2006 – Interpellation du monde politique et sensibilisation des étrangers à aller voter


2006 – Interpellation du monde politique et sensibilisation des étrangers à aller voter

En octobre 2006 se déroulent les premières élections communales ouvertes aux étrangers (non européens) résidant depuis plus de cinq ans de manière interrompue en Belgique. Dans ce contexte, le CAI mène, en collaboration avec l’ensemble des Centres régionaux d’intégration (CRI), une campagne de sensibilisation à l’adresse des étrangers concernés par l’exercice de ce nouveau droit démocratique. 

Parallèlement, le Centre publie et diffuse un recueil d’expression et une interpellation politique élaborés de manière collaborative avec des habitants et associations de quartier, pour faire entendre leur voix et leurs revendications tant auprès des élus que du large public.

Les élections communales de 2006 marquent une étape importante en matière de progrès démocratique en Belgique, car elles concrétisent une revendication portée de longue date : celle de l’accès des étrangers au droit de vote. 

Le CAI s’investit dans plusieurs projets dans le cadre de la campagne électorale. Au sein d’un travail inter-centres coordonné par la FéCRI[1], il participe à l’élaboration des supports de la campagne « Belge ou étranger, je suis citoyen » : brochure, passeport de l’électeur, affiche, spots télévisés et radio. Le CAI s’occupe ensuite de la  auprès de personnes relais avec pour objectif d’informer le public sur les enjeux généraux du scrutin communal, mais surtout d’encourager les étrangers non européens, autorisés à voter pour la première fois à ce type d’élection à s’inscrire sur la liste des électeurs.

Le CAI réalise également l’outil de mobilisation « À nous la parole ». Conçu comme un cahier d’expression, ce projet vise à sensibiliser au droit de vote et à permettre à des publics fragilisés, issus principalement des quartiers sociaux, de s’exprimer et à transmettre leurs témoignages aux représentants politiques locaux. Il récolte la parole d’hommes et de femmes de toute origine, de tout âge et de tout horizon qui expriment leurs difficultés et leurs souhaits.  

Dans le prolongement de ce projet, le CAI coordonne une rencontre-débat avec les représentants des partis démocratiques de Namur. Il réunit les associations actives dans le secteur social, les associations d’immigrés et le public ayant collaboré au projet « À nous la parole » dans le hall polyvalent du quartier de Plomcot, à Namur, pour échanger à partir du contenu du cahier d’expression. Ce processus encourage une approche démocratique et participative de la société avec les décideurs.

Après les élections locales d’octobre 2006, le CAI s’attèle à la rédaction d’un cahier des charges à destination des mandataires locaux. Ce mémorandum entend encourager une politique locale respectueuse des droits de la diversité, initier, en début de mandat, un processus de concertation et proposer des actions très concrètes à mener sur le terrain. Ce cahier des charges, élaboré collectivement, est le premier mémorandum du CAI pour relayer les besoins spécifiques du public immigré auprès des politiques locaux. Intitulé « Pour une ville respectueuse des droits et de la diversité », il s’adresse à la fois aux villes et communes, mais aussi à la Province. Il est présenté publiquement fin 2007, lors d’un séminaire réunissant plus de 70 acteurs invités à poser ensemble les jalons des futurs Plans locaux d’intégration (PLI) et à dresser des constats globaux en province de Namur.

Depuis, le centre n’a cessé de poursuivre cette démarche en réalisant plusieurs mémorandums avec le secteur. En effet, depuis 2006, avec la rédaction de la publication « Pour une ville respectueuse des droits et de la diversité », une tradition d’interpellation s’est instaurée au sein du CAI pour conscientiser les représentants politiques locaux (communaux et provinciaux) aux besoins spécifiques des personnes en matière d’accès aux droits fondamentaux. Dans les années qui suivent, plusieurs publications, sous forme de mémorandums, sont rédigées avec le réseau de partenaires et les personnes elles-mêmes, à destination des candidats politiques dans le cadre des élections communales et provinciales. Elles sont des outils incontournables pour favoriser une articulation cohérente et pertinente entre les plans de cohésion sociale et les plans locaux d’intégration, conformément aux exigences de la Région wallonne vis-à-vis des Centres régionaux d’intégration.

Sont également organisés des campagnes de sensibilisation communes avec l’ensemble des CRI ou encore des conférences et des salons d’outils pédagogiques, etc.

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Sources :

  • [1] Fédération des Centres Régionaux pour l’Intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère en Région Wallonne.

Catégories :

Axes stratégiques d’intervention :

☑ Accompagnement
☑ Interpellation
☑ Travail en réseau

Thématiques traversées par l’activité :

Générales :

☑ Citoyenneté
☑ Enseignement / formation / emploi
☑ Juridique / justice
☑ Logement
☑ Mobilité
☑ Santé

Spécifiques :

☑ Intégration
☑ Interculturalité
☑ Lutte contre les discriminations
☑ Lutte contre le racisme

 





1998 – Création d’outils pédagogiques au service de la pédagogie interculturelle

1998 – Création d’outils pédagogiques au service de la pédagogie interculturelle

Depuis sa création, le Centre d’action interculturelle (CAI) de la province de Namur s’est doté d’un centre de ressources et a développé des outils pédagogiques destinés à informer, sensibiliser et former les acteurs de terrain, les publics scolaires, les associations ainsi que la population générale. Il est en effet essentiel de disposer d’outils concrets pour accompagner la réflexion, nourrir les pratiques et susciter le dialogue interculturel.

Qu’ils prennent la forme d’expositions, de brochures, de malles pédagogiques, de vidéos ou de publications scientifiques, les outils du CAI visent toujours le même objectif : favoriser la compréhension, la reconnaissance mutuelle et la co-construction d’une société interculturelle.

Cette volonté de structurer et partager un savoir s’est traduite très tôt par la mise en place d’un centre de documentation (actif de 1984 à 2020), l’élaboration de publications, l’organisation de colloques, ou encore la réalisation d’études statistiques et de recherches-actions. Dès les années 1990, le CAI renforce cet axe en systématisant ses méthodes de travail, en capitalisant ses expériences de terrain et en mettant à disposition des ressources pédagogiques pertinentes et accessibles.

C’est dans cette dynamique qu’est née la collection Coaxions – les cahiers du CAI, une série de publications thématiques destinées à visibiliser les pratiques du Centre et à outiller les professionnels de l’interculturalité. Parallèlement, le Centre a produit de nombreuses brochures, CD-Rom, PDF interactifs, affiches, vidéos et expositions, en réponse aux besoins du terrain et aux enjeux de chaque époque.

Liste non exhaustive :

  • 1998 : La Manne à pain
  • 2007 : Sens d’ailleurs
  • 2021 : Migrants en transit – Citoyens solidaires, que pouvons-nous faire ? (brochure)
  • 2014 : Outil numérique Les causes des migrations (PDF interactif)
  • 2018 (second semestre) : Documentaire Un devoir de solidarité sur les migrants en transit
  • ~2018 (date non précisée) : Affiches sur la mobilité, avec QR codes
  • 2016‑2022 : Brochure / support La discrimination, c’est non !
  • 2022 : Mener des projets interculturels avec les jeunes (brochure/rapport)

 

Dans cet esprit, deux outils illustrent particulièrement bien l’approche pédagogique du CAI : La Manne à pain et Sens d’ailleurs.

La Manne à pain : un outil fédérateur autour d’un symbole universel

En 2004, le CAI conçoit une valise pédagogique originale intitulée La Manne à pain. Cet outil vise à lutter contre le décrochage scolaire en milieu défavorisé, en mobilisant un thème à la fois simple, familier et symbolique : le pain. Présent dans de nombreuses cultures et associé à des valeurs de partage, de convivialité et de savoir-faire, le pain constitue un excellent point d’entrée pour aborder la diversité culturelle de manière concrète et sensible.

La Manne à pain est conçue de manière participative avec les acteurs de terrain (enseignants, éducateurs, animateurs) confrontés à la diversité dans leurs pratiques quotidiennes. Elle permet d’explorer différentes traditions boulangères à travers le monde, de découvrir les liens entre alimentation et culture, et d’encourager l’échange de savoirs et d’histoires personnelles. Par son approche interculturelle, cet outil vise à restaurer l’estime de soi des enfants et à favoriser leur implication dans les apprentissages.

Cette initiative a fait l’objet du premier numéro de la collection Coaxions en décembre 2004, intitulé « Outils de diversité… au service de l’action interculturelle ? L’exemple de La Manne à pain », soulignant ainsi sa valeur méthodologique et sa pertinence comme levier de lutte contre l’exclusion scolaire et sociale.

Sens d’ailleurs : explorer la richesse des cultures de l’ex-URSS

En 2007, le CAI lance Sens d’ailleurs, un outil pédagogique conçu pour mieux faire connaître les cultures des pays de l’ex-Union soviétique. Ce projet, à la fois artistique, pédagogique et interculturel, prend la forme d’une exposition itinérante complétée par un dossier pédagogique, des affiches, des photographies et diverses animations.

Présenté à la Maison de la Culture de Namur en mai 2007, lors d’un événement intitulé « Sens et (re)connaissance des pays de l’Est », Sens d’ailleurs met à l’honneur les histoires, les traditions et les talents des migrants issus des quinze anciennes républiques soviétiques. Concerts, projections, conférences et galas artistiques viennent enrichir cette programmation, avec la participation de chercheurs, photographes, musiciens et danseurs venus de Géorgie, du Kazakhstan, de Russie ou d’Ukraine.

Par la mise en lumière de ces cultures souvent peu visibles dans l’espace public belge, Sens d’ailleurs contribue à la reconnaissance des parcours migratoires de l’Est et à la valorisation de leur apport à la société. L’outil pédagogique associé permet aux écoles, associations et institutions de prolonger cette découverte, de développer des activités de sensibilisation et d’ouvrir des espaces d’échange.

Au-delà de son impact immédiat, Sens d’ailleurs incarne la conviction du CAI que la connaissance mutuelle est un fondement essentiel pour lutter contre les préjugés et renforcer la cohésion sociale.

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Axes stratégiques d’intervention :

☑ Accompagnement
☑ Interpellation
☑ Travail en réseau

Thématiques traversées par l’activité :

Générales :

☑ Citoyenneté
☑ Enseignement / formation / emploi
☑ Juridique / justice
☑ Logement
☑ Mobilité
☑ Santé

Spécifiques :

☑ Intégration
☑ Interculturalité
☑ Lutte contre les discriminations
☑ Lutte contre le racisme

 




Journée de lutte contre le racisme 2025

21 mars

9h30 - 22h00

Ouvert à toutes et tous !

Programme

  • 9h30-12h30 : Ateliers de sensibilisation :
    Initiation aux jeux africains,
    Atelier d’écriture contre le racisme : de l’auto-louange au collectif,
    Partant du constat que dans la lutte contre le racisme et autres discriminations (individuel ou structurel) il n’est pas aisé d’obtenir reconnaissance et justice.
    • L’autolouange/Kwivuga basée sur la conscience et le réveil de soi afin de tenir face aux micro-agressions répétées, discriminations en tout genre, permet puiser en soi l’élan vital qui permet de tenir debout. Le JE est la première consigne de l’écriture.
    • À partir des récits individuels, nous avons la possibilité de redessiner les contours d’une expression collective et solidaire. . Le NOUS qui rassemble sera la deuxième partie de l’atelier d’écriture.

    Confection de panneaux et slogans (UNamur) – sur inscription (ci-dessous – clôturées le 14 mars)
    Badges et pochoirs

  • 13h30-15h30 : Marche solidaire « Jeunes graines d’avenir » dans le Centre-Ville – Départ place Saint Aubin et arrivée place d’Armes
  • 17h00-20h00 : au Centre Culturel de Namur (ancien site des Abattoirs de de Bomel) : village associatif
  • 17h30-20h30 : Food Truck (La cuisine de Georgette)
  • 18h00-22h00 : Soirée festive – Concerts interculturels

L’ensemble des activités sont gratuites et ouvertes à toutes et tous.

Les boissons et le food truck présents en soirée au Centre Culturels sont payants.

Inscription aux ateliers

Inscriptions clôturées

 




COLLOQUE – Regards croisés sur la lutte contre le racisme : Enjeux et perspectives en Wallonie

C’est avec plaisir que nous vous invitons au colloque, réalisé par l’ensemble des centres régionaux d’intégration, autour de la question de la lutte contre le racisme.

Plus d’infos : https://cainamur.be/colloque-racisme/