1995 – Formation d’intervenants sociaux à la « relation interculturelle »


1995 – Formation d’intervenants sociaux à la « relation interculturelle »

À partir de 1995, le Centre (CSCIN, puis CAI) systématise son offre d’accompagnement à la relation interculturelle auprès de divers intervenants amenés à côtoyer des personnes d’origines étrangères (personnel des administrations publiques, de la santé, travailleurs sociaux, travailleurs du monde associatif, etc.) (Voir Fiche 12). Du coaching et des formations sont proposés et ajustés en fonction des publics. Cet accompagnement permet aux professionnels de mieux intégrer les enjeux de l’interculturalité dans leurs pratiques et d’enrichir leurs compétences en les sensibilisant à la diversité des cultures. Il permet ainsi d’améliorer la compréhension et la gestion des différences culturelles pour mieux dépasser les barrières existantes. Ces formations continuent d’évoluer jusqu’à aujourd’hui, en s’adaptant aux besoins du terrain, tout en conservant l’objectif initial de favoriser la qualité de la rencontre et du dialogue interculturel.

Jusqu’en 1994, le CSCIN travaille principalement à réunir des données et des connaissances sur l’immigration, à l’exemple de la recherche statistique de Bernard Debacker, intitulée La population immigrée en province de Namur. Le travail de médiation réalisé entre les familles immigrées et les différents services et institutions permet d’étoffer ces connaissances et de valider sur le terrain l’expertise acquise par l’équipe. Fort de ces compétences, le Centre étend progressivement son action, en proposant un accompagnement ciblé, puis des formations pour aider les services et institutions à mieux intégrer les enjeux interculturels dans leurs pratiques.

Cette offre de formation est d’abord proposée au cas par cas, puis structurée pour répondre aux besoins spécifiques de services sociaux, hospitaliers, éducatifs et judiciaires. Cette dynamique est renforcée après les Assises de l’Intégration (1994 ?) qui consacrent cette mission de formation. Elle rencontre d’abord l’intérêt des services provinciaux, entre autres des services de santé mentale de la Province et de l’Observatoire de la Santé. Par la suite, d’autres institutions sollicitent, ponctuellement ou régulièrement, le CAI pour des formations ou du coaching, à l’exemple de l’École de soins infirmiers Sainte-Elisabeth de Namur et de l’École normale de Champion où le CAI présente des conférences  dans le cadre des cours réguliers à destination des futurs infirmiers ou enseignants.

La Communauté française soutient aussi cette démarche. À son initiative, une formation de formateurs à la relation interculturelle est proposée au Centre socioculturel des immigrés de Namur (futur CAI), mais aussi au Centre bruxellois d’Action interculturelle (CBAI) et au sein de l’ASBL liégeoise Résonnances. L’objectif est d’intégrer l’approche de la psychologue française Margalit Cohen-Emerique, spécialiste des questions d’interculturalité, dans les formations à destination des travailleurs sociaux et culturels en Belgique francophone. Celle-ci est notamment à l’origine de la « méthode des incidents critiques » basée sur l’analyse des chocs culturels et qui vise à atteindre un certain degré de neutralité culturelle chez les intervenants, de manière à favoriser le dialogue interculturel et la résolution des conflits.

Parallèlement, une recherche-action, financée par le ministre de l’Éducation Philippe Mahoux, est menée par Ahmed Ahkim sur le thème « Les parents immigrés et l’école », où il tente d’introduire de la complexité dans la compréhension des phénomènes interculturels vécus dans le milieu scolaire. L’expertise du CAI s’approfondit aussi avec la pratique de terrain.

Les demandes d’information et d’accompagnement des intervenants sociaux, éducatifs et médicaux adressées au Centre se multiplient, ce qui conduit le CAI à mettre en place des modules de formation, seul ou en partenariat. 

De 1995 à 1999, le module de « Formation à la relation interculturelle » a beaucoup de succès. Face à cet engouement, des formations sectorielles spécifiques sont organisées en partenariat avec l’École des Cadres de la Province de Namur (« Formation PISQ » [Petites infrastructures de quartier], à la demande de la Région wallonne) ou la Ville de Namur (« Formation d’animateurs de quartier », pour les quartiers des Balances et Plomcot). À la demande du ministère de la Santé, une « Formation à la médiation interculturelle » est également organisée dans un partenariat renouvelé avec l’École des Cadres de la Province de Namur, avec pour objectif de former la première génération de médiateurs et médiatrices pour les hôpitaux francophones.

Ces diverses formations sont organisées au sein de différentes institutions et à l’attention de différents intervenants et futurs intervenants : élèves des écoles d’infirmières et écoles normales, animateurs, formateurs des CEFA-Namur (Centre d’éducation et de formation en alternance), régies de quartiers, personnel des administrations publiques, personnel médico-social de la Province, etc.

Parmi les questions abordées lors de ces formations, on peut citer : les réalités interculturelles, la notion d’identité personnelle en fonction de sa culture propre, les systèmes de référence de l’autre, la négociation interculturelle, etc.

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1994 – Ouverture d’un bureau des plaintes contre le racisme (Ouverture du Service local de lutte contre le racisme – SLLCR)

1994 – Ouverture d’un bureau des plaintes contre le racisme (Ouverture du Service local de lutte contre le racisme – SLLCR)

Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, sur la base d’un partenariat avec le CSCIN, ouvre un bureau dans les locaux de ce dernier qui sera actif jusqu’en 2009. Une collaboratrice du Centre pour l’égalité des chances est chargée de recueillir et de traiter les signalements des victimes et témoins de racisme, les situations de non-respect des droits des étrangers et de participer aux activités locales en lien avec les missions de l’institution qu’elle représente. Ces dernières se déclinent, par exemple, dans le fait de participer aux débats sur la lutte contre le racisme, de défendre le droit de votre des étrangers au niveau communal ou la création de parcelles pour la population musulmane dans les cimetières, l’acquisition de la nationalité belge ou la naturalisation, la loi de 1980 régissant l’accès au territoire belge, l’établissement ou l’éloignement des étrangers etc.

Tant dans la recherche d’un logement (très fastidieuse lorsque l’on est « noir » ou « bronzé », avec une famille nombreuse, un père et une mère au chômage, etc.) que dans d’autres domaines de la vie quotidienne et sociale, les manifestations de racisme et de xénophobie devraient être plus durement sanctionnées.

Le projet de « bureau des plaintes » a pour objectif d’être au plus proche du public afin de trouver des solutions adaptées au contexte local. C’est la raison pour laquelle le CSCIN décide de proposer ce service au sein même de ses locaux, facilitant ainsi l’orientation des personnes victimes de discrimination. Cela est rendu possible grâce à un partenariat noué avec le Centre pour l’égalité des chances.

Le « bureau des plaintes » est ouvert à toute personne, belge ou non belge, victime ou témoin d’actes racistes. En effet, l’expérience démontre que, bien souvent, les victimes de discrimination ont du mal à faire valoir leurs droits, la législation antiraciste étant mal connue et peu utilisée.

L’objectif est donc de cerner au plus près la nature des discriminations, de contribuer au respect de la loi et de donner aux publics concernés les moyens de remédier à des situations discriminatoires.

Parallèlement à un règlement du problème, le « bureau des plaintes » permet une dépersonnalisation des situations perçues comme xénophobes. Par la discussion et l’analyse du problème posé, le permanent est à même de mettre à jour les causes de ces sentiments discriminatoires parfois liés à l’ignorance du plaignant dans ses démarches administratives ou pour toutes autres raisons.

Celui-ci est orienté vers un organisme qui est à même de trouver une solution au problème. Ce type d’intervention constitue une démarche préventive d’importance.

En résumé, l’objectif est d’identifier les situations de racisme, qu’elles soient individuelles ou collectives et d’y remédier. Il s’agit de contribuer au respect de la loi et de la faire connaître au plus grand nombre. 

Dans le cas des plaintes qui n’entrent pas dans le cadre de la loi Moureaux-Herman contre le racisme et la xénophobie, une collaboration structurée est organisée avec le service de médiation interculturelle du CSCIN. Cette collaboration permet la prévention et la négociation, afin d’apaiser les conflits et d’éviter d’entrer dans une logique de plainte susceptible de déboucher sur un affrontement judiciaire. Le relais et/ou la communication avec certains autres services, tels que le Centre des immigrés Namur-Luxembourg ou les administrations communales, permet de faire avancer les choses et d’éviter des plaintes liées à une mauvaise communication. 

La collaboratrice du Centre pour l’égalité des chances est alors l’intermédiaire entre les associations et les services subsidiés par le FIPI (le Fonds d’impulsion à la politique des immigrés). 

En 2003, un projet vise à élargir les critères de la loi contre le racisme et la xénophobie pour prendre en compte d’autres formes de discriminations. Dans la « loi anti-discrimination » du 10 mai 2007, ces critères sont étendus au nombre de 19. Le Centre pour l’égalité des chances s’adapte à ce progrès législatif en défendant désormais également les citoyens victimes d’homophobie, de discriminations basées sur le handicap, l’état de santé, les convictions politiques ou philosophiques, les convictions syndicales, etc. Ceci explique qu’il lui faut une structure plus adaptée à l’accueil des nouveaux requérants. Il conclut donc une convention de collaboration avec les Espaces Wallonie, tout en gardant les différents centres d’intégration régionaux comme partenaires privilégiés sur le terrain. Les permanences au sein du CSCIN, devenu entretemps le CAI, prennent fin en 2009.

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1994 – Journée d’étude « Les femmes immigrées en rupture avec leur milieu », prélude à la réflexion sur la médiation interculturelle


1994 – Journée d’étude « Les femmes immigrées en rupture avec leur milieu », prélude à la réflexion sur la médiation culturelle

De graves difficultés rencontrées par des jeunes filles turques en rupture avec leur communauté, [accompagnées d’/jumelée/couplées] à une demande du Service de Protection de la Jeunesse, font apparaître un manque de structures d’accueil adaptées. Cette réalité pose la question de l’insertion des communautés immigrées dans la société belge et celle de la résolution des conflits intrafamiliaux. Ces situations sont en effet source de tension tant au sein de la famille qu’avec les intervenants sociaux, d’autant que le dialogue entre eux est rendu difficile en raison de points de vue parfois antagonistes. Ces réflexions font l’objet d’une journée d’étude en 1994 et seront le point de départ de la mise en place de la médiation interculturelle, qui prendra, au fil des années, différentes formes.

La jeune femme immigrée porte en elle une histoire tissant des liens entre son pays d’origine, sa communauté et la société dans laquelle elle vit et évolue. Ces éléments participent à forger une identité complexe où s’entremêle un ensemble de valeurs et de sentiments d’appartenance, parfois contradictoires. Elle peut également se trouver tiraillée entre différents modèles de vie. Sensibles à cette réalité, plusieurs institutions et associations, telles que le Centre pour l’égalité des chances, le Service de Protection de la Jeunesse (SPJ), Fonds d’impulsion à la politique des immigrés (FIPI), Espace communautaire, etc.), demandent au CSCIN d’organiser un groupe de réflexion autour de cette problématique. L’objectif est de comprendre les défis d’intégration rencontrés par ces jeunes filles, de proposer des pistes pour apaiser les tensions intrafamiliales et de sensibiliser les acteurs sociaux à ces enjeux (notamment à travers une journée de formation).

Une journée d’étude à Wépion, au Centre de La Marlagne, réunit ces partenaires et permet de dégager plusieurs axes d’intervention. Il apparaît d’abord essentiel de mettre en place un « Espace femmes » à Namur, un lieu d’accueil où les femmes pourraient se rencontrer, échanger, s’informer et se former. Il est question de greffer cet espace au groupe « Alpha femmes », ajoutant à l’aide à l’alphabétisation, une dimension d’échanges et de convivialité, d’entraide et de soutien, où il soit notamment possible d’obtenir des conseils administratifs (pour remplir des papiers par exemple), mais aussi un éclairage pour comprendre le système scolaire ou de santé.

Parallèlement, l’importance de former et d’engager des personnes d’origine étrangère s’impose comme une nécessité. Plus au fait des situations vécues dans leur communauté, ces personnes peuvent être des relais utiles auprès des structures officielles telles que les hôpitaux, les écoles ou encore les services de protection de la jeunesse.

Une formation allant en ce sens est élaborée par le CSCIN et lancée début 1995. Elle marque d’une certaine manière le point de départ de la médiation interculturelle ; notion que les milieux concernés commencent alors à conceptualiser. Cette démarche se structure ensuite dans plusieurs directions. D’abord avec le programme de formation précité (d’environ 230 heures). Ensuite, à travers la création de services de médiation interculturelle dans tous les grands hôpitaux francophones ; un projet mené à l’initiative du Centre, en collaboration avec des partenaires locaux (l’ASBL Résonnances à Liège, le Centre universitaire de Charleroi-CUNIC) et avec le soutien financier du ministère de la Santé. En parallèle, en 1998, une cellule de médiation interculturelle est créée au sein du Centre, rebaptisé entretemps le CAI, et ensuite implantée au sein des administrations des villes de Namur et de Sambreville. L’implication forte du CAI dans le projet d’interprétariat social, antennes fondatrices du SeTIS wallon (Service de Traduction et d’Interprétariat en milieu social), est également à mettre en lien avec la volonté de s’appuyer sur le concept de médiation interculturelle. Enfin, le CAI s’engage dans le développement de plusieurs projets d’« accompagnateurs interculturels » pour faciliter ce dialogue interculturel.

La prise en compte d’une problématique de terrain suscite ainsi un vaste processus de réflexion et d’actions basées sur la médiation culturelle ; une approche que le CAI porte avec convictions et continue de promouvoir.

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1989 – Valoriser les personnes migrantes et lutter contre les préjugés et les discriminations


1989 – Valoriser les personnes migrantes et lutter contre les préjugés et les discriminations

 

Une journée d’étude est organisée à la suite de la parution de l’étude sociologique réalisée par le Centre socio-culturel des immigrés de Namur (CSCIN) et le Bureau social de la Province de Namur sur la présence de candidats réfugiés politiques en province de Namur.

L’étude portait sur l’apport des migrants à leur région d’accueil (dans une logique de déconstruction des préjugés sur le coût de l’accueil des migrants). Ses conclusions ont fait l’objet d’une journée d’étude qui a eu pour but de faire le point sur les qualifications et expériences professionnelles des réfugiés afin de mettre en lumière leurs compétences et leur potentiel auprès des responsables d’entreprises de la province. Par voie de questionnaires, les réfugiés avaient pu s’exprimer sur l’analyse des réponses.

Le Centre souligne ainsi l’apport que peuvent constituer ces personnes venues d’ailleurs, alors que reviennent régulièrement des questions comme « peut-on accueillir toute la misère du monde ? », « combien coûte un migrant ? » ou d’autres du même type. Pour lutter contre les préjugés, le Centre, au fil de toute son existence, s’efforce d’analyser les faits, de rassembler des informations fiables et de les partager avec ses partenaires ainsi qu’avec l’ensemble de la population. À cet effet, il édite et diffuse plusieurs outils, dont en 2015 : « Le mot juste… pour démêler quelques préjugés sur les étrangers[1] » et deux brochures consacrées à la crise de l’accueil[2] et à la question des migrants en transit[3]. La revue Coaxions poursuit ce même objectif, avec cette même année l’édition d’un numéro consacré à l’insertion socioprofessionnelle des personnes étrangères à Namur

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1988 – Exposition et publication : Mines et mineurs de Wallonie, d’Italie et d’ailleurs


1988 – Exposition et publication : Mines et mineurs de Wallonie, d’Italie et d’ailleurs[1]

 

Le Centre collabore à l’exposition Mines et mineurs de Wallonie, d’Italie et d’ailleurs qui se penche sur l’histoire des mines de charbon dans la province de Namur, en s’intéressant plus particulièrement à la main-d’œuvre belge et étrangère qui y œuvrait. L’exposition se prolonge par la publication d’un ouvrage éponyme qui valorise les recherches menées. Cette première publication de type historique lui permet de mettre en lumière la mémoire de travailleurs d’origine étrangère.

Dans le cadre d’un jumelage entre les communes de Floreffe, en Belgique, et de Prata Di Pordenone, en Italie, le Centre socioculturel des immigrés (CSCIN), le Séminaire d’études pluridisciplinaires sur l’immigration italienne en Belgique et le Centre d’animation et de recherche en histoire ouvrière et populaire (CARHOP) sont contactés par la Commune de Floreffe pour réaliser une exposition sur les mines et l’immigration en Wallonie. Cette collaboration entre des institutions aux profils et compétences variés est enrichissante. Elle permet de réaliser une étude historique, couvrant différents aspects de l’histoire de l’extraction houillère depuis ses origines. Parmi les sujets développés figurent : les techniques d’extraction, l’infrastructure et l’organisation des charbonnages ; la vie quotidienne dans les mines, les aspects économiques, les conditions de travail et les accidents ; l’immigration, les mineurs d’Italie et d’ailleurs ; et la culture inspirée par la mine. Il s’agit d’une des premières études sur les mines qui aborde le sujet de manière aussi large, en tenant compte de l’évolution économique, sociale et culturelle de ce secteur autrefois clé du développement économique de la Wallonie.

Cet ouvrage conserve une trace de l’important travail de recherche mené pour raviver la mémoire collective d’acteurs de ce secteur. Il parait essentiel pour le Centre de transmettre cette histoire aux personnes qui n’ont pu visiter l’exposition et aux générations à venir. Il s’agit d’une manière de rendre hommage à ces travailleurs et de conserver la mémoire de ces hommes, femmes et enfants, belges et immigrés, qui ont travaillé dans de dures conditions, parfois presque inhumaines. Tout en n’oubliant pas, ceux qui ont sacrifié leur vie pour assurer l’essor du pays et le bien-être général.

Deux ans après ce projet, le CSCIN renouvelle l’expérience à travers une exposition et une publication historique intitulées Des carrières et des hommes[2] (1990). Il s’agit à nouveau de mettre en lumière la présence d’ouvriers étrangers, notamment italiens, dans un secteur important en province de Namur. Et de montrer leur apport à la vie économique belge.

* Couverture du catalogue Mines et mineurs de Wallonie, d’Italie et d’ailleurs (Michelle Villan & G. Zélis, 1988), Centre socio-culturel de la province de Namur.

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Sources :

  • [1] Villan, Michel [et al.], Mines et mineurs de Wallonie, d’Italie et d’ailleurs, catalogue de l’exposition réalisée à Floreffe, Namur, Centre socio-culturel des immigrés de la Province de Namur (CSCIN),1989, 102 p.
  • [2] Centre socio-culturel des immigrés de la province de Namur, Des carrières et des hommes, Namur, ACEDI, 1990, 47 p.

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