Expo et publication pour les 50 ans de l’immigration marocaine et turque en Belgique (2014)

Introduction

Dans le cadre de son anniversaire, le Centre d’action interculturelle de la province de Namur tient à rappeler les rôles fondamentaux qu’il a pu développer tout au long de son existence, en fonction des réalités de terrain. Aujourd’hui, plus que jamais, il réaffirme au coeur de son projet stratégique son rôle d’expert, d’aiguillon et de lobbying en matière d’interculturalité. Ces rôles ont été, sont et seront aussi longtemps que le C.A.I. existe assurés particulièrement auprès des communautés immigrées. En ce qui concerne les mosquées, par exemple, le C.A.I. a été et est toujours un agent de cohésion sociale. Faisons d’ailleurs référence à un Coaxions écrit en 2006 sur « L’Islam dans l’espace public » ; une partie était consacrée aux lieux de culte pour lesquels le C.A.I. a joué un rôle important, notamment lors de la fête du sacrifice.

En 2014, Coaxions met le focus sur l’aspect local de l’immigration marocaine et turque à Namur. Cependant, de nombreux acteurs en province de Namur se sont mobilisés à plus d’un titre, par exemple à Andenne et Sambreville où les centres culturels ont organisé des commémorations et des festivités pour saluer ces 50 ans de présence.

Le C.A.I. tient également à réaffirmer son implication dans la sensibilisation du grand public quant aux questions liées à l’interculturalité. Dans le cadre des 50 ans de la signature des accords bilatéraux entre la Belgique d’une part et le Maroc et la Turquie d’autre part, il avait organisé en collaboration avec Canal C une émission (Point Barre) réunissant des jeunes issus de la seconde génération. Nés pour la plupart à Namur, ils y travaillent et parlent de leur quotidien.

C’est fort de nos 30 ans d’expérience que nous avons souhaité rendre un bel hommage aux premiers marocains et trucs arrivés à Namur il y a 50 ans pour répondre à nos besoins de maind’oeuvre et démographiques. Nous vous souhaitons bonne lecture de ce Coaxions, réédité pour cette occasion incontournable.




Mener des projets interculturels avec des jeunes

En 2019, le CAI lançait le projet « Devenir ambassadeur.drice intercuturel.le », en partenariat avec l’Organisation européenne de formation par les pairs, mieux connue sous l’acronyme « EPTO ».

Retardée par la crise sanitaire, cette formation à destination des jeunes s’est terminée cette année avec trois journées d’intervisions avec les animatrices ayant participé au projet. De ces journées est né un rapport.

Cette publication est destinée aux professionnel.les du secteur jeunesse désireux.euses de mettre en place des projets interculturels. Outre quelques apports conceptuels, elle résume les réflexions, les points d’attention ainsi que les perspectives de solutions amenées par les participantes au départ de leur expérience de terrain respective.

 > Téléchargez la brochure en cliquant ici ou sur l’image ci-contre

Une version papier est disponible à la demande au CAI.

Merci à nos partenaires et aux participants à la formation :

  • EPTO, l’organisation européenne de formation par les pairs
  • PCS de Sambreville
  • Mentor Escale
  • Jeunes et Citoyens
  • Infor Jeunes Couvin
  • Maison des Jeunes de Florennes
  • Le Delta
  • Jagora

Contact : Véronique Bourgeois – veronique@cainamur.be – 081 71 35 28

En savoir plus sur le projet

Au-delà de la coordination de la plateforme de lutte contre le racisme en province de Namur, le CAI a souhaité élargir son champ d’action et par là, agir auprès d’un public plus jeune. Avec son projet financé par l’appel à projet PCI (promotion à l’interculturalité et à la citoyenneté), il a eu pour ambition d’offrir une place aux jeunes dans la société en tant que futur.es citoyen.nes actif.ves, critiques, responsables et solidaires en :

  • leur donnant l’occasion d’exprimer leur questionnement, leur déception, leur malaise par rapport à la société dans laquelle il/elles évoluent
  • leur permettant de travailler sur leurs propres représentations : celles qu’ils/elles ont d’eux-mêmes, celles qu’ils/elles ont des autres et de la société en général.
  • leur faisant prendre conscience qu’il existe une multitude de cultures dans notre société et que cette pluralité peut être envisagée comme une richesse.
  • les invitant à être les ambassadeur.rices de la lutte contre les préjugés et les discriminations en allant à la rencontre d’autres jeunes qui à leur tour pourront engager le dialogue avec d’autres jeunes ».
  • leur donnant la possibilité de prendre part activement au travail sur la société mené par la Plateforme de lutte contre le racisme en province de Namur depuis quelques années.
  • leur permettant de trouver une place au sein de réseau de jeunes futur.es citoyen.nes engagé.es dans la lutte contre les stéréotypes et les préjugés en province de Namur.

Durant trois ans, le CAI a mis en en œuvre :

  • des ateliers de formation à destination des jeunes les encourageant, au départ de leurs propres représentations, à devenir les ambassadeur.rices de l’interculturalité et du vivre-ensemble ;
  • une formation à destination des professionnel.les sur les méthodes pédagogiques proposées par EPTO afin d’outiller les travailleur.euses et de les familiariser avec le processus pédagogique de formation par les pairs ;
  • un accompagnement adapté aux besoins des jeunes et de l’institution dans la perspective de la mise en projet concrète du groupe de jeunes
  • la réalisation d’un guide méthodologique construit au départ de la systématisation des expériences vécues par les professionnel.les.

La méthode et les outils mis en œuvre dans le processus se sont basés sur la formation par les pairs “Diversité et anti-discrimination” d’EPTO (http://epto.org/), développée par l’Institut ADL A WORLD OF DIFFERENCE®, pour former ces jeunes. Confortés par les expériences positives menées en Province de Liège, le CAI a fait le pari que les jeunes sont les mieux à même de porter un message d’ouverture et de respect d’autrui vers leurs congénères que lorsqu’il est transmis par un adulte.

Un projet en pandémie

Si en septembre 2019, le projet avait bien démarré et les actions suivaient le processus pensé à l’écriture du projet, le CAI, comme d’autres structures, s’est retrouvé confronté aux confinements successifs et les activités prévues s’en sont trouvées fortement compromises.

Ce qui a été le plus difficile, c’est d’arriver à conserver l’engagement et l’implication des jeunes sur le long terme avec des périodes d’arrêt et des reports d’activités en raison de la situation sanitaire. Malgré tout, les projets menés à terme à Sambreville, à Namur et à Couvin ont généré des retours positifs tant des professionnel.les que de leur public quant au processus ce qui conforte le CAI dans la pertinence de la formation entre pairs pour construire une société interculturelle avec ces citoyen.nes de demain.

Les partenaires du projet :

      • PCS de Sambreville
      • Mentor Escale
      • Jeunes et Citoyens
      • Infor jeunes Couvin
      • Maison de jeunes de Florennes
      • Le Delta

Dominique Watrin, du DISCRI, a lu la brochure et en a fait un article pour en parler ! 




Les Roms d’Ukraine : mieux comprendre pour mieux accueillir

Le 21 juin 2022 de 9h à 12h30

« La crise de l’accueil à la suite de la guerre en Ukraine pose des défis particuliers. Un grand nombre de personnes fuyant leur pays, notamment des femmes et des enfants, recherchent la sécurité dans notre pays. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre à ce besoin » – Annelies Verlinden.

Depuis cette déclaration, effectuée le 18 mars dernier lors de l’envoi d’une circulaire à l’ensemble des bourgmestres de Belgique, des familles ukrainiennes sont accueillies dans nos petites et grandes communes de Wallonie, que ce soit au sein des milliers de familles qui se sont portées volontaires ou dans des logements proposés par les autorités locales.

Si cette situation inédite pose des défis particuliers, il semble que l’accueil de ces familles, lorsqu’elles sont roms, en pose d’autres : choc culturel ? Familles élargies ? Scolarisation des enfants ?  Inadéquation des solutions proposées aux familles accueillies ?  Ces défis sont-ils réels ? Fantasmés par les stéréotypes ?  Les Ukrainiens roms sont-ils des Ukrainiens comme les autres ?  Comment les accueillir ?  Comment les insérer dans le parcours d’intégration ?

Pour répondre à ces questions – et bien d’autres ! – le Centre de Médiation des Gens du Voyage et des Roms organise, en partenariat avec le Centre d’Action interculturelle de la Province de Namur, une formation à destination des médiateurs(trices) roms et aussi à tout intervenant, médiateur, accompagnateur ou encore hébergeur qui accueille ou travaille en contact avec les populations concernées.

Objectifs :

  • Mieux connaître le public rom ukrainien : au niveau culturel, historique, politique
  • Comprendre la politique wallonne d’accueil des réfugiés ukrainiens
  • Connaître les services, les procédures d’aide aux réfugiés ukrainiens
  • Dégager les bonnes pratiques d’accueil et d’accompagnement

Programme de la matinée

9h00 Accueil
9h15 Introduction
par Benoîte DESSICY, directrice du CAI et Ahmed AHKIM, directeur du CMGVRW
9h30

Rétrospectives et perspectives actuelles des communautés roms de Moldavie et Ukraine

par Tatiana SIRBU – collaboratrice scientifique à l’Institut d’Analyse du Changement dans l’Histoire et les Sociétés Contemporaines (IACCHOS) et membre du Laboratoire d’anthropologie prospective de l’Université catholique de Louvain

10h30 Pause
10h45

Le dispositif wallon d’accueil des réfugiés ukrainiens

par la Cellule de coordination Accueil des réfugiés ukrainiens (SPW)

11h15 Questions/réponses
11h45

Echange d’expériences et de pratiques

animé par Ahmed AHKIM, directeur du CMGVRW

en présence de Ladislau WATZ et Ljulji SECIRI, médiateurs roms

12h30 Clôture

Remplissez le formulaire d'inscription en ligne !

Cette formation sera dispensée de manière hybride :

  • en présentiel au CMGV (rue Borgnet, 12 à 5000 Namur)
  • en ligne via ZOOM (un lien vous sera envoyé lors de votre inscription).




Outils et publications sur la relation interculturelle




Présentation de la systématisation d’expériences du CAI


Présentation de la systématisation d’expériences du CAI – le 28 mai 2021 de 10h à 12h

Comment pratiquons-nous l’interculturalité ?
Deux approches pour travailler en équipe autour de cette question

En 2020, le CAI s’est penché sur ses propres pratiques interculturelles à travers deux chantiers internes.
Le premier a impliqué les accompagnateurs interculturels de première ligne. Avec le CBAI, ils ont pu questionner leur métier au départ de situations vécues et du cadre professionnel existant. La manière dont chacun met en œuvre cette posture interculturelle, dans le cadre de sa fonction, était ici au cœur des débats.

Le second a mobilisé toute l’équipe pour une systématisation d’expériences menée par Cécile Imberechts. Il s’agissait de replonger dans l’histoire du CAI depuis sa création jusqu’à aujourd’hui pour tirer les apprentissages des pratiques professionnelles qui fonctionnent. A partir de ce socle commun, l’enjeu était alors d’identifier des points de vigilance pour pérenniser l’approche interculturelle dans nos métiers au quotidien.

Le 28 mai prochain, le CAI vous invite à une séance découverte en ligne de ces deux travaux de réflexion et d’écriture.

Il ne s’agira pas de vous présenter les résultats mais plutôt de mettre en lumière les bénéfices de ce genre de démarche pour une structure ou une équipe. A cette occasion, des travailleurs du CAI et les deux formatrices vous livreront leur récit et leur point de vue sur chacune de ces deux expériences vécues.

Programme

10h00 : Introduction
10h05 : Mot de bienvenue par Benoîte Dessicy, Directrice du CAI
10h15 : Projection de la vidéo sur la systématisation d’expériences au CAI et la plus-value de l’interculturalité pour l’intégration
10h50 : Témoignages des travailleurs et de la formatrice, Cécile Imberechts, Présentation du travail d’accompagnement et témoignages de travailleurs et de la superviseuse, Judith Hassoun (CBAI)
11h30 : Echanges avec le public
12h00 : Fin de la séance

Participation libre et gratuite mais inscription souhaitée via le formulaire en ligne





L’interculturalité au CAI


Pour le C.A.I. l’interculturalité est à la fois une vision de société, une méthode et une posture professionnelle.

En tant que vision de société, l’interculturalité est conçue comme une nouvelle dimension conceptuelle, relationnelle et pratique qui s’installe à partir de la reconnaissance et le respect de toutes les personnes, de leurs droits fondamentaux, de leur dignité, de leur rôle comme acteur de leur destin et de leurs identités multiples, dans la construction commune d’une société plus égalitaire et inclusive.

Comme méthode, il s’agit de construire un savoir- faire et un savoir- être permettant de créer, avec les personnes étrangères, des nouveaux codes communs de compréhension et des rapports humains plus équitables dans le cadre de la relation professionnelle autour de leur parcours d’intégration. Elle comporte ensuite une démarche de coopération, de recherche commune de sens, de solutions et de mise en pratique des changements entre personnes portant des rôles différents vers un objectif commun.

Quant à la posture professionnelle, celle-ci comporte des valeurs d’équité, de justice, de respect de l’altérité et de solidarité en cohérence avec les valeurs interculturelles, qui se traduisent par une éthique à l’interne de l’institution, tout comme vers l’environnement institutionnel et associatif en province de Namur. Comme institution, le C.A.I. développe un lien permanent et dialectique entre les missions d’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère et l’action interculturelle. Son engagement avec ces principes se transcrit également par une pratique permanente de formation, de sensibilisation et de plaidoyer autour de la démarche interculturelle, la lutte contre le racisme et les discriminations.

Par ailleurs, l’interculturalité constitue un axe de financement ponctuel organisé par la Région Wallonne. Dans le cadre de celui-ci, le CAI a créé un espace de concertation pour permettre de :
- renforcer la complémentarité et la cohérence des projets entre l’ensemble des acteurs œuvrant dans la sphère de l’intégration des personnes étrangères
- sensibiliser et promouvoir la démarche/approche interculturelle dans le processus d’intégration des personnes étrangères par le biais des acteurs y contribuant
- valoriser et favoriser l’émergence de bonnes pratiques
- approfondir le concept d’interculturalité et développer des méthodologies, des outils

Vers la cartographie des acteurs de l’interculturalité.

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