et une pratique quotidienne, en mettant la citoyenneté au centre de toute action développée dans ce cadre..
  • Favoriser le dialogue et le rapprochement entre les différentes composantes culturelles de la société environnante pour une meilleure cohabitation et une gestion de la diversité.

En 2017, le CNCD 11.11.11 lance sa campagne annuelle sur le thème de la « Justice migratoire ». Il met à la disposition des citoyens, une proposition-type de motion « Commune Hospitalière », que chacun peut proposer au vote lors des conseils communaux. Cette initiative entraîne l’abandon de la Charte interculturelle telle que développée par le CAI. En effet, comme ces motions prônent les mêmes valeurs et contenus que la Charte interculturelle et que les Plans locaux d’intégration, le CAI décide plutôt de travailler à l’adoption et à la mise en place de ces motions sur son territoire avec les partenaires mobilisés.  

En province de Namur, certaines communes adoptent la motion « Commune hospitalière » en l’état et se déclarent ainsi symboliquement en faveur d’un meilleur accès aux droits fondamentaux des personnes étrangères sur leur territoire. En revanche, avec d’autres associations, le CAI accompagne des collectifs citoyens pour travailler cette motion-type de manière à l’adapter à certaines réalités communales. En parallèle, la Province de Namur, suite à une proposition conjointe du CAI et du CNCD et par ailleurs l’Université de Namur s’affichent officiellement en tant qu’institutions hospitalières. Cet engagement politique et institutionnel permet alors, et aujourd’hui encore, à la société civile, dont le CAI fait partie, d’obtenir des avancées sur des situations problématiques existant sur certains territoires communaux, que ce soit en matière d’accueil, d’accès aux droits fondamentaux et de vivre-ensemble. Citons à cet égard : l’ouverture d’un second centre d’accueil pour demandeurs de protection  internationale à Namur, les initiatives communales prises en faveur des migrants en transit et des collectifs citoyens solidaires, l’organisation de formations pour le personnel communal ou le soutien de projets  par la Province.

Par ailleurs, toujours en 2017, le CAI organise également, en partenariat avec le CNCD 11.11.11, les « Assises des migrations à Namur ». Il s’agit d’un forum d’acteurs namurois réuni autour des enjeux de la justice migratoire  et de projets en faveur de l’accueil des personnes migrantes ou du vivre ensemble… Une cinquantaine de participants issus des secteurs culturel, public, jeunesse, scolaire et social répondent à l’appel. Trois ateliers, dont les thèmes reposent sur le principe de libre circulation, sont organisés : – la lutte contre les inégalités pour réduire l’écart entre le Nord et le Sud ; la convergence entre les combats en faveur des droits des migrants et ceux pour plus de justice sociale ; la question des voies d’accès légales et sûres vers l’Europe – ceux-ci permettent de faire émerger les recommandations du terrain. Ces dernières sont relayées dans un cahier de revendications à destination du pouvoir fédéral.

À ce jour, les communes de la province de Namur ayant adopté la   « Commune hospitalière » sont : Couvin, Florennes, Gembloux, Gesves, Hastière, Jemeppe-Sur-Sambre, Namur, Rochefort et Viroinval.

* Légende

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☑ Interculturalité
☑ Lutte contre les discriminations
☑ Lutte contre le racisme