Mémorandum régional 2024

Dans le cadre des prochaines élections régionales, fédérales, européennes et communales, nous, les Centres Régionaux d’Intégration et les fédérations d’ILI (Initiatives Locales d’Intégration), souhaitons réaffirmer notre attachement à cette vision de l’intégration et encourager les futurs gouvernements à assurer son inscription dans leurs réflexions comme dans leurs décisions. 

> Mémorandum pour l’intégration des personnes étrangères – 11/2023 (PDF)

Nous souhaitons attirer l’attention sur certains freins et obstacles que rencontrent les personnes étrangères en Région wallonne et qui les empêchent de participer à la vie économique, sociale, politique et culturelle.

Dans la plupart des situations, les difficultés que rencontrent les personnes sont identiques à celles rencontrées par tout·e autre citoyen·ne, surtout vivant dans des conditions de précarité. Ce sont notamment :

  • Des problèmes d’accès à l’emploi, au logement, aux services (publics notamment) ou encore aux soins de santé ;
  • Des problèmes de mobilité dans les zones rurales ;
  • Des problèmes pour faire garder leurs enfants en bas âge ;
  • Des problèmes de discrimination (handicap, orientation sexuelle, âge, fortune, état civil, convictions politiques, religieuses ou syndicales, état de santé, caractéristiques physiques ou génétiques, naissance, origine sociale).

S’y ajoutent, en sus, des spécificités qui leur sont propres :

  • Des problèmes liés à la langue ;
  • Des problèmes liés à la méfiance qui leur est portée sur fond de stéréotypes ou de préjugés ;
  • Mais aussi des problèmes de discrimination et de racisme (les critères dits « raciaux » : la prétendue race, la couleur de peau, la nationalité, l’ascendance et l’origine nationale ou ethnique, ainsi que d’autres critères tels que les convictions philosophiques ou religieuses).
  • Des solutions existent pour remédier à ces difficultés. Le présent document reprend les nombreuses recommandations que formulent les fédérations d’ILI et les Centres Régionaux d’intégration, acteurs clés de la politique wallonne d’intégration, quant à l’accès aux droits fondamentaux et à la construction d’une société inclusive et harmonieuse.
  • De manière générale, nous souhaitons que le futur Gouvernement régional mette une priorité sur les questions de vivre ensemble, de fracture numérique, d’exercice de la citoyenneté et de lutte contre le racisme et les discriminations. Nous plaidons pour de la transversalité et des mesures spécifiques aux différentes compétences régionales (emploi, formation, logement…) voire ressortant d’autres niveaux de pouvoir (séjour, nationalité, reconnaissance de diplôme…).

En cohérence avec ces ambitions politiques, nous formulons une série de constats et de propositions en vue de renforcer le secteur de l’intégration en Wallonie. Celui-ci en a grand besoin. De nombreux opérateurs professionnels, en particulier les ILI, souffrent en effet d’une insécurité et d’un sous-financement chroniques qui pénalisent leurs publics et leurs travailleur·euses. Nous invitons dès lors les futurs mandataires wallons à agir en faveur :

Du déploiement d’une offre de services adaptée à la demande émanant des publics étrangers et d’origine étrangère résidant sur le territoire ;

D’un investissement accru sur des axes d’intégration trop peu investis (interculturalité, insertion socioprofessionnelle) ;

Du renforcement des opérateurs par le biais d’une véritable reconnaissance structurelle et d’un subventionnement à la hauteur des moyens engagés pour mettre en oeuvre leurs activités ;

D’une gouvernance plus collaborative, d’une valorisation des professionnel·les du secteur et d’une concertation constructive avec leurs représentant·es.

—ALEAP, CAIPS, CODEF, COPILI, DisCRI, FdSS, Risome

Le monde d’aujourd’hui est confronté à de nombreux défis qu’il va devoir surmonter pour assurer des conditions de vie dignes pour l’ensemble des populations à l’avenir.

En Belgique, les crises se succèdent et la numérisation d’une grande partie des services s’accélère, entraînant le développement d’une société clivée, où les inégalités se creusent et où de plus en plus de personnes sont réduites à vivre en marge de la société voire en sont exclues.

Or, sans cohésion sociale, définie par la Région wallonne comme « l’ensemble des processus, individuels et collectifs qui contribuent à assurer à chacun l’égalité des chances et des conditions, l’équité et l’accès aux droits fondamentaux et au bien-être économique, social et culturel, et qui visent à construire ensemble une société solidaire et coresponsable pour le bien-être de tous », il ne peut y avoir de justice sociale, de stabilité démocratique et encore moins de développement durable. Elle est, en outre, une condition incontournable pour garantir l’État de droit. L’intégration des personnes étrangères, telle que développée dans les politiques régionales jusqu’à présent, s’inscrit dans le champ de l’Action sociale et met en oeuvre les mêmes principes que la Cohésion sociale. Il s’agit, sur le plan individuel, de développer l’autonomie des personnes qui arrivent sur le territoire et de leur faciliter l’accès aux droits fondamentaux. Cependant, l’intégration dépend aussi de la capacité de notre société à susciter, entre des personnes ayant des ancrages socioculturels différents, un vivre ensemble solidaire fondé sur des façons partagées de vivre en société et le respect des diversités individuelles et collectives. Sur le plan collectif, il s’agit donc de favoriser la construction d’un vivre ensemble interculturel à travers les échanges positifs entre les membres des différentes communautés qui composent la société belge.

Pour l’Europe, pour la Région wallonne, comme pour les acteurs du secteur, cette conception de l’intégration à double sens, reposant à la fois sur les personnes étrangères et sur la société d’accueil, est la seule qui garantit une insertion sociale réussie des personnes primo-arrivantes.




Elections 2024

Élections 2024 - J'y vis, J'y vote

Élections communales, élections européennes, passeport des électeurs, etc...

Je vote quand ?

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Je peux participer à …

Modalités …

Européen·ne +16 ans
(sauf Belges)

Elections européennes
le 9 juin 2024

Avant le 31 mars 2024
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Européen·ne +18 ans
(sauf Belges)

Elections communales
le 13 octobre 2024

Avant le 31 juillet 2024
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Extra-européen·ne +18 ans avec 5 ans de résidence en Belgique (en séjour légal)

Elections communales
le 13 octobre 2024

Avant le 31 juillet 2024
Voir plus…

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Belge depuis peu ? Pas besoin de s’inscrire ! En tant que Belge, vous êtes automatiquement inscrit·e comme électeur/électrice aux élections européennes, fédérales et régionales du 9 juin 2024 ainsi qu’aux élections communales et provinciales du 13 octobre 2024.

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Belge depuis peu ? Pas besoin de s’inscrire ! En tant que Belge, vous êtes automatiquement inscrit·e comme électeur/électrice aux élections européennes, fédérales et régionales du 9 juin 2024 ainsi qu’aux élections communales et provinciales du 13 octobre 2024.

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Nouvelles permanences en insertion socio-professionnelle

Equivalence de diplôme, rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation, recherche d’emploi, orientation vers une formation qualifiante, … le CAI organise une nouvelle permanence sans rendez-vous spécialement dédiée à l’accompagnement en insertion socio-professionnelle des personnes étrangères et d’origine étrangère. Pour des questions ponctuelles ou pour initier un accompagnement plus long, ces permanences sont l’occasion de prendre un premier contact, et d’éventuellement orienter vers un dispositif adéquat ou encore de reprendre un rendez-vous ultérieur.

Informations pratiques : 

Les mercredis de 9h30 à 12h

Niveau de français : connaissance de bases à l’oral (A2 oral)

Contact : catherine@cainamur.be 

 




Solidarité Maroc 2023

 Après le drame qui a frappé la Turquie et la Syrie en début d’année, c’est aujourd’hui pour le Maroc, son peuple et ses familles que nous souhaitons témoigner de notre solidarité.
Vous souhaitez apporter votre aide ? De nombreuses initiatives sont en marche ; en voici déjà quelques-unes :
Vous en connaissez d’autres ? Partagez-les en commentaire ou à communication@cainamur.be afin de les transmettre au plus grand nombre
Dans l’attente de plus d’info du Maroc et via son ambassade pour une centralisation de l’aide, Voici l’initiative du Centre Culturel Marocain de Namur qui se mobilise pour apporter une aide d’urgence :
– Par compte bancaire :
Centre Culturel Marocain de Namur BE54 9543 2666 2497 Communication : SÉISME MAROC
– Par dons matériel :
Couvertures, tentes, sacs de couchage, matelas gonflables, colis d’hygiène, béquilles, chaises roulantes. Récolte directement au siège du Centre Culturel : Rue Marie Henriette, 9 5000 Namur
Ouverture tous les jours dès ce lundi 11 septembre :
30 minute avant et après chaque prière
Permanence également chaque jour de 18h à 20h
Montrons notre solidarité envers nos frères et sœurs marocains en ces temps difficiles ♥




Pratiquer l’action et l’évaluation expérimentalistes

Pratiquer l’action et l’évaluation expérimentalistes
Deux journées de formation en atelier

On peut observer l’émergence d’un type d’action expérimentaliste dans le cadre des nouveaux modes de gouvernance démocratique. Il s’agit de rechercher la participation la plus large et la coopération autour de situations problématiques. Des acteurs confrontés à un même problème, mais pouvant agir à des niveaux différents et avoir des intérêts divergents, sont amenés à construire progressivement une représentation commune de la problématique pour ensuite imaginer des solutions. Dans une approche expérimentaliste, la qualité des expérimentations et des apprentissages est un enjeu aussi important que la résolution du problème lui-même. Ce mode d’action présenterait l’avantage de dépasser les faiblesses inhérentes aux méthodes de gestion et d’évaluation de l’action publique et associative actuelles : freins à la coopération, aux transformations et aux apprentissages sociaux.

Vous êtes acteur de terrain, chef de projet, membre d’une administration publique ou chercheur ?

Le Réseau Egalité et PhiloCité Recherches organisent deux journées de formation autour de l’action et de l’évaluation collectives dans une visée expérimentaliste. Les journées de formation en atelier visent à pratiquer l’action collective et l’évaluation autour de situations sans recourir à la planification et à la segmentation du projet. À travers le travail en atelier chaque groupe de participants (Hainaut, Namur-Luxembourg, Brabant Wallon-Bruxelles et Liège) contribuera à l’élaboration de processus d’action et d’évaluation expérimentalistes. Ces différentes contributions seront partagées dans le cadre d’un séminaire organisé à Namur en décembre.

Les deux jours de formation en atelier sont organisés dans quatre lieux différents :

  • Hainaut : mardi 19 et 26 septembre 2023 – AVIQ – boulevard Mayence, 14 à Charleroi
  • Namur et Luxembourg : mardi 3 et 17 octobre 2023 – DICS – avenue Gouverneur Bovesse, 100 à Jambes
  • Brabant Wallon et Bruxelles : mardi 7 et 14 novembre 2023 – Centre culturel du BW – rue Belotte, 3 à Court st Etienne
  • Liège : mardi 21 novembre et 5 décembre 2023 – HELMo ESAS – rue d’Harscamp, 60 à Liège

Horaire : de 9h30 à 16h – participation gratuite
Inscription : reseaupourlegalite@gmail.com – 081/77 51 91
Important : Les participants doivent obligatoirement se libérer aux deux dates choisies pour des raisons évidentes de cohérence. Le nombre maximal de participants est limité à 20 personnes.

Le Réseau Egalité en Belgique francophone s’est développé comme un réseau de ressourcement de professionnels provenant de différents secteurs qui se donnent l’occasion de penser, de s’outiller, sur la question de l’égalité. Plusieurs partenaires réunis au sein du réseau mènent actuellement une recherche autour des modes d’action locale des acteurs associatifs et publics. La recherche est animée par Philocité Recherches et des professionnels de différents secteurs de l’action publique et associative membres du réseau égalité : la Province de Namur, le CeRAIC du Hainaut, le Centre d’Action Interculturelle de la province de Namur, la Fédération des Maisons Médicales, l’IWEPS, Cultures & Santé, le Centre culturel de Floreffe, le plan de cohésion sociale d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, le Centre culturel du Brabant wallon, le CEFOC, la DICS, l’AVIQ, l’Association Marcel Hicter pour la démocratie culturelle, les Centres locaux de Promotion de la Santé de Namur et du Brabant wallon.




Plans de lutte contre le racisme (Fédéral, FWB et Wallonie)


Fin 2022, le Fédéral publiait son plan contre le racisme. Celui-cie concrétise l’engagement que la Belgique a pris il y a 20 ans et répond à la demande de la Commission européenne d’adopter un Plan d’action national. Il répond également à la demande de la Commission de garantir que des représentants de la société civile et des organes de promotion de l’égalité de traitement soient associés à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des plans d’action nationaux contre le racisme.

Deux bonnes nouvelles suivent en avril 2023 : un premier plan régional ainsi qu’un plan de la fédération Wallonie-Bruxelles de lutte contre le racisme voient le jour et s’articulent avec le plan fédéral de lutte contre le racisme. Depuis de nombreuses années, ces plans sont des demandes tant du secteur associatif que des collectifs citoyens. Parmi les mesures déjà citées, plusieurs font l’objet de revendications ou de projets déjà mis en route par le CAI. Ainsi, par exemple, le testing à l’aveugle pour lutter contre la discrimination au logement est déjà en place à la suite d’un partenariat entre la Ville, UNIA, la VUB et le CAI. Nous apprenons la future création d’un comité régional d’accompagnement composé, entre autres, de représentants des Centres régionaux d’Intégration et nous nous réjouissons d’y être associé en tant qu’acteur de la lutte contre le racisme. Ces plans ont été alimentés par les réflexions des différents CRI et de leurs partenaires, institutions ou associations de terrain.

Nous tenons, encore fois, à remercier les membres de la plateforme de lutte contre le racisme en province de Namur qui ont, à nos côtés, participé à l’élaboration de ces recommandations régionales.  Ce sont des avancées significatives qui doivent encore être opérationnalisées en fonction des contextes locaux de chacun. Pour la province de Namur, le CAI a déjà entamé ce chantier avec les membres de la plateforme de lutte contre le racisme et pourra ainsi le poursuivre de manière pertinente et cohérente.

Plan fédéral de lutte contre le racisme

Plan Wallon de lutte contre le racisme

Plan de lutte contre le racisme de la Fédération Wallonie-Bruxelles