2022 – « Guide du migrant en province de Namur » : une base de données sur les services utiles pour les personnes étrangères

2022 – « Guide du migrant en province de Namur » : une base de données sur les services utiles pour les personnes étrangères

Après avoir durant de nombreuses années imprimé des bases de données et répertoires sous format papier et ceux-ci s’avérant rapidement obsolètes, le CAI décide de créer un outil adapté en éditant en ligne un site internet : le Guide du migrant en province de Namur. Consultable sur ordinateur ou smartphone, il rassemble les informations de base sur les services actifs auprès du public d’origine étrangère ; ceux dont le rôle est d’informer, d’orienter ou d’accompagner ces personnes dans diverses démarches.

Le « Guide du migrant » est un outil développé en ligne pour faciliter l’intégration des migrants dans la province de Namur et est destiné prioritairement à ce public. Édité par le CAI, il constitue une aide précieuse pour les migrants qui cherchent à s’orienter parmi les services offerts en province de Namur. 

Concrètement, ce site internet (https://guidedumigrant-provnamur.be) s’organise sous la forme d’un répertoire. S’y retrouvent des données pratiques relatives à une multitude d’acteurs et d’opérateurs présents en province de Namur : implantation géographique, type d’offres et de services, coordonnées de contact, horaires, etc. Pour faciliter la recherche, tous ces partenaires sont classés dans des rubriques thématiques.  

L’objectif de ce répertoire en ligne est clair : aider toutes les personnes étrangères installées sur le territoire namurois à trouver les bons interlocuteurs ou structures pour avancer dans ses démarches, qu’elles soient administratives, de formation, juridiques ou autre. Plus largement, ce site a l’ambition de renseigner aux personnes étrangères des points de contact à proximité de chez elles, de manière à répondre à toute question qu’elles souhaiteraient aborder auprès d’un acteur local. 

Le tournant du numérique pris par le CAI en 2022 a pour but de renforcer la connexion avec le public en s’ajustant à l’évolution des pratiques de celui-ci en matière de recherche d’informations. Cet outil est aussi consulté par l’équipe de première ligne du CAI et par les services généralistes de différentes structures, comme source d’informations utile pour informer et orienter les personnes. 

Par ailleurs, le CAI travaille aussi avec la Ville de Namur pour identifier les références des services namurois, afin d’éditer l’outil « Bienvenue à Namur », complémentaire au site « Guide du migrant ». Celui-ci est édité en version papier, également téléchargeable en ligne[1]. Il s’agit d’un bel exemple d’outil pratique construit de manière collaborative avec les acteurs du secteur de l’accueil et de l’intégration.

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Sources :

  • [1] bienvenue-a-namur-2022.pdf

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☑ Lutte contre les discriminations
☑ Lutte contre le racisme

 




2014 – Création d’un certificat FLE (français langue étrangère) pour professionnaliser le secteur


2014 – Création d’un certificat FLE (français langue étrangère) pour professionnaliser le secteur

En 2014, le CAI débute un partenariat avec la Haute École Henallux et le Centre régional d’Intégration de la province de Luxembourg (CRILUX) pour mettre en place une nouvelle formation certifiante en français langue étrangère : le « Certificat en didactique du français langue étrangère/langue de scolarisation et en pédagogie interculturelle ». Cette formation a pour but de professionnaliser le secteur de la formation en français langue étrangère (FLE), tout en favorisant l’appropriation d’un langage commun, utile au travail collaboratif du réseau.

Le CAI n’attend pas 2014 pour se soucier de l’apprentissage de la langue pour les personnes non-francophones, il s’agit d’un domaine où il s’engage quasi dès sa création (Cf. Fiche 8 – Français Alphabétisation). Néanmoins, à partir des années 2010, il collabore avec d’autres opérateurs à la professionnalisation du secteur. 

En 2011, une plateforme liée au secteur de l’apprentissage du français langue étrangère est mise en place par un comité de pilotage composé d’experts issus de diverses structures, dont la Haute École Henallux, le CIFoP (Centre interuniversitaire de Formation permanente) et Lire & Écrire Namur. Elle rassemble l’ensemble des opérateurs actifs en matière de formation en français de la province et fonctionne alors sous le nom de Plateforme FLE. Ce lieu de concertation vise, d’une part, à conscientiser le monde politique au financement du secteur FLE et à la reconnaissance du métier et, d’autre part, à réfléchir à la complémentarité des opérateurs et à la professionnalisation des intervenants, notamment par la mutualisation des outils. 

Dans un premier temps, les opérateurs de formation travaillent sur l’élaboration d’un cadastre des opérateurs, véritable outil d’orientation pour le public en recherche d’information. Il permet aussi aux opérateurs de se positionner dans le dispositif d’accueil et sert à harmoniser les pratiques grâce au développement d’un langage commun et en réfléchissant sur le positionnement. La clarification du langage commun, préalable à une bonne compréhension et communication entre les opérateurs, représente un travail de longue haleine, qui rythme les premières années de la Plateforme FLE. Il aboutit, en 2018, à l’édition d’une brochure de vulgarisation qui revient sur des notions de base telles que l’alphabétisation, la formation à la langue française ou le français langue étrangère. Celle-ci est réalisée en partenariat avec Lire & Écrire et la Province de Namur et sert encore aujourd’hui d’outil de référence pour les acteurs du secteur. Cette brochure est particulièrement utile aux acteurs de l’accompagnement (CPAS, Forem, acteurs de l’insertion socioprofessionnelle, etc.) de manière à orienter correctement leur public.

Au-delà de l’attention portée au développement d’un langage commun, la Plateforme de Formation du français langue étrangère (FLE) consacre également beaucoup de temps à harmoniser les pratiques des formateurs. Positionner, évaluer ou valider sont des termes qui doivent être décortiqués et compris de la même manière par tous les intervenants, c’est pourquoi l’appropriation d’un langage commun est si important. Pour l’élaborer, on s’appuie notamment sur le référentiel commun pour les langues (CECRL), proposé par le Conseil de l’Europe. 

En parallèle, les opérateurs mettent rapidement leur focus de travail sur la formation des intervenants et la validation de leurs compétences.

Ces travaux de la Plateforme FLE sont d’autant plus importants qu’à cette époque la Région wallonne est en train de travailler sur la construction du décret régissant ce qui deviendra le Dispositif d’accueil des primo-arrivants (DAPA), puis le Parcours d’intégration (Cf. Fiche 29 – Séminaire primo-arrivants et Fiche 37 – Parcours d’intégration obligatoire). Il paraît alors nécessaire pour le réseau de formation à la langue française de se coordonner, d’harmoniser les pratiques, de se professionnaliser et de porter ensemble des interpellations.

En 2014, l’outil évolue et devient la Plateforme de Formation à la langue française (FLF), nom qu’elle garde jusqu’à présent. Ce changement naît d’une volonté de plus de cohérence avec le vocabulaire proposé par la Région wallonne et pour être plus en phase avec la réalité du réseau. En effet, au-delà des cours de français langue étrangère, il existe d’autres formations, comme l’alphabétisation et la remise à niveau, qui peuvent concerner les personnes étrangères francophones, pas ou peu scolarisées.

Cette même année, le CAI, l’Henallux et le CRILUX (Centre régional d’Intégration de la province de Luxembourg) mettent en place le Certificat en didactique du français langue étrangère/langue de scolarisation et en pédagogie interculturelle (FLESCO) au sein des antennes de l’Henallux à Malonne et à Bastogne. Cette formation, reconnue par l’ARES[1], contribue à la professionnalisation des intervenants, telle que voulue par la Région wallonne, à la diffusion et à l’utilisation d’un langage harmonisé et d’une méthodologie commune basés sur le CECRL, ainsi qu’à la création d’un réseau de formateurs. Dès son origine, ce certificat met un point d’honneur à former les futurs formateurs et formatrices sur la nécessité d’adopter une posture interculturelle dans l’enseignement du français en contexte migratoire. C’est pour cette raison que les deux centres régionaux d’intégration, de Namur (CAI) et du Luxembourg (CRILUX), prennent en charge les quatre à cinq journées consacrées au module interculturel. Aujourd’hui, près de 45 formatrices et formateurs ont obtenu ce certificat et enseignent la langue française aux personnes allophones au sein d’associations et d’écoles en région wallonne.

Dès 2014, le CAI collabore également avec l’Henallux à l’organisation d’une journée d’étude sur l’enseignement et l’apprentissage du français langue étrangère et seconde en contexte migratoire. Cette journée d’étude s’adresse aux professionnels, mais également aux étudiants du bachelier en français et à ceux du Certificat FLESCO pour lesquels cet événement fait partie intégrante de leur formation.

En 2020, afin de poursuivre l’objectif de création d’un réseau de formateurs qui réfléchit ensemble, collabore et harmonise ses pratiques, le partenariat entre le CAI et l’Henallux se renforce encore à travers la création d’une « intervision ». À plusieurs reprises, les formateurs et formatrices se rencontrent pour échanger autour de questions pédagogiques. Ils renforcent ainsi leur interconnaissance et améliorent l’harmonisation de leur pratique. 

Cette évolution du travail en réseau permet, encore de nos jours, de travailler en commun pour faire avancer la reconnaissance du secteur. Depuis fin 2023, deux groupes de travail de la plateforme se réunissent de manière régulière pour travailler sur la complémentarité de l’offre et la gestion des listes d’attente à Namur (en organisant notamment, en septembre 2024, une journée d’inscription commune qui remporte un vif succès), mais aussi sur la validation, en proposant un canevas de test harmonisé. L’objectif de développer la complémentarité des acteurs du secteur et d’améliorer sa visibilité demeure une priorité pour les années à venir.

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Sources :

  • [1] Académie de recherche et d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

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2007 – Journée découverte de services à Sambreville


2007 – Journée découverte de services à Sambreville

Dans le cadre du comité d’accompagnement des projets du Fonds d’impulsion à la politique des immigrés (FIPI) de la Commune de Sambreville, une analyse des besoins de la population issue de l’immigration est effectuée par les opérateurs financés dans le cadre du FIPI et le CAI. Les observations mettent en évidence la nécessité de renforcer l’accueil et l’intégration de ce public en favorisant une démarche interculturelle. Pour ce faire, une journée « découverte » est co-organisée pour permettre à cette population de rencontrer et d’échanger avec des services publics à finalité sociale et des associations socio-éducatives de Sambreville.

L’organisation de cette journée de découverte des services s’adresse en priorité aux nouveaux migrants établis sur la commune de Sambreville et a pour objectif de leur faire découvrir les services auxquels ils peuvent s’adresser dans leurs démarches d’intégration (en matière de logement, de santé, d’accompagnement, par exemple). Cette initiative émane de porteurs de projets FIPI, parmi lesquels l’administration communale et le CPAS de Sambreville, le Centre d’animation interculturelle de la Basse-Sambre, les Compagnons dépanneurs, l’ASBL Sambre-Alpha et le Centre d’action interculturelle de la province de Namur (CAI). 

Pour rappel, les projets soutenus par le Fonds d’impulsion à la politique des immigrés (FIPI), créé en 1991 par le Gouvernement fédéral, doivent favoriser l’intégration sociale des personnes d’origine étrangère, la prévention des discriminations et le dialogue interculturel.

Depuis toujours, le CAI développe des initiatives pour répondre aux besoins de la population et de ses partenaires en favorisant l’essaimage et l’ancrage de manière à pérenniser ces actions.  C’est ainsi qu’on observe que des projets similaires, organisés une fois l’an, voient le jour dans les communes de Sambreville, Gembloux et Florennes notamment, qui permettent de faciliter l’accueil de tous les nouveaux résidents.

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2006 – « Les échanges de midi autour de l’interculturel »


2006 – « Les échanges de midi autour de l’interculturel »

« Les échanges de midi autour de l’interculturel », dont la première édition est organisée en 2006, sont des cycles de conférences, sur des thématiques touchant les réalités de personnes issues de l’immigration. Organisées principalement à Namur, elles poursuivent comme objectifs de sensibiliser des professionnels et citoyens désireux d’enrichir leurs connaissances sur l’immigration dans toutes ses dimensions et de développer leur esprit critique. En effet, la diversité d’origines, de langues et de codes culturels auxquels ils peuvent être confrontés sont souvent source d’incompréhension, de malaise et de frustration, voire de conflits. Dans certains cas, cela se traduit par un repli sur soi et par un renforcement des représentations négatives à l’égard des étrangers.

Le CAI n’invente pas le concept en 2006. Déjà dans les années 1990, un cycle de conférences intitulé «Santé et cultures» avait été organisé afin d’amener les participants à une réflexion sur l’aspect culturel dans l’accès à la santé. Y étaient notamment abordés : la Sécurité sociale et l’immigration, la perception du corps médical par les personnes de différentes ethnies, la santé mentale, la santé chez les femmes, la santé et l’Islam, les soins à domicile, le troisième âge ou encore la mort.

En 2006, commence la programmation d’un cycle de rencontres intitulé « Les échanges de midi » son objectif est de fournir des outils et des clés d’information sur des aspects culturels, sociaux et historiques liés aux populations issues de l’immigration, de contribuer à la compréhension des réalités et des cultures des personnes d’origine étrangère, afin de lever des représentations faussées et de créer des synergies entre les acteurs du terrain autour de la dimension interculturelle. D’abord organisées à Namur, Gembloux, Sambreville (entre 2013 et 2016, en collaboration avec le PCS) et Andenne, ces conférences-rencontres se concentrent, au fil des années, à Namur même. 

Ces échanges sont modulés en trois temps : d’abord, une rencontre conviviale entre les participants autour d’un repas, suivie de la présentation du sujet du jour par un intervenant, expert en la matière, puis par une séance de questions-réponses. Le tout en un temps limité au temps de midi (de 12h à 14h30), permettant ainsi aux participants de ne pas empiéter sur leur temps de travail.

La dernière édition des « échanges de midi » se déroule en 2019. Par la suite, le CAI proposera plutôt des matinées thématiques, intégrées directement dans le catalogue de formations. Ces demi-journées de formation visent à permettre aux opérateurs, ainsi qu’à toute personne intéressée, d’accéder à différents sujets thématiques liés à l’interculturalité. Comme « Les échanges de midi », il s’agit d’un espace de dialogue et d’échanges dans lequel les exposés des intervenants sont enrichis par les expériences et les connaissances des participants.

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1985 –  Mise en place des cours de français


1985 – Mise en place des cours de français

Outre sa participation à la coordination « Alpha » de la province de Namur et sa collaboration active à la campagne de sensibilisation à l’alphabétisation dans diverses villes de la province, le Centre socio-culturel des immigrés de la province de Namur (CSCIN) anime et programme des cours de français et d’alphabétisation.

À partir de 1985 et pendant plusieurs années, le Centre organise des cours d’alphabétisation pour adultes et des écoles de devoirs pour leurs enfants à Namur, Andenne et Sambreville.

A Namur, Les associations d’alpha à Namur ont un passé relié notamment par le fait de trois personnalités namuroises (Philippe Mahoux, pour RTA, André Boulvin pour le MOC et André Chapotte pour Alpha 5000).

André Chapotte sera durant de longues années actif dans ce domaine, il sera aussi le deuxième directeur du CSCIN.

À Namur, cette expérience est d’abord menée en collaboration avec différents mouvements namurois, dont ATAC (Association Travail-Amitiés-Culture, une asbl créé au sein de la FGTB pour former les chômeurs), les FPS (Femmes prévoyantes socialistes), le PAC (Présence et action culturelles) et et le collectif d’alphabétisation de Bruxelles qui ensemble constituent une association de fait : alpha 5000 en 1985. Cette association deviendra une ASBL en 1994.

C’est en effet André Chapotte, formateur à l’ATAC et partie prenante du CSCIN, qui contribue à la création de la maison Alpha 5000. Il se rend rapidement compte qu’au-delà des chômeurs et des analphabètes qui fréquentent Alpha 5000, ce service attire aussi des personnes lettrées dans leur langue maternelle, mais qui ne maîtrisent pas le français. Ce constat mène à la création, au sein du Centre socio-culturel des immigrés , de cours de français langue seconde, d’abord de façon expérimentale. Des contacts sont ensuite noués avec l’Institut Ilon-Saint-Jacques et l’école des Cadets (EAFC Namur-Cadets) – pour couvrir les deux réseaux libre et officiel, dans une démarche pluraliste – de manière à offrir des cours de français au plus grand nombre.

 Cette maison de l’alphabétisation Alpha 5000, qui fonctionne comme une association de fait animée par des volontaires pendant dix ans, avant d’acquérir le statut d’ASBL en 1994. Celle-ci rencontre plus particulièrement les besoins des immigrés au chômage – qui bénéficient d’une dérogation de l’ONEM pour suivre les cours – et des nouveaux réfugiés. Le Centre contribue à cette initiative par le biais d’un appui technique – formation des bénévoles et sensibilisation aux spécificités de travail en milieu immigré –, d’une aide matérielle – participation aux frais de fonctionnement –, et de la mise à disposition de personnes ressources.

 

À la même époque au sein de RTA (Réalisation Téléformation et Animation), une association pluraliste réalisant un travail de formation à l’insertion socioprofessionnelle (ISP), l’ancêtre de Boukè, une commission « Lire et Écrire » est créée en 1883, d’abord pour des chômeurs, puis des personnes analphabètes. C’est ainsi que Lire et écrire Namur devient une asbl en 88.

Le CSCIN qui en fait partie y fait à nouveau apparaître que les personnes étrangères connaissent aussi des problèmes de maîtrise de la langue. Lorsque la Communauté française prévoit des subsides pour y remédier, la commission Lire & Écrire de Namur devient une ASBL à part entière.

Les associations composant cette nouvelle ASBL hormis RTA dispensent des cours organisés conjointement par les associations Alpha 5000, le CAI, Vie Féminine ou le CIEP.

L’équipe du CISCN, elle, se renforce grâce à l’engagement d’un nouvel animateur, ce qui permet de répondre aux demandes individuelles, ainsi qu’à celles de l’ONEM.

A Andenne,

Une collaboration avec l’administration communale d’Andenne permet d’obtenir des locaux pour assurer ces services. C’est à l’initiative du Centre qu’est alors créée une nouvelle maison d’alphabétisation à Andenne Anden’Alpha, et ce, en collaboration avec le Centre d’information et d’éducation populaire (CIEP), le Centre d’expression et de créativité (CEC), Vie féminine et le Centre d’action sociale italien -Université ouvrière (CASIT-UO).

À Sambreville s’implante aussi une nouvelle maison d’alphabétisation dénommée Sambr’Alpha, pour laquelle le Centre met à disposition pendant des années une animatrice.

En 1985, les cours de français pour adulte à destination des immigrés touchent d’abord les communautés suivantes : à Namur, les immigrés d’expression espagnole, vietnamienne et turque ; à Andenne, les immigrés de la première vague, italiens surtout, mais aussi marocains, a Sambreville des marocains et turcs.

À l’heure où le CSCIN est reconnu comme Centre régional d’intégration, en 1997, il perd son rôle d’acteur de première ligne, qui n’est plus une mission reconnue dans le cadre du nouveau décret.  Il doit dès lors abandonner ces cours.

Cependant, des négociations avec les Villes d’Andenne et de Sambreville aboutissent à l’introduction de ce type d’activités dans le cadre des projets FIPI, permettant ainsi aux travailleurs du CAI de poursuivre leurs activités via un contrat Ville.

À Namur, l’activité de première ligne peut, de même, continuer via des contrats avec Lire & Écrire et avec un personnel encadré par le Centre. Les cours sont toujours donnés au sein des locaux d’Alpha 5000. La coordinatrice du Centre participe aux réunions pédagogiques organisées par la coordination de Lire & Écrire qui est composée de plusieurs associations, dont le CAI, mais aussi Alpha 5000, le CIEP ou Vie féminine.

C’est dans le cadre de Lire & Écrire Namur que se développe l’offre de cours spécifique pour les personnes non-francophones proposée par le secteur « Français Alpha oral » du Centre (CSCIN, puis CAI). Au-delà des cours qu’elle dispense, la maison Alpha 5000 est un réel lieu d’accueil, proposant diverses activités socioprofessionnelles et culturelles. En janvier 2009, ce secteur, composé de cinq travailleurs et de plusieurs bénévoles et stagiaires – soit une équipe d’une dizaine de personnes –, rejoint l’ASBL Alpha 5000. La réorientation des financements européens ne permet plus au Centre de financer ce type d’activités.

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Découverte du répertoire alpha-FLE et foire aux outils

Le mardi 21 février 2023 de 9h00 à 12h30
Maison Administrative de la Province de Namur

rue Henri Blès 190C, Namur (Parking aisé)

 

Le Centre d’action interculturelle et la Province de Namur organisent une matinée de présentation du Répertoire d’outils pour l’alphabétisation et le français langue étrangère, avec la mise en pratique et la découverte dynamique d’une sélection d’outils pédagogiques sortis de l’outilthèque de la Province de Namur.

 Programme de la matinée

08h45 : accueil
09h00 : présentation du répertoire
09h30 : ateliers*
10h30 : pause 
10h45 : ateliers*
11h45 : Foire aux outils
12H15 : sandwichs 

Atelier 1

Kit pédagogique  » L’histoire des mutualités en Belgique  » et  » La solidarité en Belgique « 
Animé par Cultures et Santé

Atelier 2

Photolangage  » Arbres de vie « 
Animé par Les Filles du Baobab

    Atelier 3

    Kit pédagogique sur l’hygiène
    Animé par le Centre d’action interculturelle

    Atelier 4

    Recueil  » Carré genre junior  » 
    Animé par Le Monde Selon les Femmes

     

     

    Inscription gratuite mais obligatoire
    via le formulaire en ligne

    > Rendez-vous sur www.cainamur.be/outils-et-publications-sur-lapprentissage-du-francais/ pour télécharger la brochure

    Contact : Béatrice Vandeputte – Province de Namur
    081 77 55 29 – beatrice.vandeputte@province.namur.be