Le racisme vu par le CAI

Particulièrement actif dans la lutte contre le racisme depuis plusieurs années, et attentifs au diverses approches parfois clivantes, le CAI a pris le temps de réfléchir et expliciter sa position sur la question…

La posture adoptée par l’ASBL peut se résumer par le refus de l’enfermement par des dogmes et la mise en avant des synergies de ces différentes approches au travers d’actions concrètes. Ainsi, même des acteurs qui ne sont pas d’accord entre eux, sur la manière de parvenir à une société débarrassée du fléau que constitue le racisme, peuvent agir ensemble dans des projets concrets. Pour cela, le CAI propose des ressources pour créer ces synergies par des moyens humains, logistiques, etc.

L’interculturalité est une pièce composée de deux faces, à savoir la lutte contre le racisme et les discriminations et le vivre ensemble. Les actions qui seront menées sont donc larges et recouvrent des réalités à la fois très locales mais également très généralisables à des situations similaires un peu partout sur le territoire namurois. L’objectif du CAI est de comprendre les enjeux locaux qui sont vécus par les opérateurs de terrain et les personnes dans leur quotidien et les mettre en relation avec des associations compétentes ou d’autres opérateurs, issus d’autres localités mais qui se trouvent confrontés aux mêmes problématiques, afin de travailler ensemble à la résolution de celles-ci.

Le CAI traite et tente de solutionner les problématiques.
Chacun est considéré comme légitime pour mener cette lutte avec lui en fonction de ses actions et non de son identité.

 

 

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Le CAI propose annuellement des formations autour de stéréotypes, préjugés, discrimination et racisme.
> Vers les formations

Enfin, il coordonne la plateforme provinciale de lutte contre le racisme, qui réunit une quarantaine d’acteurs locaux.

Personnes de contact
Sami Pieczynski – sami@cainamur.be – 081 71 35 28

Autres acteurs de lutte contre le racisme en Wallonie
UNIA, centre interfédéral pour l’égalité des chances
MRAX, Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie
BEPAX




Lutte contre le racisme

Le terme de « racisme systémique » est utilisé pour signifier que les lois ne suffisent pas à éradiquer le racisme. Le racisme systémique produit des comportements discriminatoires qui perpétuent les inégalités vécues par des « groupes de personnes » notamment en matière d’éducation, de revenus, d’emploi, d’accès au logement et aux services publics. Le racisme systémique est à distinguer du racisme d’État aux lois explicitement discriminatoires, comme ce fut le cas en Afrique du Sud.

« Le racisme se passe également au niveau des individus. Ils commettent des actes ou tiennent des propos haineux à l’encontre d’individus, sur base de leur couleur de peau, origine, ethnie, ascendance ou nationalité parce qu’ils ont des préjugés ou cultivent des stéréotypes, un sentiment ou une idéologie de supériorité plus ou moins explicite. » (UNIA)

Il est nécessaire de développer des actions contre le racisme et les discriminations raciales pour parvenir à créer un vivre ensemble juste et égalitaire, respectueux de toutes et tous. Le CAI a choisi une définition multidimensionnelle pour appréhender un phénomène complexe, en se basant sur la définition de la discrimination systémique du Conseil de l’Europe. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à parcourir notre note de positionnement (2022).

Mêlant dimensions sociales et politiques et constructions culturelles, le racisme doit être combattu de façon globale et dans sa complexité. Redéfinir les termes mêmes du combat antiraciste est obligatoire si l’on veut reconstruire une approche partagée par le plus grand nombre si l’on veut, tout simplement, qu’elle emporte la conviction que l’on vit mieux sans racisme et sans discriminations qu’avec la haine de l’Autre.
Résolution du 89e congrès de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) « La lutte contre le racisme ne se divise pas » – 05/06/2017

Par ailleurs, le CAI coordonne depuis 2016 une plateforme namuroise de lutte contre le racisme, composée de plus de quarante acteurs associatifs et institutionnels (Province, villes, PCS, associations, syndicats, organisme fédéral et centres culturels). Son objectif est de lutter contre le racisme et les discriminations qui en découlent dans l’ensemble de la province de Namur. À cette fin, la plateforme organise des activités de sensibilisation pour des publics variés et se mobilise afin d’agir concrètement contre les discriminations raciales.

Personne de contact : Sami Pieczynski- sami@cainamur.be – 081 71 35 28

Plateforme namuroise de lutte contre le racisme

Le CAI coordonne, depuis 2016, une plateforme composée de plus de quarante acteurs associatifs et institutionnels.

Positionnement du CAI

Plans de lutte contre le racisme


En avril 2023, la Fédération Wallonie Bruxelles et la Wallonie publient leurs plans de lutte contre le racisme.




Guide des propriétaires de Namur

Un nouveau guide des propriétaires de Namur est disponible !

Vous souhaitez vous engager dans le processus de la location et vous vous posez de nombreuses questions ? Désormais, celles-ci peuvent trouver réponse dans le nouveau guide des propriétaires.
Une boîte à outil au service des propriétaires et des locataires namurois
Fruit d’un travail collectif mené par le groupe Logement de la Plateforme Namuroise du Social, dont le CAI est membre, ce tout nouveau guide a pour objectif d’outiller les propriétaires qui souhaitent s’engager dans le processus de location ou de mise en gestion à l’agence immobilière sociale par exemple. C’est également un recueil qui permet de connaitre les structures publiques et associatives actives dans le domaine du logement à Namur afin de pouvoir faire appel à celles-ci.

> Téléchargez-le dès maintenant : Le guide des propriétaires : « les clés pour une location réussie » (Namur – 2021)




Les actions du CAI en matière de logement

Sur base de ces constats, le CAI et ses partenaires du PPLI ont développé un axe spécifique « Logement » grâce auquel nous avons pu élaborer un outil d’orientation en recherche de logement pour primo-arrivants. Il sera disponible prochainement en version électronique téléchargeable.

De plus, le CAI est impliqué dans le Groupe de Travail (GT) Logement de la Plateforme Namuroise du Social (PNS) et a participé à l’édition d’un « Guide des propriétaires namurois. » Celui-ci entend, par la déconstruction des préjugés envers un public considéré comme précarisé, favoriser l’accès au parc locatif privé aux personnes qui ont des revenus limités ou provenant des aides publiques.

Enfin, le CAI rédige ponctuellement des mémorandums à l’intention des différents niveaux de pouvoir politique où la thématique du logement y est toujours abordée – en référence à la spécificité du public étranger ou d’origine étrangère.

Les acteurs du logement

Le CIRE
RWDH : Le Rassemblement Wallon du Droit à l’Habitat
Agence Immobilière Sociale de Namur
Capteur logement Namur

Ressources

Convivial & Caritas Belgique
CIRE – Vivre en Belgique
Un toit pour être Soi ; livre blanc sur le logement, 2019, produit par PAC asbl
CRIC (Centre Régional d’Intégration de Charleroi) avec le soutien de la Fédération wallonne des directeurs généraux de CPAS
Prof. Nicolas Bernard : Le droit au logement des migrants
UNIA

Pour aller plus loin ou pour plus d’information : Sami Pieczynksi- sami@cainamur.be, 0485/21.90.22




Logement

Le logement c’est un droit fondamental

Le logement constitue assurément l’un des besoins les plus élémentaires pour mener une vie conforme à la dignité humaine. L’article 23 de la Constitution belge le reconnait et l’affirme : « chacun a droit à un logement décent ». S’il existe toute une série de droits fondamentaux, le droit au logement est la condition sine qua non pour une intégration durable au sein de notre société. Pourtant, l’accès au logement pour tous n’est pas toujours une réalité évidente. Certaines personnes peinent à trouver un logement abordable et décent, en raison de leur origine ethnique, de leur genre, de leur handicap, de leur statut, etc. De nombreuses personnes de nos jours sont encore victimes de discrimination uniquement sur base de leur origine. Dans son rapport annuel de 2019, UNIA a recensé 276 dossiers relatif à des discriminations au logement, dont 83 étaient uniquement basés sur des critères raciaux (soit 30% des cas), l’autre critère prépondérant étant le degré de fortune.
En référence à notre dernier Mémorandum axé sur le renforcement de l’accès aux Droits Fondamentaux en faveur de toutes et tous mais particulièrement pour les personnes étrangères, nous tenons à réitérer nos principales recommandations qui restent, malgré certaines avancées, d’une criante actualité, soit :

-  Renforcer tout dispositif permettant d’augmenter l’accès au logement (ex. agence immobilière sociale, taxe sur les immeubles inoccupés, capteur logement, etc.) ;
-  Offrir des logements adéquats et lutter contre les propriétaires qui louent des biens inadéquats et insalubres (marchands de sommeil) ;
-  Rendre les informations sur le logement plus accessibles, notamment pour les personnes analphabètes ou non francophones, et/ou dont les références wallonnes en termes de gestion et d’accès au logement ne sont encore que partiellement acquises ;
-  Poursuivre les efforts entrepris pour mettre à disposition des logements de qualité et abordables pour les citoyens aux revenus modestes et sans discrimination à l’égard des personnes étrangères ou d’origine étrangère ;
-  Lutter contre toute discrimination au logement en collaborant avec les organismes habilités ;
-  Renforcer dans tout nouveau projet d’aménagement urbain la prise en compte des dimensions intergénérationnelles, de mixité sociale et ethnoculturelle avec pour visée de favoriser la cohésion sociale et le vivre ensemble ;
-  Prendre les dispositions nécessaires au niveau communal pour favoriser les habitats alternatifs (habitat léger, partagé, etc.) comme réponse au déficit d’offre de logement.

Bref état des lieux

Les primo-arrivants issus des filières « d’accueil des demandeurs de protection internationale » – au même titre que les femmes seules et les familles monoparentales – sont les premières victimes de discrimination dans les grandes villes et subissent tout particulièrement les pressions du marché immobilier privé.De plus, la crise écologique systémique et l’augmentation des prix de l’énergie, se répercutent directement par la dégradation des conditions du logement et de l’habitat. Ceci en rognant le pouvoir d’achat des ménages les plus précaires et en ne leur assurant pas un environnement habitable suffisamment isolé et sain, qui leur garantisse un confort conforme à la dignité humaine.
Pourtant consacré dans notre législation, ce droit au logement est mis à mal. Ce qui implique, pour une tranche de la population plus précarisée, de réelles difficultés à accéder à la location ou l’acquisition d’un bien immobilier. L’un des publics les plus fortement touchés par cette problématique – outre les femmes seules et les familles monoparentales – est celui des personnes reconnues réfugiées. Afin de ne pas « opposer les précarités » entre personnes natives et celles d’origine étrangère, nous considérons que l’accès à un logement décent et abordable est un enjeu qui concerne toute personne de statut socio-économique précaire, quel que soit sa condition administrative.

Selon la Direction de la Cohésion Sociale wallonne, la finalité de ce droit pourrait s’énoncer comme suit : « Tous les citoyens wallons ont droit à un logement décent, adapté à la taille du ménage et financièrement accessible ». La cohésion sociale sera assurée si chaque citoyen wallon a la possibilité de vivre dans l’environnement qui lui convient, le quartier de son choix, le logement décent qui correspond aux besoins de sa famille et à ses capacités financières et si, à l’échelle wallonne, on favorise la mixité et le bien vivre ensemble en évitant la ghettoïsation.
Globalement, la politique wallonne en matière de logement aborde peu les enjeux de précarité et de salubrité, voire d’exploitation, que l’on peut trouver dans le fonctionnement du marché locatif privé.
Toutefois, il convient de rappeler que cette question est cruciale, à plus d’un titre, pour les personnes étrangères ou d’origine étrangère, comme pour toutes autres d’ailleurs. L’accès est sans cesse plus difficile (coût, discrimination, garantie locative, etc.) et la connaissance de ses droits en tant que locataire est bien souvent incomplète, donc défaillante. Or, le logement est le point de départ de toutes démarches de formation ou de recherche d’emploi et souvent un préalable indispensable à l’obtention du titre de séjour. C’est sur base de l’inscription au registre communal, que tout réfugié ou personne bénéficiant de la protection subsidiaire peut entamer son parcours d’intégration. Dès ce moment, ces personnes seront accompagnées et orientées par les équipes du CAI.

LES ACTIONS DU CAI EN MATIÈRE DE LOGEMENT

Les actions du CAI en matière de logement

GUIDE DES PROPRIÉTAIRES DE NAMUR

Guide des propriétaires de Namur

Le bail locatif wallon : mode d'emploi

Sans-abrisme et migration : la situation à Namur

En tant que Centre Régional d’Intégration, le CAI est particulièrement attentif à ce que cette étude révèle de nos publics et comment celle-ci peut être utilisée comme levier d’action afin de sortir les personnes de la précarité, déconstruire les stéréotypes autour de la figure du migrant et du sans-abrisme.