Regards croisés sur la lutte contre le racisme : colloque

C’est avec plaisir que nous vous invitons au colloque, réalisé par l’ensemble des centres régionaux d’intégration, autour de la question de la lutte contre le racisme.

Regards croisés sur la lutte contre le racisme
Enjeux et perspectives en Wallonie

En 2013, le mouvement Black Lives Matters naissait et mettait en lumière de nouvelles manières de penser la lutte contre le racisme avec de nouveaux acteurs et de nouveaux enjeux. Cette visibilité n’a pas été sans créer des émules partout autour du globe et donc en Belgique. Par rapport à l’ensemble de ces courants, le Discri souhaite aujourd’hui mener une réflexion de fond autour des nouveaux courants et des polarisations qui apparaissent aujourd’hui dans la lutte contre le racisme pour pouvoir faire la synthèse de ceux-ci et trouver un moyen de construire des ponts entre des acteurs aux objectifs communs.  C’est en ce sens que nous avons le plaisir de vous inviter aujourd’hui au colloque  qui sera organisé le 30 novembre à la Marlagne de 9h30 à 16h.

Le programme est le suivant :

Matinée :

  • Accueil
  • Introduction : Approfondir nos connaissances sur les fondements du racisme
    Plénière thématique 1 : Le racisme systémique (explication du concept et zoom sur une bonne pratique chez Actiris)
    Plénière thématique 2 : Les différents courants de la lutte contre le racisme

     Après-midi :

    • Plénière thématique 3 : Blanchité et privilège blanc – Qui sont les victimes du racisme ? Qui sont les « chevilles ouvrières » du combat antiraciste ?
    • Plénière thématique 4 : Intersectionnalité
    • Conclusion générale par les Centres Régionaux d’Intégration

    Le programme plus détaillé ainsi que le nom des différents intervenants vous seront communiqués sous peu. Nous soulignons que le nombre de places est limité et vous invitons donc, si le programme vous intéresse, à vous inscrire au plus vite via le lien suivant : cliquez ici.

    Inscrivez-vous gratuitement

    Découvrez le positionnement du CAI sur la question de la lutte contre le racisme




    Les Roms d’Ukraine : mieux comprendre pour mieux accueillir

    Le 21 juin 2022 de 9h à 12h30

    « La crise de l’accueil à la suite de la guerre en Ukraine pose des défis particuliers. Un grand nombre de personnes fuyant leur pays, notamment des femmes et des enfants, recherchent la sécurité dans notre pays. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre à ce besoin » – Annelies Verlinden.

    Depuis cette déclaration, effectuée le 18 mars dernier lors de l’envoi d’une circulaire à l’ensemble des bourgmestres de Belgique, des familles ukrainiennes sont accueillies dans nos petites et grandes communes de Wallonie, que ce soit au sein des milliers de familles qui se sont portées volontaires ou dans des logements proposés par les autorités locales.

    Si cette situation inédite pose des défis particuliers, il semble que l’accueil de ces familles, lorsqu’elles sont roms, en pose d’autres : choc culturel ? Familles élargies ? Scolarisation des enfants ?  Inadéquation des solutions proposées aux familles accueillies ?  Ces défis sont-ils réels ? Fantasmés par les stéréotypes ?  Les Ukrainiens roms sont-ils des Ukrainiens comme les autres ?  Comment les accueillir ?  Comment les insérer dans le parcours d’intégration ?

    Pour répondre à ces questions – et bien d’autres ! – le Centre de Médiation des Gens du Voyage et des Roms organise, en partenariat avec le Centre d’Action interculturelle de la Province de Namur, une formation à destination des médiateurs(trices) roms et aussi à tout intervenant, médiateur, accompagnateur ou encore hébergeur qui accueille ou travaille en contact avec les populations concernées.

    Objectifs :

    • Mieux connaître le public rom ukrainien : au niveau culturel, historique, politique
    • Comprendre la politique wallonne d’accueil des réfugiés ukrainiens
    • Connaître les services, les procédures d’aide aux réfugiés ukrainiens
    • Dégager les bonnes pratiques d’accueil et d’accompagnement

    Programme de la matinée

    9h00 Accueil
    9h15 Introduction
    par Benoîte DESSICY, directrice du CAI et Ahmed AHKIM, directeur du CMGVRW
    9h30

    Rétrospectives et perspectives actuelles des communautés roms de Moldavie et Ukraine

    par Tatiana SIRBU – collaboratrice scientifique à l’Institut d’Analyse du Changement dans l’Histoire et les Sociétés Contemporaines (IACCHOS) et membre du Laboratoire d’anthropologie prospective de l’Université catholique de Louvain

    10h30 Pause
    10h45

    Le dispositif wallon d’accueil des réfugiés ukrainiens

    par la Cellule de coordination Accueil des réfugiés ukrainiens (SPW)

    11h15 Questions/réponses
    11h45

    Echange d’expériences et de pratiques

    animé par Ahmed AHKIM, directeur du CMGVRW

    en présence de Ladislau WATZ et Ljulji SECIRI, médiateurs roms

    12h30 Clôture

    Remplissez le formulaire d'inscription en ligne !

    Cette formation sera dispensée de manière hybride :

    • en présentiel au CMGV (rue Borgnet, 12 à 5000 Namur)
    • en ligne via ZOOM (un lien vous sera envoyé lors de votre inscription).




    Sans-abrisme et migration : la situation à Namur

    Un constat loin des stéréotypes et l’urgence d’agir

    La Fondation Roi Baudouin vient de rendre son dernier rapport sur le sans-abrisme. L’objectif de l’étude est, notamment de pouvoir questionner le profil sociologique des individus qui n’ont pas de chez eux. En tant que Centre Régional d’Intégration, le CAI est particulièrement attentif à ce que cette étude révèle de nos publics et comment celle-ci peut être utilisée comme levier d’action afin de sortir les personnes de la précarité, déconstruire les stéréotypes autour de la figure du migrant et du sans-abrisme. La première conclusion importante du rapport est que « la » figure type du sans-abri n’existe pas. La situation dans lesquels se trouvent les publics précarisés sont souvent le résultat d’un parcours complexe qui met à mal les stéréotypes véhiculés dans l’imaginaire collectif. Ainsi, prêt d’un tiers des personnes en situation de sans-abris ne logent pas dans la rue mais se trouvent souvent chez des amis ou chez des parents, cette partie représente le pourcentage le plus important de la population sur Namur. A titre de comparaison, les individus séjournant directement dans l’espace public se chiffrent à moins de 10 %.

    Concernant les populations d’origine étrangère, elles représentent 35,4 %, quant à celles n’ayant pas la nationalité belge, le chiffre est relativement plus bas et descend à 27,6 %. Parmi celles-ci, près de la moitié ne disposent pas d’un titre de séjour. La question de la régularisation et de ce qu’elle implique en termes de permis de travail et donc de la corrélation avec les situations de grande précarité est donc posée. Ce chiffre doit pouvoir interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité, tant en termes de gestion des espaces publics que d’aide aux publics les plus vulnérables, de trouver des solutions rapides et efficaces.

     Sur la question du genre et de l’âge, les femmes représentent plus de 35 % des personnes en situation de sans-abrisme et le 18-25 ans prêt de 20 %. Nous sommes donc bien loin du stéréotype de l’homme adulte et isolé. Les chiffres cumulés des personnes isolées ou en couple avec enfant dépasse ainsi les 20 %.

    Une société civilisée ne peut accepter qu’encore aujourd’hui, tous les jours, des enfants ne vivent pas dans des conditions de vie stables. La cohérence de la lutte contre le sans-abrisme passe aussi par le lien qui doit être opéré vers une société plus inclusive. En ce sens le CAI œuvre chaque jour pour une société interculturelle notamment en plaçant, au cœur de ses actions, l’accès pour toutes et tous aux droits fondamentaux. L’octroi d’un réel statut aux personnes étrangères est un des premiers pas vers la sortie de ces situations précaires mais d’autres mesures doivent voir le jour dans un plan public réaliste et ambitieux pour sortir les 874 personnes identifiées du sans-abrisme à Namur.

    Personne de contact

    Sami Pieczynski

    081 71 35 28




    Plateforme de lutte contre le racisme de la province de Namur

    Présentation de la plateforme

    La plateforme de lutte contre le racisme de la province de Namur a été créée en 2016 et est composée de plus de quarante acteurs associatifs et institutionnels (Province, villes, PCS, associations, syndicats, organisme fédéral et centres culturels). Son objectif est de lutter contre le racisme et les discriminations qui en découlent dans l’ensemble de la province de Namur. À cette fin, la plateforme organise des activités de sensibilisation pour des publics variés et se mobilise afin d’agir concrètement contre les discriminations raciales.

    Parmi les actions mises en place, on retrouve notamment :

    • 2017 : Campagne de lutte contre le racisme avec une activité phare le 18 mars sur la place d’Armes à Namur, « Namur sans murs », une fête réunissant spectacles, musique, jeux, animations, ateliers, etc.
    • 2018 : Tables rondes « Racisme, de quoi parle-t-on ? », autour de différentes thématiques en lien avec la discrimination raciale.
    • 2019 : Speed-meeting politique sur les questions de racisme avant les élections européennes, fédérales et régionales.
    • 2020 : « Clap de fin pour le racisme », journée proposant des films, débats, et animations.
    • 2021 : Un webinaire sur le racisme structurel ainsi qu’une manifestation sur la place d’Armes à Namur (Actes disponibles en téléchargement > ici < ).
    • 2022 : Emission télévisée sur Boukè média – On en parle !  – Le racisme au niveau de l’emploi et du logement (> plus d’infos)
    • 2023 :  » Clap de fin pour le racisme  » – diffusion du film « Un petit frère » au Caméo, précédée d’une rencontre associative sous forme de stand et suivie d’un débat avec les spectateurs.

    Dans un futur proche, la Plateforme a la volonté de développer un plan d’action provincial de lutte contre le racisme reprenant un ensemble de propositions d’actions concrètes à mettre en place localement contre les discriminations raciales.

    Votre structure, collectif, association de fait a envie de nous de nous rejoindre ? N’hésitez pas à prendre contact avec nous via l’adresse mail sami@cainamur.be.

    Actions 2024

    Cette année, la plateforme vous invite à une journée festive de revendications au travers d’une marche dans les rues du centre-ville suivie d’un échange avec des représentants locaux des différents partis sur la question du logement, de l’insertion socio-professionnelle, de l’emploi et de l’accès aux services publics. La journée se clôturera par un concert accompagné d’un apéro.

    Mémorandum politique

    En cette année électorale importante, la plateforme souhaite également interpeller les pouvoirs politiques. En effet, nous constatons que Namur n’est pas à l’abri des discours de haine et des faits de discriminations basés sur l’origine supposée.

    Nous encourageons donc les autorités communales et provinciales à poursuivre et à renforcer les efforts en ce sens en commençant par la lecture de ce mémorandum.

    Activités des années précédentes




    Matélé – Migrants : huit questions que vous nous avez posées

    Pourquoi quittent-ils leur pays ? Pourquoi ne demandent-ils pas le statut de réfugié ? Pourquoi viennent-ils (souvent) sans leur famille ? Ces questions et d’autres ont été abordées lors de d’un Facebook Live sur la page de Matélé (et en direct sur la nôtre).

    En collaboration avec la Cantine Famennoise, le CNCD 11.11.11, le MOC et le CAI, Matélé a organisé un question-réponse en direct sur Facebook à propos des migrants. La présence de migrants dans notre région est un phénomène récent, depuis 3 ans ; de nombreux citoyens aident ces migrants de passage chez nous, ce qui suscite parfois des questions, des doutes, voire des craintes. Mardi soir, des bénévoles et des réfugiés ont répondu en direct à vos questions

    > aller sur le site de Matélé




    Documentaire sur les migrants en transit


    La migration de transit est un axe d’action que le CAI – avec l’ensemble de ses partenaires – a inscrit à l’ordre de ses priorités depuis le second semestre 2018.
    Notre investissement et travail en réseau a débouché sur la mise en place de la Coordination wallonne des collectifs et association en soutien aux migrants en transit dont la finalité est d’obtenir la mise en place d’une solution structurelle et concertée pour la prise des besoins fondamentaux de ces personnes. Nous n’avons eu de cesse de rappeler par différents biais, du niveau communal au fédéral, cette obligation morale d’assistance envers les personnes vulnérables en respect de l’état de droit que nous contribuons tous à concrétiser au quotidien.

    Dans la capsule audiovisuelle, nous n’avons pas voulu être redondant avec les productions précédentes en vous livrant une série de portraits de migrants en transit ou en détaillant les innombrables souffrances endurées avant d’arriver ici.
    Nous avons voulu plutôt mettre l’accent sur le potentiel du partenariat entre la société civile (les collectifs) et le premier niveau de représentativité de notre démocratie (les autorités communales) afin :
    -  De donner un exemple concret et créatif de ce type de synergie ;
    -  Ce faisant, de déconstruire plusieurs préjugés – brandis tel un porte étendard légitimant l’indifférence et l’absence de solidarité – dont ceux de l’appel d’air et de l’augmentation de la criminalité ;
    -  De donner une reconnaissance de l’action de nos collectifs citoyens et pourquoi pas, susciter quelques vocations supplémentaires ;

    Bon visionnage et n’hésitez pas à partager cette création originale de nos collègues de Télévision du Monde.
    En savoir plus sur la thématique des migrants en transit
    En savoir plus sur la thématique du volontariat