Toute une œuvre à la construction d’une société interculturelle, pour une justice sociale fondée sur la reconnaissance des droits fondamentaux et leur accès POUR TOUS
1983
Naissance du centre socio-culturel des immigrés de la province de Namur (CSCIN)
Le CSCIN, qui deviendra en 1998 le CAI, est créé dans la continuité d’une étude de la Fondation Roi Baudouin pointant, deux ans plus tôt, le manque de structures d’accueil et d’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère en province de Namur. Dès sa création, il défend une démarche d’intégration sociale et culturelle qui respecte les identités de chacun. Dirigé par Michel Villan, le Centre se veut pluraliste et bénéficie du soutien des Villes d’Andenne, Namur et Sambreville, ainsi que de la Province de Namur.
1985
Lancement du bulletin de liaison Devenir du Migrant
Le Centre (CSCIN) lance l’édition d’un périodique trimestriel à destination des immigrés. Cet outil de communication est complémentaire aux actions menées sur le terrain. Il joue le rôle de trait d’union entre les membres d’une même origine linguistique, tout en servant de lien entre les différentes associations actives sur Il évoluera au fil du temps pour devenir un outil d’information et de sensibilisation de la société d’accueil.
1985
Mise en place des cours de français
Outre sa participation à la coordination « Alpha » de la province de Namur et sa collaboration active à la campagne de sensibilisation à l’alphabétisation dans diverses villes de la province, le Centre socio-culturel des immigrés de la province de Namur (CSCIN) anime et programme des cours de français et d’alphabétisation.
1985
Diffusion d’émissions de radio interculturelles sur les ondes locales de Namur
Face au constat que les associations de personnes d’origine immigrée manquent de lieux et de moyens d’expression de leur culture, le Centre socioculturel des immigrés (CSCIN) s’implique dans un projet de radio interculturelle. L’initiative débute avec l’émission Interculture sur la radio locale 081, puis se poursuit en 1985, avec la diffusion de « Radio Côte à Côte » sur les ondes de Namur Centre. Ouverte aux communautés immigrées de la région namuroise, celle-ci propose, à plusieurs moments de la semaine, différents contenus : agenda culturel, musique interculturelle, revue de presse, rencontres d’immigrés, etc. Elles visent à offrir, tant aux Belges qu’aux personnes d’origine immigrée, l’opportunité de mieux connaître la culture et les réalités des différentes communautés étrangères.
1985
Formation d’animateurs en milieu immigré
Différents cycles de formation complémentaires sont organisés par le Centre pour permettre aux animateurs d’origine étrangère travaillant en milieu immigré d’élaborer des projets d’animation sur la base de techniques diverses. C’est le début d’un axe de travail important pour le Centre.
1985
Le Centre publie sa première étude statistique
Le CSCIN publie un premier relevé statistique sur la population étrangère, sous le titre : Les immigrés en Wallonie et en province de Namur : quels devenirs ?
1986
Actions de lutte contre le racisme
L’engagement du CAI dans la lutte contre le racisme s’inscrit dans une dynamique historique qui prend racine dans les années 1950-60 avec l’adoption par l’ONU du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En Belgique, cette lutte prend forme dans les années 1980 avec la création du collectif CARA à Namur, auquel participe le CSCIN (futur CAI). Face à la montée du racisme et de l’extrême droite, le CAI développe des actions concrètes : accompagnement des victimes, sensibilisation, plaidoyer politique. Depuis 2016, il anime la Plateforme de lutte contre le racisme en province de Namur, et poursuit aujourd’hui son action en renforçant la participation des personnes concernées et en formulant des recommandations aux autorités.
1987
« Carrefour » : un nouveau centre de vie associative à Namur
Dix associations sociales et culturelles de Namur, aux manières d’agir différentes et aux opinions philosophiques diverses, unissent leurs efforts pour créer ensemble une ASBL et donner à ce lieu, installé dans des locaux octroyés par la Ville de Namur, rue de l’Étoile à Namur, un dynamisme basé sur la promotion sociale et culturelle, la défense des droits et le partage du savoir. Le Centre socio-culturel des immigrés de la province de Namur (CSCIN) s’associe à cette initiative qui s’inscrit dans une démarche pluraliste et défend l’esprit associatif, à une époque où ces valeurs sont déjà fragilisées. Ce projet existera pendant une dizaine d’années.
1988
Exposition et publication : Mines et mineurs de Wallonie, d’Italie et d’ailleurs
Le Centre collabore à l’exposition Mines et mineurs de Wallonie, d’Italie et d’ailleurs qui se penche sur l’histoire des mines de charbon dans la province de Namur, en s’intéressant plus particulièrement à la main-d’œuvre belge et étrangère qui y œuvrait. L’exposition se prolonge par la publication d’un ouvrage éponyme qui valorise les recherches menées. Cette première publication de type historique lui permet de mettre en lumière la mémoire de travailleurs d’origine étrangère.
1988
Valoriser les personnes migrantes et lutter contre les préjugés et les discriminations
Une journée d’étude est organisée à la suite de la parution de l’étude sociologique réalisée par le Centre socio-culturel des immigrés de Namur (CSCIN) et le Bureau social de la Province de Namur sur la présence de candidats réfugiés politiques en province de Namur.
1994
Journée d’étude « Les femmes immigrées en rupture avec leur milieu », prélude à la réflexion sur la médiation culturelle
De graves difficultés rencontrées par des jeunes filles turques en rupture avec leur communauté, [accompagnées d’/jumelée/couplées] à une demande du Service de Protection de la Jeunesse, font apparaître un manque de structures d’accueil adaptées. Cette réalité pose la question de l’insertion des communautés immigrées dans la société belge et celle de la résolution des conflits intrafamiliaux. Ces situations sont en effet source de tension tant au sein de la famille qu’avec les intervenants sociaux, d’autant que le dialogue entre eux est rendu difficile en raison de points de vue parfois antagonistes. Ces réflexions font l’objet d’une journée d’étude en 1994 et seront le point de départ de la mise en place de la médiation interculturelle, qui prendra, au fil des années, différentes formes.
1995
Formation d’intervenants sociaux à la « relation interculturelle »
À partir de 1995, le Centre (CSCIN, puis CAI) systématise son offre d’accompagnement à la relation interculturelle auprès de divers intervenants amenés à côtoyer des personnes d’origines étrangères (personnel des administrations publiques, de la santé, travailleurs sociaux, travailleurs du monde associatif, etc.) (Voir Fiche 12). Du coaching et des formations sont proposés et ajustés en fonction des publics. Cet accompagnement permet aux professionnels de mieux intégrer les enjeux de l’interculturalité dans leurs pratiques et d’enrichir leurs compétences en les sensibilisant à la diversité des cultures. Il permet ainsi d’améliorer la compréhension et la gestion des différences culturelles pour mieux dépasser les barrières existantes. Ces formations continuent d’évoluer jusqu’à aujourd’hui, en s’adaptant aux besoins du terrain, tout en conservant l’objectif initial de favoriser la qualité de la rencontre et du dialogue interculturel.
1996
Début de la formation à la médiation interculturelle en milieu hospitalier
Dès la journée d’étude intitulée « Les femmes immigrées en rupture avec leur milieu », en 1994, il apparaît essentiel de former des personnes d’origine étrangère pouvant servir de relais entre leur communauté et les interlocuteurs de différents services publics (écoles, services de protection de la jeunesse, administrations, etc.) (Voir Fiche 12). Cette réflexion s’approfondit par la suite, notamment pour répondre à des besoins s’exprimant dans le secteur hospitalier. À l’issue d’une conférence interministérielle est lancé un projet de médiation interculturelle à destination des hôpitaux. Le Centre socioculturel des immigrés de Namur (CSCIN, futur CAI) s’appuie sur ce projet financé par la ministre de la Santé, Magda de Galan, pour développer son action et son expertise en médiation interculturelle dans ce cadre. Il participe à la coordination de ce projet en prenant notamment en charge la question de la formation qui l’accompagne. La médiation interculturelle en milieu hospitalier permet d’atténuer les tensions entre patients et professionnels de la santé qui pourraient résulter d’incompréhensions liées de la barrière de la langue ou à la méconnaissance des valeurs et habitudes culturelles de chacun, mais aussi de mieux aiguiller des personnes peu au fait du fonctionnement administratif en Belgique.
1996
Assises de l’intégration des populations étrangères en province de Namur
Vaste projet mené à partir de mars 1995, le projet « Assises de l’intégration des populations étrangères en province de Namur » a pour objectif de brosser un portrait actualisé de la situation des personnes étrangères ou d’origine étrangère en province de Namur, de réaliser une évaluation globale des problématiques spécifiques rencontrées par ces personnes avec l’ensemble des acteurs de la Province, afin de dégager des pistes d’actions prioritaires pour l’avenir. Il s’inscrit dans un contexte socio-politique marqué par… et dans le cadre de l’élaboration de l’avant-projet de décret de la Région wallonne sur les centres régionaux d’intégration. Le moment est opportun pour prendre le temps de faire le point sur la réalité de l’immigration sur le territoire namurois. Vingt ans ont passé depuis la fin officielle de l’immigration économique, la situation socio-économique s’est dégradée et les immigrés en paient parfois les frais. La journée de clôture de ce projet a lieu en avril 1996 et permet de présenter le rapport global.
1997
Agrément comme Centre régional d’intégration
En juillet 1996, la Région wallonne vote le « Décret relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère ». Dans ce cadre, le gouvernement reconnait six centres régionaux d’intégration (CRI) dans différentes zones d’action prioritaire en Wallonie. Parmi eux figure le Centre socioculturel des immigrés de Namur (CSCIN), officiellement agréé en mars 1997. Le décret confère aux centres de nouvelles missions et s’inscrit dans une orientation privilégiant la notion d’intégration. Pour réaffirmer le sens de son action axée sur l’interculturalité, le Centre change de nom et devient, en octobre 1998, le Centre d’action interculturelle de la province de Namur (CAI). Dans cette même visée, il présente, en 2002, son projet politique qui met en avant ses principes fondateurs et rappelle ses valeurs.
1997
Inhumation des personnes musulmanes
À la demande des centres cultuels de Namur pointant l’absence de lieux d’inhumation adaptés aux préceptes de l’Islam, le CSCIN organise un groupe de travail spécifique pour analyser la situation sur les entités de Namur, Andenne et Sambreville. Le premier objectif est de faire le point sur les principes religieux régissant l’inhumation des personnes musulmanes, avant d’envisager les démarches nécessaires à leur prise en compte. Le second vise à permettre aux responsables des administrations communales et des associations culturelles islamiques de parvenir à un consensus sur la question.
1998
Création d’outils pédagogiques au service de la pédagogie interculturelle
Depuis sa création, le Centre d’action interculturelle (CAI) de la province de Namur s’est doté d’un centre de ressources et a développé des outils pédagogiques destinés à informer, sensibiliser et former les acteurs de terrain, les publics scolaires, les associations ainsi que la population générale. Il est en effet essentiel de disposer d’outils concrets pour accompagner la réflexion, nourrir les pratiques et susciter le dialogue interculturel.
2001
Participation à des projets de codéveloppement : valorisation des compétences des africains subsahariens
Deux éléments sont à l’origine de différentes actions menées par le Centre et s’étalant sur une dizaine d’années dans le cadre de la valorisation des compétences des africains subsahariens et du soutien à des projets de codéveloppement pour la plupart en partenariat. D’une part la commande par la Région wallonne d’une étude sur l’intégration sociale de la communauté africaine en Belgique et son potentiel à contribuer au développement des pays d’origine, d’autre part un constat de terrain du CAI que beaucoup d’immigrés gardent un lien important avec le pays d’origine et certains, africains notamment, ont la volonté de développer un projet porteur dans celui-ci.
2002
Construction du projet politique du CAI
Dès sa reconnaissance comme Centre régional d’intégration en 1997 et le changement délibéré de son nom en “Centre d’action interculturelle de la province de Namur”, le CAI se penche sur le sens de son action. Une large réflexion est engagée avec les associations concernées, l’équipe, les membres de l’AG, du CA et du Conseil représentatif autour des concepts d’intégration et de l’interculturalité. Ainsi l’association revisite la notion d’intégration du décret et se positionne par un projet politique fort. Depuis lors, celui-ci est le socle des orientations et actions du Centre.
2004
Expérience pilote à Namur : cinq emplois pour apporter une assise structurelle aux associations d’immigrés
Depuis la création du CSCIN, les associations issues de l’immigration font l’objet d’une attention particulière dans la coopération et le développement d’initiatives favorisant la mise en pratique de la démarche interculturelle pour faciliter le processus d’intégration. L’objectif est de permettre aux populations étrangères d’accéder, au même titre que les autochtones, aux droits fondamentaux.
Avant même la création du Centre en 1983, une large consultation avait été réalisée auprès des représentants de ces associations et de la société civile de la province de Namur. Cette démarche allait être à la base de la constitution des instances de l’ASBL, composées de représentants des pouvoirs publics, d’opérateurs de la société civile et d’associations issues de l’immigration.
Depuis 1998, dans le cadre de sa mission décrétale, le CAI accompagne les Initiatives locales d’intégration (ILI) dans différents domaines : administratif, juridique, financier, dans la gestion et la création de projets, la communication et le graphisme, mais aussi pour la mise en réseau.
2004
Implantation du service d’interprétariat social en province de Namur
Un service d’interprétariat social est mis sur pied à Namur dans le cadre d’un plan fédéral de développement de tels services. Il est destiné aux acteurs de première ligne en lien avec la population étrangère de la province parlant mal ou peu le français. L’objectif est d’améliorer la communication entre le public issu de l’immigration et les professionnels, une démarche menée depuis longtemps par le Centre à travers la médiation culturelle. Progressivement, le métier d’interprète tend à s’imposer sur celui de médiateur culturel que le Centre continue de défendre. Car, il n’y a pas que les mots à traduire, mais souvent aussi tout un ensemble de références culturelles. Ainsi, l’approche de la médiation culturelle est elle aussi à la base du pôle d’accompagnateur interculturel qu’il met en place dans le cadre du nouveau parcours d’intégration instauré en 2013 par la Région wallonne.
2004
Lancement de la publication Coaxions
Coaxions : les cahiers du CAI est une publication en série destinée à visibiliser les pratiques et réflexions du CAI sur des thématiques spécifiques. Son titre évoque l’action collective et reflète l’objectif de la revue : rassembler, transmettre et outiller les acteurs de l’interculturalité.
2006
Interpellation du monde politique et sensibilisation des étrangers à aller voter
En octobre 2006 se déroulent les premières élections communales ouvertes aux étrangers (non européens) résidant depuis plus de cinq ans de manière interrompue en Belgique. Dans ce contexte, le CAI mène, en collaboration avec l’ensemble des Centres régionaux d’intégration (CRI), une campagne de sensibilisation à l’adresse des étrangers concernés par l’exercice de ce nouveau droit démocratique.
Parallèlement, le Centre publie et diffuse un recueil d’expression et une interpellation politique élaborés de manière collaborative avec des habitants et associations de quartier, pour faire entendre leur voix et leurs revendications tant auprès des élus que du large public.
2006
« Les échanges de midi autour de l’interculturel »
« Les échanges de midi autour de l’interculturel », dont la première édition est organisée en 2006, sont des cycles de conférences, sur des thématiques touchant les réalités de personnes issues de l’immigration. Organisées principalement à Namur, elles poursuivent comme objectifs de sensibiliser des professionnels et citoyens désireux d’enrichir leurs connaissances sur l’immigration dans toutes ses dimensions et de développer leur esprit critique. En effet, la diversité d’origines, de langues et de codes culturels auxquels ils peuvent être confrontés sont souvent source d’incompréhension, de malaise et de frustration, voire de conflits. Dans certains cas, cela se traduit par un repli sur soi et par un renforcement des représentations négatives à l’égard des étrangers.
2007
Journée découverte de services à Sambreville
Dans le cadre du comité d’accompagnement des projets du Fonds d’impulsion à la politique des immigrés (FIPI) de la Commune de Sambreville, une analyse des besoins de la population issue de l’immigration est effectuée par les opérateurs financés dans le cadre du FIPI et le CAI. Les observations mettent en évidence la nécessité de renforcer l’accueil et l’intégration de ce public en favorisant une démarche interculturelle. Pour ce faire, une journée « découverte » est co-organisée pour permettre à cette population de rencontrer et d’échanger avec des services publics à finalité sociale et des associations socio-éducatives de Sambreville.
2007
Mise en place des plans locaux d’intégration pour faciliter l’accès aux droits fondamentaux et le vivre-ensemble
Dans un contexte politique favorable à l’inclusion et à la cohésion sociale, le CAI s’engage, avant même d’en avoir reçu la mission, dans l’élaboration de plans locaux d’intégration. Deux ans plus tard, cette mission est officiellement octroyée à tous les Centres régionaux d’intégration (CRI) dans le cadre du nouveau décret de 2009, modifiant celui de 1996 relatif à l’intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère. Ces plans d’intégration entendent impulser une logique de cohabitation harmonieuse des cultures au sein des villes et communes. À partir de l’analyse des barrières rencontrées par les personnes étrangères dans l’accès aux droits fondamentaux, l’objectif est de construire collectivement, avec l’ensemble du réseau d’acteurs de terrain (associations, communautés d’immigrés, etc.) et les pouvoirs locaux, des solutions pour en faciliter l’accès.
2009
Vers une politique d’accueil des primo-arrivants
Organisé à l’initiative du CAI, ce séminaire présente les résultats de la recherche sur les besoins des primo-arrivants résidant en province de Namur. Il se déroule une semaine avant les élections régionales, à un moment jugé opportun pour interpeller les partis sur les futures politiques d’accueil et d’intégration des personnes d’origine étrangère, et plus spécialement des primo-arrivants.
2009
Un travail en réseau pour accompagner les personnes étrangères en insertion socioprofessionnelle
L’emploi est un vecteur important de l’intégration des personnes étrangères et le CAI malgré qu’il n’en n’ai pas la mission officielle par la Région wallonne estime qu’il est important de développer cette dimension.
Il introduit donc cette dimension dans l’appel à projets du Fonds social européen (FSE) pour permettre l’amélioration de l’insertion socioprofessionnelle des migrants sur le territoire de la province de Namur, différentes actions sont mises en œuvre.
Avant la mise en œuvre de ce projet européen dénommé DISIE, le CAI s’est cependant déjà impliqué dans plusieurs projets visant à renforcer l’insertion professionnelle, projets bénéficiant de plusieurs financements, dont des fonds européens.
Il développe un projet « Relance » à Namur. Ce financement européen, qui se jumelle à d’autres (FIPI par exemple), lui permet de renforcer un axe de travail qu’il a depuis longtemps investi et pour lequel il possède déjà une expertise.
Par ailleurs, le CAI collabore à la création de la cellule d’insertion sociale « L’EnTrain » à Sambreville et ce dans le cadre d’un projet européen piloté par la Commune.
2014
« Engagements croisés : 50 ans d’immigration, 30 ans d’interculturalité » : un projet autour de deux anniversaires
Le projet « Engagements croisés » est constitué d’une série d’activités de commémoration, mais aussi de sensibilisation locale, prenant appui sur les actions, les acteurs de la province de Namur et les partenaires du CAI.
2014
Création d’un certificat FLE (français langue étrangère) pour professionnaliser le secteur
En 2014, le CAI débute un partenariat avec la Haute École Henallux et le Centre régional d’Intégration de la province de Luxembourg (CRILUX) pour mettre en place une nouvelle formation certifiante en français langue étrangère : le « Certificat en didactique du français langue étrangère/langue de scolarisation et en pédagogie interculturelle ». Cette formation a pour but de professionnaliser le secteur de la formation en français langue étrangère (FLE), tout en favorisant l’appropriation d’un langage commun, utile au travail collaboratif du réseau.
2015
Développement de plusieurs projets de mentorat
En observant l’émergence de divers projets de mentorat destinés à établir un accompagnement entre des personnes expérimentées et celles en quête de soutien, le CAI décide de lancer le projet MIN (Mentorat interculturel namurois). Ce projet ambitieux vise à renforcer le capital social des personnes les plus isolées ou discriminées en développant leur réseau social et professionnel de manière à y puiser des ressources pour faciliter leur intégration et leur recherche d’emploi. Il participe également à la déconstruction des stéréotypes et préjugés tant du côté des personnes étrangères que de la société d’accueil. Depuis son lancement en 2014, le projet a prouvé son efficacité auprès des participants, qui ont unanimement salué la richesse des rencontres et la satisfaction de contribuer à une initiative essentielle et prometteuse pour la construction d’une société interculturelle.
2015
Radicalisme, stigmatisation et repli : le CAI sensibilise et outille les opérateurs et les citoyens
Dans le contexte des attentats de Paris et de la crise de l’accueil, le CAI se mobilise sur trois plans : pour déconstruire le discours médiatique anxiogène qui se développe autour d’une supposée invasion massive de réfugiés, contrer la stigmatisation croissante d’une partie de la population, victime d’islamophobie, et prévenir les phénomènes de radicalisation violente. Différentes activités de sensibilisation sont alors mises sur pied.
2016
Lancement de la plateforme de lutte contre le racisme en province de Namur
Promouvoir l’interculturalité ou lutter contre le racisme sont deux objectifs qui visent la même finalité : la construction d’une société interculturelle. Depuis sa création, le CAI a développé différentes actions en faveur d’une société riche de sa diversité mais aussi contre toutes les formes de rejet d’exclusion xénophobes et racistes. En 2016, elle développe la plateforme namuroise de lutte contre le racisme.
2016
Du parcours d’accueil au parcours d’intégration obligatoire : une évolution qui transforme aussi les pratiques
En 2016, le parcours d’accueil, dispositif mis en place en 2010, cède la place au parcours d’intégration qui devient obligatoire. Ce changement a un impact important sur les personnes accompagnées, mais affecte aussi l’équipe des travailleurs sociaux de première ligne, les forçant à s’adapter et à repenser leurs pratiques.
2016
Réforme du Code de la nationalité : un tournant dans l’accompagnement des personnes étrangères
À partir de la modification du Code de la nationalité belge en 2012, la loi fait référence à des réglementations régionales et communautaires. Souhaitée pour plus d’impartialité, dans un contexte politique et institutionnel complexe, cette réforme engendre, en réalité, un certain nombre de zones de flou et des inégalités de traitement. Depuis lors, le CAI n’a de cesse d’interpeller les pouvoirs publics et d’appeler à clarifier les procédures.
2017
Chartes et motions pour un meilleur accueil des personnes étrangères en province de Namur
Dans le cadre de la campagne « Justice migratoire » du CNCD 11.11.11, le CAI se mobilise, aux côtés de citoyens, pour faire voter les motions « Communes hospitalières » aux majorités politiques communales et provinciale en province de Namur. Cet engagement symbolique permet d’obtenir des avancées en matière d’accueil, d’intégration et de vivre-ensemble.
2018
La solidarité citoyenne et associative s’organise autour des migrants en transit
Le CAI accompagne les collectifs de citoyens se mobilisant pour aider les migrants qui, en transit vers l’Angleterre, font étape à proximité de certaines entités de la province de Namur. Il participe à coordonner l’action, à interpeller les pouvoirs politiques sur cette réalité, à sensibiliser et informer le grand public, de manière à apaiser les tensions générées par cet afflux migratoire. Le CAI œuvre aussi à ouvrir un dialogue avec les jeunes migrants de manière à éviter des drames.
2022
Accueil des réfugiés ukrainiens : deux poids, deux mesures dans l’accueil des publics immigrés
Février 2022 est marqué par le début de la guerre en Ukraine. S’ensuit un départ massif des populations touchées vers les pays européens, notamment frontaliers de l’Ukraine, mais aussi vers la Belgique. Un grand élan de solidarité se manifeste parmi les citoyens, conforté par les politiques européennes qui octroient le statut inédit de « Protection temporaire » aux personnes fuyant cette guerre. Constatant une différenciation de traitement selon l’origine des réfugiés, le CAI appelle à ce que cette souplesse momentanée de l’accueil soit uniformisée à l’ensemble des demandeurs d’asile. Depuis le 10 mars 2022, la Belgique a délivré 81.880 attestations de protection temporaire. Une fois encore, le CAI et le réseau d’accueil dans son ensemble se mobilisent pour répondre aux besoins du public. Mais très vite, les demandes dépassent largement leurs capacités d’actions. Constatant une différenciation de traitement selon l’origine des réfugiés, le CAI appelle à ce que cette souplesse momentanée de l’accueil soit uniformisée à l’ensemble des demandeurs d’asile.
2022
« Guide du migrant en province de Namur » : une base de données sur les services utiles pour les personnes étrangères
Après avoir durant de nombreuses années imprimé des bases de données et répertoires sous format papier et ceux-ci s’avérant rapidement obsolètes, le CAI décide de créer un outil adapté en éditant en ligne un site internet : le Guide du migrant en province de Namur. Consultable sur ordinateur ou smartphone, il rassemble les informations de base sur les services actifs auprès du public d’origine étrangère ; ceux dont le rôle est d’informer, d’orienter ou d’accompagner ces personnes dans diverses démarches.
2024
Nouvelle mission des CRI : l’accompagnement en insertion socio-professionnelle (ISP) des personnes étrangères
Pendant des années, le travail d’accompagnement en insertion socio-professionnelle (ISP) mené par les Centres régionaux d’intégration (CRI) demeure peu reconnu, soutenu et valorisé. À partir de 2018 cependant, les politiques d’accueil et d’intégration des personnes étrangères et d’origine étrangère évoluent, avec une demande croissante de voir les CRI, dont le CAI, devenir des acteurs clés en matière d’insertion socio-professionnelle de ce public.
C’est pour répondre à cette demande que le CAI développe au fil des ans plusieurs projets innovants en matière d’ISP, en renforçant ses partenariats notamment avec le FOREM et la Mirena et en mettant en place des dispositifs adaptés aux besoins des migrants, tout en favorisant une collaboration entre les acteurs du secteur, tant associatifs que publics, mais également avec le monde des entreprises. Depuis le changement de décret de 2024 mis en application en 2025, cet accompagnement fait pleinement partie des missions des CRI.

