1997 – Agrément comme Centre régional d’intégration


1997 – Agrément comme Centre régional d’intégration

En juillet 1996, la Région wallonne vote le « Décret relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère ». Dans ce cadre, le gouvernement reconnait six centres régionaux d’intégration (CRI) dans différentes zones d’action prioritaire en Wallonie. Parmi eux figure le Centre socioculturel des immigrés de Namur (CSCIN), officiellement agréé en mars 1997. Le décret confère aux centres de nouvelles missions et s’inscrit dans une orientation privilégiant la notion d’intégration. Pour réaffirmer le sens de son action axée sur l’interculturalité, le Centre change de nom et devient, en octobre 1998, le Centre d’action interculturelle de la province de Namur (CAI). Dans cette même visée, il présente, en 2002, son projet politique qui met en avant ses principes fondateurs et rappelle ses valeurs.

Le projet de décret relatif à l’intégration des personnes étrangères trouve ses racines au milieu des années 1980, mais n’est voté que le 4 juillet 1996. Il entend établir « une politique cohérente d’intégration des personnes immigrées ou issues de l’immigration, promouvoir l’égalité des chances et favoriser une société respectueuse de la diversité culturelle, de manière à améliorer les conditions objectives et subjectives d’une cohabitation harmonieuse ». Il prévoit la reconnaissance de plusieurs ASBL existantes en Centres régionaux d’intégration disséminés dans les zones d’action prioritaire, soit à Charleroi, La Louvière, Liège, Mons, Namur et Verviers. D’autres Centres verront le jour par la suite pour arriver à un nombre total de 8 (Crilux et Cribw).

En 1996, l’année de sa promulgation, le CSCIN organise une formation collective du personnel de tous les centres existants où sont abordés différents contenus (historique de l’immigration, « législation, aspects statistiques, aspects institutionnels, aspects conceptuels/ racisme », le rapport à l’autre, réflexion sur l’identité). Un support sous forme de guide est réalisé à cette occasion.

L’année suivante, le CSCIN introduit une demande d’agrément, qui est acceptée. Cette reconnaissance nécessite un ajustement structurel : révision de plusieurs aspects du Centre (règlement d’ordre intérieur, définition des profils et postes de travail, ainsi que des secteurs d’activités, création d’un organigramme) et une réorganisation de l’équipe. Les nouvelles missions, définies par secteurs d’activités, demanderont alors une approche plus transversale et le développement d’une dynamique d’interaction et d’interdisciplinarité.

Le décret exigeant la parité des organes de gestion, la configuration de ceux-ci doit être remaniée, même s’ils étaient déjà composés d’acteurs associatifs et publics. Le Centre doit également se doter d’un conseil représentatif rassemblant des acteurs locaux d’intégration, une instance consultative ayant un droit de regard sur la définition, la promotion et l’évaluation de la politique d’intégration du champ d’action du Centre et de son action, elle-même évaluée par un comité d’accompagnement dont le Gouvernement wallon a fixé la composition et les règles de fonctionnement. Cependant, l’existence de ce conseil représentatif ne perdure pas au-delà de 2002, faute de participation des associations d’immigrés. En effet, ces dernières ne parviennent pas à s’y investir, bien qu’elles fassent partie des instances du Centre et participent aux projets concrets.

Les différentes assemblées (travailleurs, assemblée générale, acteurs de terrains, conseil consultatif) travaillent donc à mettre en place la nouvelle structure.

C’est dans ce contexte que le CSCIN décide en 1998 de se rebaptiser Centre d’Action Interculturelle de la province de Namur (CAI). Cette décision entend mettre en avant une approche davantage axée sur l’interculturalité que sur l’intégration. Il s’agit, dans ce tournant institutionnel voulu par le décret, de parvenir à concilier le développement des missions du Centre dans le cadre d’une politique régionale d’intégration avec sa volonté de préserver son identité et de conserver une certaine indépendance de vue.

Le projet politique du CAI de 2002 découle ainsi de son besoin de se repositionner à la suite du nouveau décret de la Région wallonne. Ses organes de gestion et ses travailleurs collaborent à son élaboration. L’objectif est alors de définir l’action interculturelle en lien avec l’action collective et avec les valeurs et principes du centre. Le Centre travaille ensuite à élaborer un projet pédagogique et méthodologique et à définir ses axes de travail. 

En 1997 également et à la demande du ministre de l’Action sociale, le Centre met aussi en place un lieu d’observation et d’accompagnement : la Cellule d’appui aux Centres régionaux d’intégration (CACRI).

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