Les actions du CAI en matière de logement

Sur base de ces constats, le CAI et ses partenaires du PPLI ont développé un axe spécifique « Logement » grâce auquel nous avons pu élaborer un outil d’orientation en recherche de logement pour primo-arrivants. Il sera disponible prochainement en version électronique téléchargeable.

De plus, le CAI est impliqué dans le Groupe de Travail (GT) Logement de la Plateforme Namuroise du Social (PNS) et a participé à l’édition d’un « Guide des propriétaires namurois. » Celui-ci entend, par la déconstruction des préjugés envers un public considéré comme précarisé, favoriser l’accès au parc locatif privé aux personnes qui ont des revenus limités ou provenant des aides publiques.

Enfin, le CAI rédige ponctuellement des mémorandums à l’intention des différents niveaux de pouvoir politique où la thématique du logement y est toujours abordée – en référence à la spécificité du public étranger ou d’origine étrangère.

Les acteurs du logement

Le CIRE
RWDH : Le Rassemblement Wallon du Droit à l’Habitat
Agence Immobilière Sociale de Namur
Capteur logement Namur

Ressources

Convivial & Caritas Belgique
CIRE – Vivre en Belgique
Un toit pour être Soi ; livre blanc sur le logement, 2019, produit par PAC asbl
CRIC (Centre Régional d’Intégration de Charleroi) avec le soutien de la Fédération wallonne des directeurs généraux de CPAS
Prof. Nicolas Bernard : Le droit au logement des migrants
UNIA

Pour aller plus loin ou pour plus d’information : Sami Pieczynksi- sami@cainamur.be, 0485/21.90.22




Logement

Le logement c’est un droit fondamental

Le logement constitue assurément l’un des besoins les plus élémentaires pour mener une vie conforme à la dignité humaine. L’article 23 de la Constitution belge le reconnait et l’affirme : « chacun a droit à un logement décent ». S’il existe toute une série de droits fondamentaux, le droit au logement est la condition sine qua non pour une intégration durable au sein de notre société. Pourtant, l’accès au logement pour tous n’est pas toujours une réalité évidente. Certaines personnes peinent à trouver un logement abordable et décent, en raison de leur origine ethnique, de leur genre, de leur handicap, de leur statut, etc. De nombreuses personnes de nos jours sont encore victimes de discrimination uniquement sur base de leur origine. Dans son rapport annuel de 2019, UNIA a recensé 276 dossiers relatif à des discriminations au logement, dont 83 étaient uniquement basés sur des critères raciaux (soit 30% des cas), l’autre critère prépondérant étant le degré de fortune.
En référence à notre dernier Mémorandum axé sur le renforcement de l’accès aux Droits Fondamentaux en faveur de toutes et tous mais particulièrement pour les personnes étrangères, nous tenons à réitérer nos principales recommandations qui restent, malgré certaines avancées, d’une criante actualité, soit :

-  Renforcer tout dispositif permettant d’augmenter l’accès au logement (ex. agence immobilière sociale, taxe sur les immeubles inoccupés, capteur logement, etc.) ;
-  Offrir des logements adéquats et lutter contre les propriétaires qui louent des biens inadéquats et insalubres (marchands de sommeil) ;
-  Rendre les informations sur le logement plus accessibles, notamment pour les personnes analphabètes ou non francophones, et/ou dont les références wallonnes en termes de gestion et d’accès au logement ne sont encore que partiellement acquises ;
-  Poursuivre les efforts entrepris pour mettre à disposition des logements de qualité et abordables pour les citoyens aux revenus modestes et sans discrimination à l’égard des personnes étrangères ou d’origine étrangère ;
-  Lutter contre toute discrimination au logement en collaborant avec les organismes habilités ;
-  Renforcer dans tout nouveau projet d’aménagement urbain la prise en compte des dimensions intergénérationnelles, de mixité sociale et ethnoculturelle avec pour visée de favoriser la cohésion sociale et le vivre ensemble ;
-  Prendre les dispositions nécessaires au niveau communal pour favoriser les habitats alternatifs (habitat léger, partagé, etc.) comme réponse au déficit d’offre de logement.

Bref état des lieux

Les primo-arrivants issus des filières « d’accueil des demandeurs de protection internationale » – au même titre que les femmes seules et les familles monoparentales – sont les premières victimes de discrimination dans les grandes villes et subissent tout particulièrement les pressions du marché immobilier privé.De plus, la crise écologique systémique et l’augmentation des prix de l’énergie, se répercutent directement par la dégradation des conditions du logement et de l’habitat. Ceci en rognant le pouvoir d’achat des ménages les plus précaires et en ne leur assurant pas un environnement habitable suffisamment isolé et sain, qui leur garantisse un confort conforme à la dignité humaine.
Pourtant consacré dans notre législation, ce droit au logement est mis à mal. Ce qui implique, pour une tranche de la population plus précarisée, de réelles difficultés à accéder à la location ou l’acquisition d’un bien immobilier. L’un des publics les plus fortement touchés par cette problématique – outre les femmes seules et les familles monoparentales – est celui des personnes reconnues réfugiées. Afin de ne pas « opposer les précarités » entre personnes natives et celles d’origine étrangère, nous considérons que l’accès à un logement décent et abordable est un enjeu qui concerne toute personne de statut socio-économique précaire, quel que soit sa condition administrative.

Selon la Direction de la Cohésion Sociale wallonne, la finalité de ce droit pourrait s’énoncer comme suit : « Tous les citoyens wallons ont droit à un logement décent, adapté à la taille du ménage et financièrement accessible ». La cohésion sociale sera assurée si chaque citoyen wallon a la possibilité de vivre dans l’environnement qui lui convient, le quartier de son choix, le logement décent qui correspond aux besoins de sa famille et à ses capacités financières et si, à l’échelle wallonne, on favorise la mixité et le bien vivre ensemble en évitant la ghettoïsation.
Globalement, la politique wallonne en matière de logement aborde peu les enjeux de précarité et de salubrité, voire d’exploitation, que l’on peut trouver dans le fonctionnement du marché locatif privé.
Toutefois, il convient de rappeler que cette question est cruciale, à plus d’un titre, pour les personnes étrangères ou d’origine étrangère, comme pour toutes autres d’ailleurs. L’accès est sans cesse plus difficile (coût, discrimination, garantie locative, etc.) et la connaissance de ses droits en tant que locataire est bien souvent incomplète, donc défaillante. Or, le logement est le point de départ de toutes démarches de formation ou de recherche d’emploi et souvent un préalable indispensable à l’obtention du titre de séjour. C’est sur base de l’inscription au registre communal, que tout réfugié ou personne bénéficiant de la protection subsidiaire peut entamer son parcours d’intégration. Dès ce moment, ces personnes seront accompagnées et orientées par les équipes du CAI.

LES ACTIONS DU CAI EN MATIÈRE DE LOGEMENT

Les actions du CAI en matière de logement

GUIDE DES PROPRIÉTAIRES DE NAMUR

Guide des propriétaires de Namur

Le bail locatif wallon : mode d'emploi

Sans-abrisme et migration : la situation à Namur

En tant que Centre Régional d’Intégration, le CAI est particulièrement attentif à ce que cette étude révèle de nos publics et comment celle-ci peut être utilisée comme levier d’action afin de sortir les personnes de la précarité, déconstruire les stéréotypes autour de la figure du migrant et du sans-abrisme.




Matélé – Migrants : huit questions que vous nous avez posées

Pourquoi quittent-ils leur pays ? Pourquoi ne demandent-ils pas le statut de réfugié ? Pourquoi viennent-ils (souvent) sans leur famille ? Ces questions et d’autres ont été abordées lors de d’un Facebook Live sur la page de Matélé (et en direct sur la nôtre).

En collaboration avec la Cantine Famennoise, le CNCD 11.11.11, le MOC et le CAI, Matélé a organisé un question-réponse en direct sur Facebook à propos des migrants. La présence de migrants dans notre région est un phénomène récent, depuis 3 ans ; de nombreux citoyens aident ces migrants de passage chez nous, ce qui suscite parfois des questions, des doutes, voire des craintes. Mardi soir, des bénévoles et des réfugiés ont répondu en direct à vos questions

> aller sur le site de Matélé




Documentaire sur les migrants en transit


La migration de transit est un axe d’action que le CAI – avec l’ensemble de ses partenaires – a inscrit à l’ordre de ses priorités depuis le second semestre 2018.
Notre investissement et travail en réseau a débouché sur la mise en place de la Coordination wallonne des collectifs et association en soutien aux migrants en transit dont la finalité est d’obtenir la mise en place d’une solution structurelle et concertée pour la prise des besoins fondamentaux de ces personnes. Nous n’avons eu de cesse de rappeler par différents biais, du niveau communal au fédéral, cette obligation morale d’assistance envers les personnes vulnérables en respect de l’état de droit que nous contribuons tous à concrétiser au quotidien.

Dans la capsule audiovisuelle, nous n’avons pas voulu être redondant avec les productions précédentes en vous livrant une série de portraits de migrants en transit ou en détaillant les innombrables souffrances endurées avant d’arriver ici.
Nous avons voulu plutôt mettre l’accent sur le potentiel du partenariat entre la société civile (les collectifs) et le premier niveau de représentativité de notre démocratie (les autorités communales) afin :
-  De donner un exemple concret et créatif de ce type de synergie ;
-  Ce faisant, de déconstruire plusieurs préjugés – brandis tel un porte étendard légitimant l’indifférence et l’absence de solidarité – dont ceux de l’appel d’air et de l’augmentation de la criminalité ;
-  De donner une reconnaissance de l’action de nos collectifs citoyens et pourquoi pas, susciter quelques vocations supplémentaires ;

Bon visionnage et n’hésitez pas à partager cette création originale de nos collègues de Télévision du Monde.
En savoir plus sur la thématique des migrants en transit
En savoir plus sur la thématique du volontariat





De l’engagement à l’action politique : le travail de la Coordination wallonne de soutien aux migrants en transit porte ses fruits


Le magazine politique et culturel « agir par la culture » y consacre un article.
Découvrez-le ici

De l’engagement à l’action politique : c’est le défi relevé avec succès par la Coordination Wallonne de soutien aux Migrants en transit. Composée d’associations (dont le C.A.I. – Centre d’Action Interculturelle, le centre régional d’intégration de la Province de Namur —, le Crilux asbl – le Centre régional d’Intégration de la Province du Luxembourg et la Pac Régionale de Namur) et de collectifs citoyens, cette coordination soutient les actions de terrain, permet des échanges d’informations et interpelle les responsables politiques.
Elle s’attache également à conscientiser la population quant aux violences que connaissent ces personnes qui fuient leurs terres d’origine, transitent par la Belgique pour finalement tenter de rejoindre un autre pays.
Un important travail, mené conjointement sur le terrain et au niveau politique, qui a permis des avancées majeures et des actes concrets de la part du Gouvernement wallon : l’envoi d’une circulaire vers les pouvoirs publics locaux, mais aussi l’allocation d’une subvention exceptionnelle de 300 000 €, dans le cadre de la crise sanitaire actuelle et afin de soutenir les collectifs. Retour sur une démarche citoyenne, collective et militante…

> Lire la suite ici

> Outils et publications sur les migrants en transit

> Découvrir la circulaire





Migrants en transit – Qui sont-ils ? Citoyens solidaires – Que pouvons-nous faire ?

PNGDepuis le courant de l’année 2018, des migrants sont de passage sur le territoire des communes de Wallonie et en province de Namur notamment. Regroupées sous le terme « migrants en transit » (ou « transmigrants »), ces personnes souhaitent se rendre dans un autre pays européen (généralement le Royaume-Uni) pour y demander l’asile ou pour y séjourner

La plupart d’entre eux ne savent pas quels sont leurs droits et séjournent temporairement chez nous dans des camps de fortune aux abords des grands axes routiers.

Face à cette situation désastreuse et inhumaine, des collectifs citoyens se sont constitués et de nombreuses formes de solidarité sont apparues (soutien moral, distribution alimentaire, hébergement, information sur la procédure d’asile ou soutien vers une procédure d’asile, etc.).

Réalisée par le Centre d’action interculturelle, cette brochure souhaite apporter des éclaircissements sur cette réalité afin d’informer, sensibiliser et outiller les personnes impliquées de près ou de loin.

> Télécharger la brochure (PDF)

Migrants en transit en Wallonie – décembre 2021 (Source : Discri)

> Outils et publications sur les migrants en transit

Plus Informations à destination des citoyens solidaires
Consulter la lettre ouverte vers les pouvoirs publics
Découvrir la circulaire ministérielle qui précise le cadre réglementaire dans lequel les communes concernées peuvent agir

Contact
081 73 71 76 – info@cainamur.be